La Compagnie équestre des Grandes écuries de Chantilly présente son nouveau spectacle équestre chargé de poésie et de tendresse. Au cœur de ce lieu royal, sous l’immense dôme des Grandes écuries, le cheval et les artistes montrent le lien immuable que l’homme entretient avec la “Nature”, thème du spectacle. Idéal pour la famille.
Depuis plus de trente ans, la troupe des Grandes Écuries conçoit des spectacles et présentations équestres consacrés à l’art du dressage de haute-école. Les créations originales de Sophie et Virginie Bienaimé sont toujours très attendues et participent à la renommée équestre internationale de Chantilly.
Le spectacle “Nature” : poésie et émotion
Pendant plus d’une heure, les quatre saisons dévoilent leurs atouts mis en avant par huit écuyères des Grandes Ecuries et un danseur acrobate aux performances éblouissantes. Le tout enrobé d’une partition musicale exceptionnelle, qui vous donnera des frissons, créée sur mesure par la formation Sarocchi, d’origine corse.
Un lieu majestueux où le cheval est roi pour ce magnifique spectacle
Sophie Bienaimé à la conception. Depuis des années, Sophie Bienaimé, directrice équestre et artistique des Grandes écuries réécrit et réinvente les spectacles équestres qui se donneront pendant plusieurs mois aux Grandes écuries. À chaque fois, plus de 60 000 spectateurs viennent les découvrir. Pour ce nouveau spectacle Sophie Bienaimé a voulu mettre à l’honneur la nature, « cette source inépuisable de bienfaits. »
Le chevaL. Il n’y a que du positif dans ce fort joli spectacle dont les vingt chevaux de la troupe se succèdent avec talent. « Notre métier, explique Sophie bienaimé, c’est d’être en parfaite osmose et complicité avec nos chevaux. Il est très sensitif et nous ressentons leur humeur. C’est important de les sentir bien, heureux, contents d’être avec nous… » Et visiblement ils le sont. Il faut en moyenne trois ans pour former un cheval et au bout de 5-6 ans, il est prêt pour le spectacle, habitué aux lumières, aux costumes, à la proximité du public. Il est comme un sportif de haut niveau. Il faut qu’il s’échauffe avant d’entrer en piste, l’étirer, lui faire faire des exercices d’assouplissement…
Les écuyères. La création de ce spectacle a été imaginée par Sophie bienaimé, mais, explique-t-elle, « il est le fruit de la contribution de chacune des sept écuyères. Une fois que j’ai indiqué quelques pistes, chacune a proposé un ou plusieurs numéros en fonction du talent et de l’apprentissage de ses chevaux. » Elles sont toutes des cavalières émérites, en plus d’être artistes ou même chanteuses. L’une d’elles, Mathilde Pouteau, accompagne d’ailleurs les musiciens lors de certains tableaux en chantant avec eux. C’est un véritable travail d’équipe.
Un acrobate danseur. Les spectacles des Grandes écuries associent à chaque fois des artistes extérieurs à l’art équestre. Pour “Nature”, un jeune acrobate danseur, Édouard Gameiro, vient faire quelques prouesses artistiques de très grande qualité. Il présente notamment un numéro de tissu aérien, sur le thème de la nuit d’été, et un passage en corde lisse, lors du final, chargé de poésie et de rêve ! C’est splendide. Les lieux sont particulièrement inspirants pour lui. « J’ai été saisi par ce cadre, vraiment très impressionnant : l’espace, la mise en lumière… ça dégage vraiment quelque chose. J’ai eu l’occasion de faire de grandes scènes, dont l’Opéra Bastille, mais ici, c’est plus intime et chaleureux ! »
Les costumes. Les costumes sont signés de Monika Mucha, costumière des Grandes écuries. Originaire de Tchécoslovaquie et installée en France depuis plus de trente ans, elle a réalisé les costumes de nombreuses pièces de théâtres et autres productions. Une personnalité bouillonnante à la créativité débordante. Pour “Nature” elle a su s’adapter aux contraintes techniques. « C’est un travail de précision, explique-t-elle, exigeant une coupe parfaite du dos et du devant. Les costumes doivent être solides tout en restant élégants. Il faut prendre en considération le cheval et le cavalier, qui ne font qu’un ! » Et pour le thème elle s’est inspirée de son environnement personnel, un cèdre tricentenaire devant chez elle dans le Gers, un tapis de violettes… « La nature, ce n’est pas uniquement les couleurs, c’est également les parfums, les quatre saisons, les étoiles, le froid, la neige… » Une belle réussite, les costumes et les coiffes sont magnifiques.
La musique. Vous serez surpris par l’emprise de la musique sur le spectacle. Celle-ci a été entièrement créée en fonction des différents tableaux. Benoît Sarocchi, Ghjuvan Petru et Jean-Lou Descamps, jouent une partition magnifique. Cette formation d’origine corse joue avec des instruments ethniques et rares. « À chaque fois que nous utilisons un instrument, nous composons et écrivons spécifiquement pour lui. Cela permet de créer des mélodies tout à fait différentes. Nous utilisons le violon avec ses consonances classiques, mais aussi le violon électrique, avec des effets plus fous, plus modernes. Nous jouons aussi un instrument traditionnel suédois, le nyckelharpa, une clarinette en roseaux, et bien d’autres encore… » C’est le troisième spectacle pour lequel les musiciens collaborent avec les cavaliers. « Les chevaux s’habituent à nous. Ce sont des animaux extrêmement sensibles et nous avons adapté notre comportement et notre façon de jouer en fonction d’eux. »
Mise en scène. Sœur de Sophie, Virginie Bienaimé signe la mise en scène du spectacle. L’objectif était de raconter la nature à travers la complicité du cheval et de son cavalier. Les numéros ont été inventés lors d’un travail collectif avec les participants du spectacle. Elle a dû faire face aux difficultés techniques du lieu et celles liées au cheval… « Nous travaillons avec des animaux, ce ne sont pas des machines ou des humains. Comme avec les danseurs, nous ne pouvons pas faire ou refaire tant que le mouvement n’est pas parfait. Notre but est donc de faire en sorte que les chevaux aient toujours du plaisir à être sur scène, ce qui réduit le temps de répétition. Il faut être très efficace dans un temps déterminé… » Ce qu’elle aime, c’est tout simplement mettre en lumière la beauté du cheval.
Histoire des plus grandes écuries d’Europe
Les grandes écuries situées à deux pas du Château de Chantilly, sont considérées comme les plus belles et les plus grandes écuries d’Europe. Elles sont à elles seules une beauté architecturale et un chef-d’œuvre de l’histoire des arts. De nombreuses fêtes princières s’y sont déroulées et ont laissé une trace indélébile dans les mémoires collectives. Elles offrent aujourd’hui les conditions idéales pour la découverte du cheval et des spectacles équestres de grande qualité. Les Grandes écuries sont une commande de Louis Henri de Bourbon à l’architecte Jean Aubert en 1719. Les travaux se sont arrêtés en 1735 à la mort du prince, laissant le bâtiment inachevé, mais celui-ci n’en est pas moins majestueux !
Un bâtiment majestueux. Les Grandes Ecuries sont impressionnantes par leur taille : 186 mètres de longueur avec, au centre un manège intérieur de 13 mètres de diamètre, couvert d’un splendide dôme sculpté de 28 mètres de hauteur. De part et d’autre de cette coupole, on trouve les deux nefs pouvant accueillir jusqu’à 240 chevaux d’attelage et de chasse, car le prince et ses descendants étaient de grands veneurs. Le dernier héritier du domaine, le Duc D’Aumale, a fait construire des boxes dans la nef Est que nous pouvons encore voir. La nef Ouest accueille deux des plus importantes voitures hippomobiles de France : la Calèche des Impératrices et la Berline du duc de Bourbon. Autour du bâtiment trois cours se succèdent, chacune répondant à un usage spécifique : un manège circulaire, la cour des remises et la cour des chenils.
Au XIXe siècle la pelouse devant la façade sud des grandes écuries a commencé à accueillir des courses de chevaux. Événements qui se sont organisés dans les années 1830 pour s’institutionnaliser au fil du siècle. Elle accueille aujourd’hui l’hippodrome de Chantilly sur 65 hectares. Depuis la construction des Grandes Écuries, les chevaux n’ont presque jamais quitté les lieux qui furent ouverts au public en 1982 avec le premier Musée vivant du cheval. Aujourd’hui les visiteurs peuvent découvrir ces Grandes écuries à l’occasion des spectacles et de leur visite au Musée du cheval ou du Domaine.
Une trentaine de pensionnaires à quatre “membres”
Les Grandes écuries comptent une trentaine de pensionnaires à quatre “membres” (on ne dit pas pattes pour un cheval), qui occupent les boxes du Duc d’Aumale. Les chevaux sont essentiellement de races ibériques : le Pure Race espagnol et le pur-sang lusitaniens. Des chevaux dits « baroques » proches de ceux qu’utilisaient les académies royales à partir du XVIIIe siècle. Ils sont dotés d’un caractère à toute épreuve, ils sont souples et maniables. Un atout pour évoluer avec facilité dans les espaces exigus, comme la piste du dôme des Grandes écuries. L’écurie compte également des chevaux de trait de race percheronne, de race boulonnaise ou cob normand ; un Schwarzwälder Federkiel, magnifique cheval à la robe alezan brûlé (crème de marrons) et ses crins pratiquement blancs, sauvé de disparition par le haras d’État de Marbach (Allemagne) ; des poneys shetlands et mini-shetlands, dont la taille au garrot ne dépasse pas 76 cm, et qui font la joie des enfants ! ; des poneys Welsh et trois ânes… Tous ces chevaux, poneys et ânes sont travaillés quotidiennement pour participer aux spectacles. Le Domaine de Chantilly veut être un lieu où le savoir-faire équestre vit et s’apprend.
Le Musée du cheval de Chantilly
Les Grandes Écuries abritent le Musée du cheval qui propose une plongée dans l’histoire de cet animal qui a accompagné l’homme au fil des siècles. Il a su se rendre indispensable et unique au cœur de chaque civilisation. Cheval de guerre, cheval de service, cheval de loisir, il a de tout temps inspiré les artistes. Deux cents objets recréent un parcours thématique explorant la diversité des liens entre l’homme et le cheval depuis son apparition et sa domestication.
Le musée touche toutes les civilisations et toutes les périodes illustrées par des peintures, des gravures, des sculptures, des attelages, des outils, des livres, etc.
Spectacle Nature : Infos pratiques
Représentations : “Nature” jusqu’au 4 novembre 2018.
Les représentations ont lieu le jeudi et le dimanche, ainsi que certains jours fériés (en mai : les 1er, 3, 6, 8, 10, 13,17, 20,24, 27, 31.)
Tarifs : Spectacle nature + musée du cheval. Adultes : 21 €, enfants de 3 à 17 ans : 17 € – Spectacle + domaine de Chantilly (château + parc + musée du cheval + spectacle Nature). Adultes : 30 €, enfants (de 3 à 17 ans) : 24 €.
Informations : www.domainedechantilly.com
Copyright : Caroline Paux
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