Le Parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes : un tour du monde à tire-d’aile

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Le Parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes : un tour du monde à tire-d’aile

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Le Parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes a ouvert début juin un nouvel espace consacré à l’Afrique. L’occasion pour nous de vous faire découvrir ce lieu magnifique niché au cœur de la Dombe, dans l’Ain, entre Lyon et Genève. Ici on n’y croise que des oiseaux.   C’est une des plus importantes collections d’oiseaux en Europe et la 4è ou 5è dans le monde. Ils vivent ici tranquilles, dans un espace naturel qui s’étend sur 35 hectares.

Le Parc est implanté dans les Dombes, un vaste plateau argileux sur lequel l’élite lyonnaise et des religieux ont créé, au XIIIe siècle, un réseau d’étangs. Leur idée était de drainer les sols et favoriser la culture et la pisciculture. Ces zones d’étang ont créé un écosystème extrêmement favorable à la vie de la faune, aujourd’hui troisième zone humide d’eau douce de France.

Le Parc des Oiseaux tourne autour d’un vaste étang sur 35 hectares.
Le Parc des Oiseaux tourne autour d’un vaste étang sur 35 hectares.©Caroline Paux

Le Parc des Oiseaux va avoir 50 ans en 2020

Le Parc a été implanté au cœur de cette zone d’étang par Jean Saint-Cyr, en 1963. Il était alors maire de Villars-les-Dombes et président du Conseil départemental, à qui il appartient encore aujourd’hui. Jean Saint-Cyr était vétérinaire et très sensibilisé aux études réalisées à l’époque montrant que l’éco système se dégradait. Il a eu l’idée de créer une réserve pour protéger ces milieux naturels remarquables sur plus de 380 hectares et, en même temps, un Parc pour les oiseaux. Cet espace devait être ouvert au public avec une vocation touristique et pédagogique dans lequel seraient présentés des oiseaux du monde. Le parc a ainsi ouvert ses portes huit années plus tard, en 1970.

Un panorama exceptionnel au-dessus de la canopée.

Un panorama exceptionnel au-dessus de la canopée. ©Caroline Paux

Petit à petit le Parc des Oiseaux s’est construit pour devenir aujourd’hui ce qu’il est et qui fait sa notoriété avec plus de 300 000 visiteurs par an. Il est dans le top five des parcs ornithologiques mondiaux et il le mérite. Dans deux ans il fêtera ses 50 ans avec l’ambition d’atteindre les 400 000 visiteurs annuels.

Des oiseaux du monde entier

C’est l’heure de la sieste pour les flamants du Chili.

C’est l’heure de la sieste pour les flamants du Chili. ©Caroline Paux

Son atout maître est la très importante collection d’oiseaux provenant du monde entier. Quelle merveille de découvrir le Calao Papou, venu du Sud de l’Asie, les Coqs de roche d’Amazonie, les Manchots de Humboldt arrivant des côtes du Pérou et du chili, ou encore les Loris, originaires des forêts tropicales d’Australie… Sans oublier les Colibris, les plus grands acrobates aériens du règne animal. Il y en a de toutes les couleurs. Et pour présenter cette diversité, des modes de présentation adaptés ont été mis en œuvre, offrant aux visiteurs un magnifique tour du monde ornithologique et botanique. « On offre au public une présentation de collections d’oiseaux adossée à une ambiance paysagère inspirée du milieu d’origine des oiseaux », nous explique Emmanuel Visentin, directeur du Parc des Oiseaux. « Nous soignons d’abord le bien-être des animaux et ensuite les conditions de présentation qui sont toujours en lien avec leur milieu d’origine et la proximité du visiteur qui entre dans les volières. »

Les Manchots de Humbolt vivent dans une vaste crique. On peut les voir circuler en haut et nager, en bas…

Les Manchots de Humbolt vivent dans une vaste crique. On peut les voir circuler en haut et nager, en bas… ©Caroline Paux

Au contact des Loris arc-en-ciel

Dans la volière des loris, les oiseaux n’hésitent pas à venir se poser sur les bras des visiteurs pour se nourrir de leur nectar préféré !

Dans la volière des loris, les oiseaux n’hésitent pas à venir se poser sur les bras des visiteurs pour se nourrir de leur nectar préféré ! ©Caroline Paux

Les cinq continents sont aujourd’hui représentés. Peu d’oiseaux sont dans des cages. Beaucoup sont en totale liberté, d’autres sont dans des immenses volières. Nous entrons en contact direct avec eux et c’est nous qui pénétrons dans les volières pour les voir de près. Comme chez les loris arc-en-ciel, par exemple. Ce sont de très beaux perroquets arboricoles aux multiples couleurs qui vivent dans les prairies boisées, les mangroves et les forêts tropicales australiennes. Ils se nourrissent essentiellement de nectar et de pollen qu’ils prélèvent avec leur petite langue. Dans le Parc des Oiseaux, 200 loris s’ébattent dans un espace de 700 m2. Les visiteurs, munis d’un petit gobelet, peuvent venir leur donner à manger et les perroquets adorent ça ! Ils sont très friands du nectar qui leur est offert et viennent sans crainte se poser sur les bras et la tête…

De grandes nouveautés en cinq ans

Le Parc des Oiseaux a engagé un projet de développement ambitieux, audacieux mais surtout innovant, le “Programme Five”. Il est composé de cinq projets majeurs sur cinq ans et se terminera en 2020, date des cinquante ans du parc. L’objectif est de placer le Parc des Oiseaux comme leader mondial dans le domaine de la présentation des oiseaux en captivité et de fortifier son rôle de locomotive touristique de l’Ain et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Création du Bush australien

Dans le bush australien, on peut croiser des Pélicans à lunettes, une espèce de grand oiseau aquatique, largement répandu sur les cours d'eau du continent et des côtes.

Dans le bush australien, on peut croiser des Pélicans à lunettes, une espèce de grand oiseau aquatique, largement répandu sur les cours d’eau du continent et des côtes. ©Caroline Paux

• Le projet est déjà bien engagé avec la réalisation en 2016 du Bush australien. C’est la création d’un site entièrement dédié à la thématique de l’évolution traitée de façon pédagogique au travers de la faune et de l’histoire du continent australien. Deux oiseaux emblématiques de l’Australie sont présentés : le Pélican à lunettes, le Casoar à casque. Celui-ci est considéré comme l’oiseau le plus dangereux du monde. Il ressemble un peu à une autruche et est incapable de voler. Son secret réside dans ses pattes dotées d’une griffe de 12 centimètres, véritable poignard… Il est capable de blesser mortellement en sautant en l’air et en abattant sa griffe sur sa cible…

Les Colombines Longup d’Australie ont une jolie huppe de plumes noires, en pointe, sur le sommet de la tête. Elles sont très affectueuses…

Les Colombines Longup d’Australie ont une jolie huppe de plumes noires, en pointe, sur le sommet de la tête. Elles sont très affectueuses… ©Caroline Paux

La visite se fait en quatre étapes. D’abord, l’évolution des oiseaux, du dinosaure à nos jours, avec la découverte des pélicans à lunette, et la visite d’un espace médiation dans lequel sont exposées les caractéristiques et singularité de la biodiversité de l’Australie. Ensuite, la reconstitution d’un village aborigène, puis la traversée d’une grande volière et enfin la présentation des activités de farming et la découverte du fameux Casoar à casque. Lors du périple, on peut croiser des Wallaby et des kangourous.

La volière traversante est une des quatre étapes du périple australien. On y voit des Cormorans Pie, des Ibis, des Perruches et les Colombines… Le Casoar à casque est un animal solitaire. Il se nourrit surtout de fruits, de champignons, d’insectes, de serpents… Sa puissante griffe de 12 cm en fait un animal très dangereux.

La volière traversante est une des quatre étapes du périple australien. On y voit des Cormorans Pie, des Ibis, des Perruches et les Colombines… Le Casoar à casque est un animal solitaire. Il se nourrit surtout de fruits, de champignons, d’insectes, de serpents… Sa puissante griffe de 12 cm en fait un animal très dangereux.©Caroline Paux

Une tour à 26 mètres au-dessus du sol pour observer les oiseaux

La Tour qui a été inaugurée en 2016 permet de découvrir le par cet ses oiseaux sous un œil différent. La vue y est magnifique et l’on prend un réel plaisir à regarder le ballet incessant des cigognes et les vols des canards vus de dessus !

La Tour qui a été inaugurée en 2016 permet de découvrir le par cet ses oiseaux sous un œil différent. La vue y est magnifique et l’on prend un réel plaisir à regarder le ballet incessant des cigognes et les vols des canards vus de dessus !©Caroline Paux

En 2016, une tour panoramique de 26 mères de haut a été édifiée en plein cœur du parc au bord d’un étang. Cette attraction nous permet d’imaginer le site dans sa verticalité. Nous nous trouvons comme dans une cabane dans les arbres au-dessus des oiseaux qui volent. Croyez-moi le panorama est fabuleux. Pas besoin de lever le nez pour voir les cigognes donner à manger à leurs bébés. Nous sommes plus hauts qu’elles et il suffit de regarder en bas pour voir les nids (il y en a au moins 58 accueillant chacun un couple et deux ou trois cigogneaux)… Avec une paire de jumelle ou un bon téléobjectif vous êtres carrément plein cadre sur les nids. Les oiseaux volent avec élégance autour de nous et c’est formidable à découvrir ! Une expérience vraiment unique. Des milliers d’oiseaux sauvages peuplent la canopée des arbres et les étangs de la réserve départementale au fil des saisons. Ils sont entièrement libres. Se posent quelque temps, puis repartent. D’autres restent.

Au sommet de la tour on surplombe le vol des cigognes et on a une place privilégiée par voir ce qui se passe dans les nids qu’elles ont construits sur les arbres environnants.

Au sommet de la tour on surplombe le vol des cigognes et on a une place privilégiée par voir ce qui se passe dans les nids qu’elles ont construits sur les arbres environnants. A la saison des cigogneaux on peut assister à la distribution de nourriture… ©Caroline Paux

L’ascension de la tour est à la fois ludique et pédagogique. Les points de vue sont différents au fur et à mesure de la montée. On peut accéder aux différents étages à pied ou en ascenseur.

Distribution de nourriture

©Caroline Paux

Les passerelles sont en caillebotis et attention à ceux qui ont le vertige car on est au-dessus du vide. Mais cela vaut vraiment une petite montée d’adrénaline…

Un espace africain inauguré en mai

Cette année, le Parc a ouvert son nouvel espace consacré à l’Afrique, sur trois hectares. Il est entièrement dédié à la très riche faune aviaire du continent et de l’île de Madagascar (voir ci-dessous).

Bientôt, une place pour les oiseaux de l’extrême

En 2019-2020, le Parc franchira un pas de géant dans l’innovation avec les Oiseaux de l’extrême. Son projet est de nous conduire dans une immersion sensorielle au cœur des zones climatiques extrêmes conquises par les oiseaux (le désert, les terres de glaces…). On pourra admirer notamment les manchots papous et les manchots royaux. Le bâtiment construit sera le plus important du Parc. Nous serons totalement immergés dans l’univers et les conditions de vie des espaces animales mises en scène grâce aux nouvelles technologies. Une salle de conférences de 400 personnes sera intégrée.

Et si vous voliez, vous aussi ?

Bienvenue en Afrique !

Bienvenue en Afrique !

Un nouveau projet est en train de germer dans l’esprit des dirigeants du Parc. Celui de faire voler et parcourir un voyage migratoire du nord de l’Europe jusqu’en Afrique comme le font les oiseaux. La réflexion est en cours et elle pourrait se concrétiser vers 2022. On a hâte !

Le nouveau site du Parc des Oiseaux : l’Afrique en Mosaïque

Troisième réalisation du plan de développement Five, l’Afrique en Mosaïque a ouvert ses portes fin mai. L’aménagement de ce site a été pensé pour que le visiteur découvre progressivement les différents paysages et espèces au fur et à mesure de sa déambulation, à travers une grande volière ou en haut d’un belvédère.

300 oiseaux du continent africain

Le joli Foudi rouge de Madagascar côtoie le vilain Marabout d’Afrique, une espèce d’échassier que l’on trouve en Afrique Subsaharienne.

Le joli Foudi rouge de Madagascar côtoie le vilain Marabout d’Afrique, une espèce d’échassier que l’on trouve en Afrique Subsaharienne. ©Caroline Paux

Le point de départ de la visite est l’île de Madagascar, sorte de liaison sur digue qui s’avance sur l’étang. On longe une forêt où courent des lémuriens. Le chemin nous mène vers le Pigeon de Madagascar ou le Foudi rouge, un passereau au plumage écarlate. Nous entrons ensuite dans la grande volière africaine. Dans ce vaste volume, sur 3 000 m2, nous déambulons au milieu de nombreux oiseaux, libres de voler comme ils ont envie. On y découvre des Spatules africaines, des Cigognes d’Abdim (connues pour leurs migrations de part et d’autre de l’équateur), le Héron goliath, le plus grand des hérons… Mais aussi les Perroquets jaco, les Calaos à joues argentées qui possèdent un bec multifonctions, pour la cueillette des fruits, l’attrapage des lézards ou le vol d’œufs dans les cavités.

Le Jabiru d’Afrique et le Héron Goliath.

Le Jabiru d’Afrique et le Héron Goliath. ©Caroline Paux

Un peu plus loin on découvre une lagune où se posent de superbes Flamants roses ou nains, indissociables de la vallée du Grand Rift africain.

Dans la prairie, le cortège des oiseaux comprend le Bucorve du Sud, un gros Calao terrestre à goitre rouge ; le Jabiru, un parent de la cigogne qui porte un bec bigarré en jaune, rouge et noir ; l’Ibis sacré dont l’Égypte des pharaons vouait un culte lunaire…

La Grue Royale vit dans les savanes sèches au sud du Sahara, en Afrique. Les Pélicans blancs européens sont migrateurs et hivernent en Afrique et au Moyen-Orient.

La Grue Royale vit dans les savanes sèches au sud du Sahara, en Afrique. Les Pélicans blancs européens sont migrateurs et hivernent en Afrique et au Moyen-Orient. Ils apprécient les marais et les lacs peu profonds. ©Caroline Paux

Dans l’enclos de la savane, l’Autruche, le plus grand des oiseaux contemporains, et le Pélican blanc, célèbre pour sa poche gulaire qu’il utilise en guise d’épuisette, ont trouvé place. À leurs côtés, la Grue royale et la Grue Mademoiselle

Les Serpentaires ou Messagers sagittaires, ont leur volière. Rarement présentés en captivité, ces rapaces ne laissent pas indifférent. Passant l’essentiel de leur temps à parcourir la savane d’un pas digne et mesuré, l’oiseau traque les insectes et les reptiles.

La balade est fort agréable autour du Parc et l’on va de surprise en surprise.

La balade est fort agréable autour du Parc et l’on va de surprise en surprise.©Caroline Paux

Trente-huit espèces, soit près de 300 oiseaux, sont présentées dans ce nouveau site. Pus que les espèces rares, c’est la diversité des espèces, avec les représentants des principaux groupes d’oiseaux africain qui est intéressante.

Les engagements du Parc : protection et préservation des espèces

Il n’est pas rare de tomber sur des nids dans le Parc. Dans la nurserie, plus de 500 naissances sont enregistrées chaque année, comme ici, ces bébés canards.

Il n’est pas rare de tomber sur des nids dans le Parc. Dans la nurserie, plus de 500 naissances sont enregistrées chaque année, comme ici, ces bébés canards.©Caroline Paux

Le Parc des oiseaux présente une collection d’oiseau exceptionnelle mais elle s’attache également à sensibiliser ses visiteurs à la nécessité de protéger et préserver les espèces et biotopes menacés dans la nature. Il s’est ainsi engagé aux côtés de grandes institutions telles que l’Association européenne des zoos et aquariums qui travaille sur le maintien de la diversité génétique des populations captives. Des échanges d’oiseaux, de connaissances, de compétences et d’expériences sont assurés régulièrement.

Un des moments le plus fort du spectacle. Des oiseaux, colorés et majestueux, arrivent en nombre de l’autre côté de l’étang.

Un des moments le plus fort du spectacle. Des oiseaux, colorés et majestueux, arrivent en nombre de l’autre côté de l’étang.©Caroline Paux

Le Parc est devenu une référence mondiale sur le Pélican frisé. Il en a accueilli en 1969 et est le premier Parc à avoir réussi à reproduire cette espèce. Depuis la population mondiale captive a été multipliée par cinq. Chaque année 20 à 40 naissances sont enregistrées dans 43 parcs animaliers dont plus de la moitié au Parc des oiseaux.

La nurserie

Le Parc dispose d’une nurserie que le visiteur peut découvrir. Tous les ans des centaines de naissances permettent au parc de densifier sa collection et de procéder à des échanges entre de nombreux parcs en France et en Europe. Des bébés Aras, Calaos, Flamants, Pélicans, Grues… ont vu le jour, mais aussi des oiseaux exceptionnels. Depuis 50 ans, le Parc a vu la naissance de huit Vautours Moine, un rapace nécrophage en voie de disparition. Deux des vautours ont été réintroduits dans les Cévennes.

En 2017, quatre Outardes Canepetière sont nées dans le Parc. C’est un des oiseaux les plus menacés des plaines cultivées de France avec une perte de 80 % de ses populations au cours des vingt dernières années. Au niveau mondial elle est quasi menacée.

Un spectacle en apothéose

Grue royale, Marabout d’Afrique, Spatule rose et Bucorve du Sud en pleine action lors du spectacle.

Grue royale, Marabout d’Afrique, Spatule rose et Bucorve du Sud en pleine action lors du spectacle. ©Caroline Paux

Cerise sur le gâteau, grain de maïs au bout du bec, le Parc propose un spectacle original intégrant toutes les valeurs du parc. C’est un des temps forts de la visite qu’il ne faut absolument pas manquer… Pendant 25 minutes les soigneurs nous montrent l’oiseau dans sa plus belle dimension, le vol ! Les oiseaux, tous nés au Parc, s’offrent en spectacle cette année sur le thème de l’Afrique. On y découvre les Pélicans frisés ou blancs, des Grues royales, des Cariamas huppés, des Ibis rouges, des Spatules blanches et roses, des Bucorve du Sud, des Marabouts d’Afrique, des Aras, cacatoès et autres amazones…

Les perroquets font leur festival, plein de couleur et de dynamisme, devant un public médusé !

Les perroquets font leur festival, plein de couleur et de dynamisme, devant un public médusé !©Caroline Paux

Un Cariama Huppé a repéré le serpent et n’hésite pas à sauter pour l’attraper…

Un Cariama Huppé a repéré le serpent et n’hésite pas à sauter pour l’attraper…©Caroline Paux

Pour que ces oiseaux fassent le spectacle, les soigneurs les ont accompagnés dès leur naissance, au quotidien, pour gagner leur confiance et leur complicité. Personne ne les oblige à voler, ils le font s’ils en ont envie et le spectacle n’est jamais le même. Ces vols sont étonnants, mais aussi très beaux, chargés d’émotion pour le spectateur. À la fin, une dizaine d’espèces, toutes menacées, arrivent sur l’aire de spectacle de toute part. C’est là que nous nous rendons compte combien la nature est formidable. Le spectacle est efficace et nous fait aimer encore plus les oiseaux…

Après l’effort, le réconfort… les ibis, spatules et compagnie, peuvent rentrer au bercail…

Après l’effort, le réconfort… les ibis, spatules et compagnie, peuvent rentrer au bercail…©Caroline Paux

Une volonté pédagogique

Le parc a la volonté immuable de sensibiliser le jeune public. Cela passe par la connaissance et l’information. Le Parc est donc agrémenté de nombreux panneaux d’information, véritable parcours de sensibilisation. Traités de manière ludique et pédagogique, ils ont pour mission d’expliquer les modes de vie des oiseaux, leur environnement.

Tout au long de la journée des nourrissages commentés par les soigneurs sont programmés dans certains espaces : l’étang des pélicans, la nurserie, la volière alpine, la crique des manchots, la jungle tropicale…

• Le Goûter des Lémuriens. Depuis le 10 juillet, jusqu’au 2 septembre, les enfants de 6 à 12 ans ont la possibilité de se glisser dans la peau d’un soigneur. Un atelier est organisé chaque jour à 16 h 30 pour permettre aux apprentis soigneurs de préparer les rations de nourriture destinées aux lémuriens, les Maki Catta. Ce sont eux qui donneront ensuite ces préparations aux lémuriens. Il faut réserver sur le site ou aux guichets (32 € y compris l’entrée).

• Des visites guidées réservées aux familles et des ateliers enfants sont régulièrement organisés, notamment pendant les vacances scolaires. Le “must” est la découverte accompagnée des coulisses. C’est une rencontre privilégiée avec les oiseaux aux côtés d’un soigneur pendant près de deux heures. Découverte des coulisses : la nurserie, les équipements techniques de la crique des manchots, les secrets du spectacle d’oiseaux en vol… Nourrissage des oiseaux et approche au plus près de certains d’entre eux (80 € pour les adultes et 50 € pour les enfants – entrée comprise).

Nolwenn Leroy Marraine 2018 du Parc des Oiseaux

Nolwenn Leroy lors de son passage au Parc des Oiseaux pour l’inauguration du nouveau site consacré à l’Afrique.

Nolwenn Leroy lors de son passage au Parc des Oiseaux pour l’inauguration du nouveau site consacré à l’Afrique.©Caroline Paux

Chaque année, depuis 9 ans, le Parc des Oiseaux met en place un festival de musique qui prend la place de l’aire du spectacle. Cette année deux cessions ont été organisées, début juin et début juillet. Les plus grandes figures de la chanson française se sont succédé depuis la création de ce Festival. Ils viennent volontiers dans ce cadre exceptionnel en bordure de l’étang. La 9e édition des Musicales du parc a été une belle réussite avec Asaf Avidan, Caplypso Rose, Barbara Hendricks, Camille, Nolwen Leroy, Serge Lama, Bernard Lavilliers, Francis Cabrel, Marina Kaye…

Après le spectacle des oiseaux, place aux artistes lors du festival Les Musicales du Parc, comme, ici, Nolwenn Leroy, marraine 2018 du Parc.

Après le spectacle des oiseaux, place aux artistes lors du festival Les Musicales du Parc, comme, ici, Nolwenn Leroy, marraine 2018 du Parc. ©Caroline Paux

Cette année, Nolwenn Leroy est venue chanter le 8 juin. Elle est aussi la marraine 2018 du Parc. Très impliquée dans l’humanitaire, elle est aussi une fervente partisane de la lutte pour la sauvegarde de l’environnement. Elle a participé à l’inauguration de l’Afrique en mosaïque le 9 juin dernier.

Prochains rendez-vous

• Les Vautours d’Afrique. À l’occasion de la journée mondiale des vautours, le 3 septembre, le Parc va consacrer une semaine aux Vautours d’Afrique. Au programme notamment : une conférence sur les menaces qui pèsent sur leur survie.

• La migration d’automne, du 20 octobre au 4 novembre. Chaque année des centaines de millions d’oiseaux migrent entre l’Europe et l’Afrique. Une belle occasion pour observer ceux qui, naturellement, font étape au Parc des Oiseaux. Un grand jeu sera organisé pour le jeune public sur la migration des oiseaux en Afrique et Halloween. Yves Thonnérieux, membre de la Ligue pour la Protection des oiseaux et collaborateur du Parc des Oiseaux, fera une conférence sur la question du réchauffement climatique qui brouille les cartes et le calendrier de certains migrateurs.

Concours photo. Du 1er mai au 2 septembre à minuit, un concours photo est ouvert sur le thème “Les oiseaux d’Afrique au Parc des Oiseaux”. Vous pouvez poster cinq de vos plus belles photos prises en 2018 dans le Parc à l’adresse mail : concours2018@parcdesoiseaux.com. Un séjour découverte pour 4 personnes au Bioparc de Valence (Espagne), des bons d’achat et des abonnements sont à gagner.

Le Vautour de l’Himalaya est le plus grand des vautours. Il se balade sans crainte entre les visiteurs dans son espace réservé aux rapaces.

Le Vautour de l’Himalaya est le plus grand des vautours. Il se balade sans crainte entre les visiteurs dans son espace réservé aux rapaces.©Caroline Paux

Infos pratiques

Le Parc est ouvert du 31 mars au 11 novembre 2018. Ouverture à 9 h. Fermeture à 19 h. (Entre le 1er octobre et le 11 novembre, ouverture à 10 h et fermeture à 17 h 30)

Manger

Le Parc aux Oiseaux propose plusieurs aires de pique-niques et deux restaurants qui proposent des produits labellisés “Saveurs de l’Ain” et “poissons des Dombes” :

• La Carpe. Ce restaurant est niché au cœur d’une roselière. Il propose une cuisine de qualité, traditionnelle.

• Le Pélican frisé. C’est un self-service situé en bordure de l’étang. Il propose des formules composées de produits variés que l’on peut apprécier à l’ombre des deux terrasses. Un menu oisillon est adapté à l’appétit des enfants !

Dormir

• le Camping “Le nid du Parc” (4 étoiles) Situé à 500 mètres du Parc des Oiseaux, propose des emplacements ombragé et spacieux ou des hébergements tout confort dans un chalet, une roulotte, tipi, tente lodge… Réservation : www.lenidduparc.com

Venir au Parc aux Oiseaux

 Le Conure soleil, originaire d’Amérique du Sud, est un petit perroquet classé aujourd’hui comme en danger de disparition à l’état naturel.

Le Conure soleil, originaire d’Amérique du Sud, est un petit perroquet classé aujourd’hui comme en danger de disparition à l’état naturel. ©Caroline Paux

Le Parc aux Oiseaux de Villars-les-Dombes est situé entre Genève et Lyon. Il borde la route départementale 1083 qui relie Lyon à Bourg-en-Bresse.

En voiture, comptez 30 minutes de Lyon ou de Bourg-en-Bresse, 1 h 30 de Genève et Annecy.

En train. La gare SNCF de Villars-les-Dombes relie la gare de Lyon Part-Dieu en 30 minutes Depuis la gare un sentier balisé permet de rejoindre le parc.

Autre solution, arrivée à la gare de Lyon Perrache avec ensuite une navette Ouibus (jusqu’au 26 août) les jeudis, vendredis, week-end et jours fériés, avec un départ à 9 h 10 et une arrivée au Parc à 10 h ; Le retour est à 17 h avec une arrivée à la gare de Perrache à 17 h 50.

• En taxi. Comptez environ 90 € entre la gare de la Part Dieu et le Parc.

Tarifs : adultes 19 € ; enfants (3-12 ans) 14 € ; juniors (13-25 ans) 16 € ; personne handicapée 8 €. Forfait famille (2 adultes et 2 enfants de 3 à 12 ans) 58 €
Pass annuel : adultes 35 € ; enfants (6-12 ans) 26 € ; bambins (3-5 ans) 16 € ; personne handicapée 24 €.

Site : www.parcauxoiseaux.com

 https://goo.gl/JiZSAb

Copyright : Caroline Paux

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