Cécile Pasquinelli aide les femmes a aimer leurs corps

Mode, Tendances

Cécile Pasquinelli aide les femmes a aimer leurs corps

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Le cancer du sein est celui qui concerne les femmes en majorité. En 2017, en France, près de 60 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués. Malgré l’amélioration des traitements et thérapies, les femmes et leur féminité n’en sortent pas indemnes pour autant. Cécile Pasquinelli a créé une ligne de lingerie pour leur donner envie d’être belle malgré une mastectomie.

Les traitements et les chirurgies sont lourds. Le corps s’en trouve transformé et la perception qu’en ont les femmes l’est tout autant. Touchée par cette épreuve en 2010, Cécile Pasquinelli utilise la mode pour aider les femmes à se reconstruire après la maladie. Elle les accompagne au mieux dans l’acceptation de leur nouveau corps.

Cécile Pasquinelli et son cancer du sein

Cécile Pasquinelli

Elle-même atteinte d’un cancer du sein, Cécile Pasquinelli a traversé cette épreuve au cours de laquelle elle a vécu la frustration de toutes ces femmes qui se retrouvent privées de leurs atouts féminins : sein, cheveux, sourcils, cils … Pour couronner le tout, pour cacher sa prothèse externe, on lui donne une ordonnance pour acheter des sous-vêtements médicaux au look austère et vieillissant en pharmacie. Sortie victorieuse de cette épreuve, cette ancienne cadre a décidé de créer  » Garance », la première marque française de lingerie fine adaptée à la maladie. Les parures sont féminines et délicates. Elles garantissent un maintien impeccable sans armatures ni baleines avec des poches discrètes pour héberger des prothèses mammaires.

Le souhait de Cécile à travers sa marque

Lingerie Garance

Elle entend bien utiliser la mode pour aider ces femmes à se réconcilier avec un corps malmené par la maladie. Le but consiste également à leur faire accepter les séquelles laissées par les chirurgies et les traitements*. Elle tient aussi à les aider à retrouver confiance en leur beauté. Pour aller au bout de sa démarche, Garance propose à ces femmes d’incarner la marque, sans fards ni artifice. Des femmes de tous les jours touchées par un cancer du sein, pas des mannequins. « On veut leur montrer que leur corps a changé, et alors ? La féminité est multiple et nous la défendons quelle qu’elle soit » explique Cécile.
*prises de poids, cicatrices, douleurs chroniques, multiples chirurgies.

Un engagement solide

Dentelle-Valerie

Engagée, Cécile Pasquinelli souhaite porter ce message dans les médias, « parce qu’il est plus facile de s’aimer quand on se voit dans les magazines », mais également auprès des médecins, chirurgiens, infirmières, paramédicaux (…/…), qui sont auprès des patientes. Cécile s’engage également sur d’autres sujets pour faire avancer les droits de survivors comme elle : elle intervient, entre autres, auprès des grandes entreprises pour les sensibiliser à la reprise du travail après un cancer.

Rester belle malgré tout

Maillots de bain
«L’été après mon ablation, je me suis retrouvée au bord d’une piscine. J’ai vu une femme sortir de l’eau. Elle portait un beau maillot tout en essorant ses cheveux longs. Là, je me suis dit que je ne ressemblais à rien. Je n’avais plus de cheveux, mais un foulard sur la tête. J’avais un maillot de bain acheté en orthopédie, très coloré, que je n’avais pas choisi et qui ne me ressemblait pas. J‘étais très frustrée. Quand je suis tombée malade, je ne m’attendais pas à devoir traverser cela aussi. » avoue Cécile qui poursuit  » Impossible que d’autres femmes après moi subissent cela. J’ai voulu qu’elles aient le choix de pouvoir trouver et choisir, un maillot de bain qui leur fasse plaisir, qu’elles puissent aimer se regarder.» explique-t-elle.  Côté lingerie, l’entrepreneuse avait également du mal à se satisfaire de ce qui se faisait à l’époque : «J’avais un soutien-gorge que je n’ai même pas regardé pendant mes deux années de traitement.» se souvient-elle.

Quelques chiffres

Quotidien Ivoire

Chaque année 60.000 femmes sont diagnostiquées d’un cancer du sein. On estime qu’une femme sur neuf sera concernée par le cancer du sein. Parmi elles, 30% soit 15.000 devront subir une mastectomie. Et 7/10 ne se feront pas reconstruire chirurgicalement. En France 300 000 femmes portent des prothèses mammaires externes suite à une mastectomie. Enfin, la progression annuelle des diagnostics est de 20% depuis 2012.

Sources :
• Etude Institut Curie – http://www.cancerdusein.curie.fr/fr/article/001182-info-sein- s%E2%80%99informer- sur-la-reconstruction-apr%C3%A8s-une-mastectomie)
• Les cancers en France en 2014 : http://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/ publications/Catalogue-des-publications/
Les-cancers-en-France-en-2014-L-essentiel- des-faits-et-chiffres

Crédit Photos Garance

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