Le Vilain Petit Canard est sorti de l’imagination d’Andersen. Ce célèbre conte a fait le tour des foyers. Beaucoup de personnes l’ont trouvé émouvant. De nos jours, il impressionne et captive encore.
Sandra Gaudin l’a mis en scène. Étienne Daho s’est chargé de la musique, Arnaud Valois du jeu, Raphaëlle Delaunay de la chorégraphie et François Cesalli de la vidéo. Ce conte initiatique concerne les dès cinq ans et adultes jusqu’à 100 ans. Le Vilain Petit Canard traite des thématiques existentielles universelles. En effet, il raconte comment le regard qu’on porte à soi-même et à l’autre peut tout transformer.

Un décor sobre.
Le Vilain Petit Canard
« Lors de la demande enjouée d’Etienne Daho et du comédien Arnaud Valois pour mettre en scène ce conte aussi culte qu’intemporel, je fus immédiatement enthousiasmée. Je proposais alors au réalisateur suisse Francesco Cesalli, avec qui j’ai créé plusieurs spectacles, d’assurer la vidéo de celui-ci. » explique la metteure en scène Sandra Gaudin. « Pour que la mise en scène soit parfaite, je me suis remémoré ce conte. Il parle de rejet, d’humiliation et de différence. Mais, en relisant cette histoire, je me suis rendu compte de la densité et de la profondeur des thématiques. En effet, il aborde le domaine de l’écologie, du racisme, du conditionnement social et de la résilience. Dès le plus jeune âge, ces sujets peuvent ouvrir le regard, aider à la compréhension de l’autre mais aussi à la réalisation de soi ».

Des images sur un rideau de fils.
Un récit instructif
Ce récit initiatique nous montre comment dès l’enfance, l’Homme en grandissant, doit apprendre à se connaître lui-même et s’accepter tel qu’il est, même si la famille lui renvoie une image négative et ne l’aide pas à développer la confiance en lui. Une différence ou un handicap peuvent être source de moquerie, d’exclusion et devenir, avec le temps, un atout à valoriser, une source de reconnaissance. Et comme l’écrivait Hans Andersen, « La reconnaissance » est la mémoire du coeur. Pour créer ce spectacle, ils sont parti de l’adaptation que l’acteur de la pièce Arnaud Valois a réalisé pour les éditions Gallimard. Etienne Daho avait toujours rêvé de mettre un conte en musique. Tout naturellement, il s’est adressé à Sandra Gaudin dont il apprécie le travail.

Le canard et le comédien.
Un conte initiatique passionnant
Dans ce conte initiatique, le jeune et naïf vilain petit canard se confronte à la douloureuse réalité du rejet. Toutefois, avec le temps, il parvient à s’approprier son expérience en lui donnant du sens pour trouver la paix et sa place dans le monde. Boris Cyrulnik en a d’ailleurs fait le titre d’un livre sur la résilience. Le courage et le cheminement du vilain petit canard face aux épreuves de l’existence nous invite à considérer le traumatisme comme un défi. Ce conte optimiste nous suggère qu’une blessure n’est irréversible.

Un bec de canard.

Le canard voyage.
La dure réalité de la vie
Le vilain petit canard est différent de ces frères. L’image qu’il renvoie questionne l’identité de la famille. Pour être intégré, il faut répondre à des critères culturels et sociaux. Cette forme de conformisme doit satisfaire le regard des membres du groupe. Ce phénomène existe à l’échelle d’une basse-cour et dans la sphère globale des nations. Le rejet commence avec l’ostracisme et culmine avec le racisme. Le petit canard ne répondant pas aux critères physiques des siens, il est exclu de la famille.
Une différence trop marquée provoque de l’agressivité puis le rejet. Ce qui est ressemblant rassure. Étranger à soi-même, étranger pour les autres … Tant qu’il sera étranger à ceux qu’il rencontre, il ne sera jamais accepté. Le petit canard ne pourra s’accepter tel qu’il est et se faire accepter par les autres qu’à partir du moment où il verra qui il est vraiment.

Des canards sur le rideau.
Hans Christian Andersen
Il est né en 1805, au Danemark, dans un milieu très pauvre. Il n’a que 11 ans quand son père meurt. À 14 ans, sa scolarité terminée, il refuse d’entrer en apprentissage et quitte le domicile familial. Grâce à un protecteur, il obtient par la suite une bourse pour étudier. Diplôme en poche, va en Angleterre, en Allemagne, en France, en Turquie, en Italie, etc.) et commence à publier ses textes. Son premier recueil de contes pour enfants est publié alors qu’il est âgé de 30 ans Le succès est immédiat. D’autres suivent avec la même réussite. Parmi ses 164 contes, citons La Petite Sirène, La Petite Fille aux allumettes, Poucette,
La Reine des neiges et Le Vilain Petit Canard. Leur poésie touche directement l’imaginaire des enfants alors que leur sens philosophique s’adresse aux adultes.

Le canard devient Cygne.
Infos pratiques
Adaptation :Héloïse Chouraki et Arnaud Valois d’après le conte d’Andersen.
Musique : Étienne Daho
Mise en scène : Sandra Gaudin
Chorégraphie et danse : Raphaëlle Delaunay
Jeu : Arnaud Valois
Les ailes : Les Ateliers Lemarié
Les musiciens : Octavio Angarita, Marie-Alix Grenier, Valentin Marinelli, Margot Mayette
www.sandragaudincompagnie.com
Crédits Photos : Sandra Gaudin Compagnie
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