Headspace est une technique développée dans les années 1970. Elle permet de capturer, grâce à une sonde, les molécules odorantes d’une fleur fraîche et d’en reconstituer patiemment l’odeur.
Headspace est une maison de parfums qui propose de capturer l’incapturable et le traduire en fragrances. En effet, le parfum a la capacité de de figer une émotion dans l’esprit. C’est pour cette raison que Headspace lui rend hommage avec la captation olfactive d’une ambiance, d’un moment, d’une scène, pour les restituer dans leur forme la plus pure : celle revue par l’imagination. La collection de cette maison de parfums vous offre une sélection d’instantanés hors du temps. Elle véhicule une imagerie percutante et poétique, un espace des possibles où vivent des parfums qui se laissent posséder par ceux qui les choisissent. Headspace, c’est la reconstitution de ce que l’on n’aurait jamais pu avoir autrement.
Headspace
Cueillir la fleur exquise du souvenir, capturer l’effluve de l’inédit et emprisonner l’odeur délicate des premières fois, c’est ce que fait Heaspace. Le parfumeur en a rêvé comme l’a fait avant lui le poète. A force d’acharnement, il a réussi à capturer l’insaisissable et l’émotion fragile du moment. Secondé par la science, les parfumeurs les plus talentueux ont réalisé ce qui semblait impossible. En effet, ils ont réussi à s’immiscer dans les régions reculées de la psyché (headspace) et d’enflaconner la trace d’un instant de vie que plus rien n’effacera jamais, un headspace d’émotion pure. Pour sa première collection, Headspace propose ainsi sept instants de vie saisis, piégés, encapsulés. Chaque parfum de la collection emprisonne avec délicatesse une réminiscence, une émotion volatile. Elle est tantôt frivole tantôt régressive ou mélancolique. Elle s’harmonise avec une poignée de matières premières d’exception traitées en overdose, en majesté, pour créer un parfum original.
A savoir
Grâce à cette manière de traiter le parfum, nous avons l’illusion que nous sommes toujours ce que nous avons été en convoquant à volonté l’odeur des plus précieux moments d’une vie. Existe-t-il rêve plus merveilleux et voyage au cœur de l’intime plus vertigineux? Le parfum n’est plus un simple objet de séduction, banalisé par sa fonction monomaniaque. Il devient quelque chose de bien plus enthousiasmant et de plus ambitieux aussi. Ce parfum est l’odeur vivante de la vie captée dans l’instant. Un aperçu d’éternité.
Nicolas Chabot et le talent en héritage
Homme d’humeur et de convivialité, il appartient au petit cénacle de ceux qui voient leurs rêves en odeurs. Indifférent aux modes et aux codes, il a pour lui une curiosité gourmande, une connaissance intuitive du parfum et un plaisir absolu à emprunter les chemins les traverse. En 2014, il a racheté Le Galion, belle endormie revitalisée par un imaginaire contemporain. Puis, en 2016, il a imaginé (presque en miroir), Aether. Cette marque conceptuelle hisse son amour des matières premières au plus haut, qu’elles soient issues de la nature ou de la chimie, sans distinction ni hiérarchie. Avec Headpsace, il réalise la synthèse parfaite des deux mondes : la science et la poésie. Chez lui, le rêveur et le chercheur sont organiquement liés. Cet excitateur d’imaginaire aime concevoir des signatures olfactives pour des marques ou des lieux. Qu’il s’agisse d’odeurs et d’émotions, l’imagination de ce rêveur impénitent n’a pas d’horaires.
Headspace : une technologie de pointe
Réinventer la vie à l’identique en capturant les odeurs qui nous entourent est l’ADN de la marque. Tel est le projet fou de cette technologie d’analyse inventée par le chimiste suisse Roman Kaiser. Elle fut introduite dans la parfumerie dans les années 70. Au départ, il s’agissait pour quelques aventuriers-chercheurs de piéger les molécules volatiles des plantes rares sans avoir à les cueillir et de la reconstituer. L’objet dont on veut capturer l’odeur est placé sous une cloche de verre. Un gaz neutre est pulvérisé à l’intérieur du récipient pour qu’il se charge des molécules odorantes de l’échantillon. Le gaz recueilli est ensuite analysé afin d’établir une carte d’identité moléculaire de la senteur qui permettra par la suite de synthétiser avec justesse chacune des odeurs qui la composent. Ce qu’on appelle headspace (espace de tête) est l’air environnant un objet vivant ou inerte.
Une idée de génie
L’apport principal du headspace est d’avoir mis à la disposition du parfumeur de nouvelles odeurs, celles des fleurs dites “muettes” (dont on ne pouvait obtenir l’odeur par les techniques d’extraction classiques, mais aussi d’autres plus inattendues et poétiques : un fruit, un légume, une pierre, un lieu, un environnement, l’air ultra pur d’Islande ou l’odeur d’une rose cultivée dans l’espace. Le champ des possibles est infini et le parfumeur-démiurge peut rêver que le monde entier puisse un jour être mis en odeurs, et bientôt en parfum.
Des créations fabuleuses
Avec chacune de ces nouvelles créations, Nicolas Chabot espère réparer l’évanescence par l’essence, à travers une matière première phare et un extrait ‘headspace’.
Genièvre
Au bord de la nuit, cerné de corps survoltés de musique, siroter du bout des lèvres un verre de gin glacé. Entouré de sa tribu, savourer cette soirée et toutes les fêtes à venir qu’il faudra inventer. Ce parfum nous rappelle l’odeur d’un Gin de Bombay. Il a été concocté avec en tête la baie de genièvre glacée et le poivre rose qui infusent la mandarine et le cèdre d’une énergie communicative. Un cocktail festif et détonnant, explosion de bonheur spontané. Le parfumeur est Fanny Bal.
Sauge
Aux premières lueurs de l’aube, la nature impétueuse a la fraîcheur incisive des eaux vive d’un torrent de montagne. La moindre odeur explose comme une extase. Celle d’une fleur sauvage à peine éclose emplit l’air tout entier et devient la promesse d’un renouveau, le rêve d’un possible. En le humant, vous sentirez l’odeur de la nature juste après l’orage. Entre dans cette composition la vivacité racée de la sauge sclarée et la douceur fraternelle de l’angélique expriment la volupté d’un jour nouveau, l’effervescence d’une renaissance. La vibration claire de l’encens exhale l’irrésistible envie de cueillir la vie quand elle passe. Le parfumeur est Caroline Dumur.
Absinthe
L’abandon des corps qui se frôlent, qui s’attirent et se touchent, dans l’effervescence d’un club vibrant. Troublante euphorie d’une fête désinhibée qui ne sait pas finir. Les décibels montent bien haut dans la nuit, tandis que les épidermes baissent la garde. Pluie endiablée de sons et d’odeurs jusqu’au petit jour. A peine votre nez posé sur l’ouverture du flacon, vous sentirez l’odeur des corps en mouvement. Les matières premières sont l’absinthe et la feuille de violette s’électrisent d’allégresse avant de se lover sur l’épiderme. L’adrénaline des corps, la chimie des peaux s’expriment dans la chaleur fiévreuse du narcisse, du patchouli “cœur” et d’un accord cuir souple et addicitf. Le parfumeur est Nicolas Beaulieu.
Tubéreuse
Sur sa peau nue, le souvenir de l’extase et dans l’air de cette chambre avec vue, le sillage fuselé d’une fumée de cigarette : la trace indélébile de l’amour, le souvenir enflammé d’un désir fou. Un parfum narcotique qui frissonne d’interdit, comme le retour aux sources instinctives du parfum. Fermez les yeux et sentez l’odeur de la fumée et de la peau brûlante. Dès l’ouverture du flacon, vous prendrez en plein cœur ce bouquet de tubéreuses, fleurs blanches faussement sages surgit un accord enflammé de tabac et de vanille. Un brûlot olfactif capable de consumer les cœurs et les corps.
Santal
L’éloge innocent de la légèreté, de l’apesanteur limpide, de la facilité de vivre. Capter l’effervescence de cet instant magique où l’inconnu ne fait plus peur, tout devenant facile, où l’on se sent forcément sublime et invincible, un peu comme s’il l’on marchait à quelques centimètres au-dessus du sol. En sentant ce parfum, vous reconnaitrez l’odeur d’un champagne millésimé. Entre dans la composition des ondes lumineuses et désinvoltes des fruits rouges, souffle piquant du safran qui donne des ailes et souffle chaud du santal qui fait comme une armure protectrice contre les coups du sort. Un parfum aérien délesté de tout effort et de toute gravité. Le parfumeur est Julien Rasquinet.
Myrrhe
La pente est abrupte pour rejoindre la petite plage sauvage de sable blanc balayée par les vents marins. Comme déposé-là au hasard, un rocher monumental mouillé d’embruns forme comme une alcôve minérale, encore réchauffée du soleil d’hier, propice à la méditation. De temps en temps venir s’y asseoir face à l’infini des flots, les yeux fermés. Mystique du calme et de la sérénité. Fermez les yeux et laissez-vous transporter par l’odeur da la roche réchauffée par le soleil. Vous serez charmé par le feu brûlant de la cannelle épicée de soleil et de la myrrhe du désert réchauffe soudain la minéralité brute qui s’incarne dans la fraîcheur de l’encens, du cèdre et d’un accord “silex” à la sophistication discrète. Rencontre organique des contraires. Le parfumeur est Julien Rasquinet.
Un flacon qui étonne
Le flacon Headspace est une réplique grandeur nature des innombrables fioles qui jonchent le bureau d’un parfumeur. Contenant des matières premières, des extraits ‘headspace’ ou des ébauches de formules, elles constituent son inséparable outil de travail. Le design du flacon, épuré et fonctionnel, incarne la lisibilité recherchée par la maison. La statutaire bouteille 100ml est déclinée dans une version “encrier” de 30ml aux lignes analogues. Un manière de l’encourager à y puiser son inspiration pour écrire une nouvelle page de sa vie. Son idée et sa réalisation sont le travail de Jules Dinand*qui signe sa première création autonome. Les Ateliers Dinand ont été fondés par Pierre Dinand (90 ans). C’est lui qui donna naissance à quelques-uns des plus emblématiques flacons de la parfumerie**. Pierre et Jules travaillent aujourd’hui ensemble pour capturer l’air du temps et le dessiner en flacons.
*petit-fils du célèbre Pierre dont il a intégré l’atelier.
**Eau Sauvage (Dior, 1966), Calandre (Paco Rabanne, 1969), Opium (Yves Saint-Laurent, 1977) et tant d’autres…
A savoir
L’objet Headspace, c’est aussi une étiquette de papier minimaliste, comme une toile blanche sur laquelle projeter son propre imaginaire. Enfin, un luxueux capot en bakélite noire complète la silhouette moderne de cet objet, dont le suprême objectif est de faire palper l’impalpable.
Pour en savoir plus sur la maison et la marque
Crédits Photos : Headspace
A lire aussi sur le Site Dynamic Seniors : https://dynamic-seniors.eu/uvbio-la-nature-au-coeurs-des-formules/
Les commentaires ne sont pas disponibles!