Jardin des Arts vous propose une balade libre et colorée, entre nature et sculptures. Bois, composite, métal, récup, résine sont au rendez-vous. Pas moins de sept artistes y participent. L’association Les Entrepreneurs mécènes sont à l’origine de cette 21ème édition. En vedette, les formes et les matières, les couleurs et la nature avec ouverture et éclectisme !
Jardin des Arts
Le composite s’invite avec Vincent de Monpezat. Ce dernier affirme un goût pour la matière, le volume et la couleur. Il expose ici onze Tétrapodes XXL. Mara Dominioni sculpte ses émotions et ses révoltes dans la matière : marbre, résine, bronze… De style figuratif classique, elle présente deux œuvres récentes en résine : Allégresse printanière et Rafael. Mireille Fulpius et Sylvie Bourcy installent une œuvre environnementale en bois, dans le parc Ar Milin’. Les Lacustres, œuvres paysagères pensées à l’échelle du parc seront posées sur l’eau.gJulien Guarneri, fasciné par le métal, cherche entre faille et équilibre des œuvres sous tension, comme avec Silence, je fais du bruit… Nicolas Izquierdo taille le bois, et valorise des troncs issus de la commune, sous forme de totems. Il travaille à la tronçonneuse, en direct et devant le public. Une réelle performance !
Mais aussi !
Pour Romain Reveilhac, les structures végétales, minérales, animales, sources de son inspiration, sont de véritables microcosmes aux variations complexes et infinies. Il présente The last waltz & Bolide céleste, des sculptures en acier inoxydable. Enfin, Paul Rouillac, artiste autant qu’ingénieur, conçoit des systèmes d’apparence simples mais, in fine, élaborés comme Équinoxe, la dragonne, sculpture réalisée avec des matériaux de récupération.
Jardin des Arts : une escapade entre nature et culture
Jardin des Arts existe depuis 21 ans. Cette exposition invite à une rencontre avec l’art monumental. Sculptures et installations prennent place dans les allées du parc de 5 hectares, et au cœur de la ville de Châteaubourg. Depuis sa création, plus de 130 artistes et plus de 300 œuvres ont conquis connaisseurs et néophytes.
Une belle escapade aux portes de la Bretagne
Vous pouvez venir avec LGV, au départ de la gare Montparnasse. Il n’y a qu’un seul changement à Rennes ou à Vitré pour récupérer le TER. Ensuite, vous arriverez à la gare de Châteaubourg, située en plein centre ville, en un peu plus de deux heures. En voiture, comptez 25 minutes de Rennes et 15 minutes de Vitré.
Visiter Châteaubourg la Cité des Sculpteurs
Véritable Cité des Sculpteurs, Châteaubourg est une ville où sculptures et œuvres d’arts remplissent parcs, places et rues. Dans cette ville, les ateliers d’artistes ont pignon sur rue et les habitants croise l’art au quotidien. Châteaubourg s’est associée à l’exposition Jardin des Arts en 2015. Un parcours des sculpteurs, sur près de 3 km, sillonne ville et nature verdoyante. Une balade pour découvrir les origines de la sculpture, les courants, les techniques… et bien sûr des portraits d’artistes.
Régalez-vous au Bistrot du Moulin
Choisir sa table, s’installer confortablement et se régaler d’une cuisine du marché, fine, créative, gaie et généreuse : pour un déjeuner ou un dîner face à la Vilaine, le fleuve qui serpente autour du domaine.
L’hôtel du Parc à Ar Milin’ : un havre de paix
Vous serez ici chez vous dans une hôtellerie de caractère qui cultive l’art de vivre, avec le sens de l’hospitalité, dans un esprit familial : un lieu idéal pour une étape de charme, au calme.
Ar Milin’ ce sont deux hôtels et 31 chambres joliment décorées dans 5 hectares de verdure.
Parc Ar Milin’
Vincent de Monpezat : Installation Tétrapodes XXL
« J’ai créé des formes sensuelles, légères, colorées, joyeuses et modulables à l’infini, en revisitant les grands tétrapodes en bétons servant à briser les vagues.» Situées aux frontières du design et de l’architecture, ses sculptures explorent les passerelles qui les lient. Des sculptures maquettes aux œuvres monumentales, il interroge le rapport au volume. Assemblées à partir de matériaux soigneusement choisis, en explorateur de la matière, il joue avec les déséquilibres, la fragilité, les effets de surface poussés à la perfection. « De mon atelier, je jouis d’une vue directe sur la rade de Brest et son port de commerce. Fortement imprégné par cette proximité, les balises, les bouées, les phares, les grues, les cargos et les bâtiments industriels font partie de mon répertoire formel ; impossible d’échapper à cet “océan urbain” ».
Un style particulier
La série des Tétrapodes XXL en découle, consciemment. Appuyés les uns aux autres, la multiplication des modules crée un alignement de couleurs vives où les finitions poli-miroirs provoquent des diffractions lumineuses, des reflets et des ombres fortement contrastées. L’interaction possible du spectateur avec les formes, en se déplaçant librement, en fait un ensemble de sculptures à multiples combinaisons.
Mara Dominioni Allégresse printanière & Rafael
« La vie est source d’inspiration. L’important est de faire apparaître une beauté intérieure au travers d’une forme poétique. ». Mara célébre le mouvement et le geste dans chacune de ses œuvres. Avec cette oeuvre, elle représente une composition de personnages homme/femme. Tous sont d’origines différentes et évoluent dans un espace naturel. Ce qui permet aux visiteurs de s’approprier la sculpture, s’identifier, voire se confondre en elle. Les demoiselles d’Allégresse printanière, sculptures de résine, élancées comme des fleurs, se dressent pour se hisser et respirer l’air de la vie. Ensemble, elles avancent d’un pas léger. Elles dansent vers leur destin, celui de l’unité des nations… avec confiance et solidarité. Rafael, décontracté et nonchalant, pose un regard calme et serein sur ce qui l’entoure. L’artiste fait référence aussi, dans ce travail, aux statues antiques qu’elle revisite façon 21ème siècle.
Mireille Fulpius et Sylvie Bourcy : Les Lacustres
« Une installation paysagère, c’est la rencontre avec un lieu qui interroge, qui inspire des formes. Porté par une douce rêverie, on se laisse aller à la contemplation par les reflets de l’œuvre sur l’eau… ». D’une économie de moyens et d’un protocole constructif simple, cette installation aquatique reprend un module de base d’esprit géométrique que l’on retrouve sur d’autres installations. Sur l’étang d’Ar Milin’, les structures sont construites sur pilotis. L’ajout de tasseaux verticaux désordonnés sur les cerclages de bois définissent leurs volumes. L’installation qui en résulte renvoie le spectateur aux vestiges archaïques d’anciennes constructions humaines et reflètent des ombres qui n’appartiennent à personne. Cette installation est le fruit d’une première collaboration entre l’association les Entrepreneurs Mécènes et Les Étangs d’art. Carte blanche a été donnée à Mireille Fulpius pour une création sur l’eau, dans le parc Ar Milin.
Paul Rouillac : Équinoxe, la dragonne
« Me servant principalement de matériaux issus de la récupération, mes sculptures sont comme des fragments ou des assemblages.». Depuis son plus jeune âge, Paul, sensible au recyclage, crée des sculptures à partir de déchets. Il redonne vie à des bidons en plastique de couleurs. Paul assemble des masques en y ajoutant des yeux et autres accessoires à partir de récupérations collectées. Il crée des mobiles illustrant un espace de liberté où la récupération explore un équilibre entre vertige et stabilité. Fabriquée principalement avec des bouteilles de lait, Équinoxe La dragonne est née au printemps après un an de gestation sur l’île de Bréhat. Elle mesure 6 mètres de long et plus de 2 mètres de haut. Sa structure est en fer à béton soudé, enrobée de grillage. Les écailles sont découpées dans 1307 bouteilles blanches, 36 bidons plastique. Le tout reposant sur sa palette à roulettes.
Julien Guarneri : Silence, je fais du bruit
« Chercher le point d’équilibre est le mouvement même de mon travail. ». Julien Guarneri est un sculpteur Français, né à Saint-Etienne et de formation technique, il fait ses débuts dans la mécanique. Ensuite, il découvre et aborde le travail de la sculpture assez naturellement. Depuis 2010, il se consacre entièrement à sa carrière de sculpteur, en mettant en avant la sculpture monumentale. Silence, je fais du bruit est une répétition de volumes.
À travers un certain équilibre, la traverse vient supporter le poids de l’œuvre tout en faisant un lien de construction. Pièce en inox, en 2 parties avec 4 volumes soudés, la sculpture repose sur deux points d’équilibre. Œuvre exigeante et délicate, elle est réalisée avec des soudures, sans aucun pliage. Un jeu parfait de matière pour un travail abouti.
Romain Reveilhac The last waltz & Bolide céleste
« Mes sculptures questionnent souvent l’infiniment loin et notre environnement immédiat. Certaines nous rappellent de s’émerveiller des petites choses qui nous entourent. ». Au travers de ses oeuvres, Romain Reveilhac tente de se saisir le monde physique tel qu’il lui apparaît. Il transcende par le geste artistique des phénomènes matériels parfois très éloignés de la raison. L’artiste a réalisé deux sculptures en acier inoxydable pour cette exposition.
The last waltz
Elle fait référence à l’état de trans des derviches tourneurs et autres pratiques rituelles et chamaniques. Pratiques visant à se connecter à un monde divin, spirituel et fantastique. Animiste et suggestif, ce duo de sculptures parle aussi des relations de couples, humaines ou animales.
Bolide
Romain a conçu Bolide céleste en se questionnant sur la Genèse, l’origine de tout et sur les deux théories scientifiques qui s’opposent sur la présence de l’eau sur terre : celle d’une source interne et gazeuse, et celle d’une source externe, extraterrestre : les comètes. Cette œuvre est une suggestion de l’origine de la vie, devenant un trait d’union entre l’infiniment loin et l’infiniment proche.
Ville de Châteaubourg
Nicolas Izquierdo : Trois sculptures à la tronçonneuse
« Mettre en œuvre notre quotidien, pour inspirer l’œil et nos sens. Générer un mouvement dans les courbes, une pause dans l’instant, fixé par la présence de l’objet… sans retour à son origine.». La matière naturelle est noble à travailler, à sculpter et à illuminer. Le travail de Nicolas Izquierdo utilise le végétal sous sa manifestation la plus dense qu’est le bois. L’arbre conjugue à la fois la beauté et la puissance. Il l’inspire tellement qu’il y voit une présence incroyable. A force de le côtoyer, il le guide dans sa créativité… Il est sa source créative, sa muse. Trois sculptures en bois sont réalisées en direct, à la tronçonneuse, sous les yeux du public et en 15 jours. Une véritable performance ! D’une vision fluide et intemporelle, elles sont mises en couleurs par Scathy, inspirées du peintre Louis Majorelle.
Une autre source d’inspiration
La maison Majorelle, située au Maroc, inspire l’artiste pour la coloration équilibrée des 4 couleurs, il y voit un lien avec les 4 éléments : le bleu pour l’eau ; le jaune pour l’air ; le vert pour la terre ; le rouge pour le feu. Ces quatre éléments constituent la base même de toute essence naturelle. Le 5ème élément, l’éther, ne sera visible que par ceux qui l’observeront… Nicolas expose une quatrième sculpture, réalisée en atelier.
Les artistes de Jardin des Arts
Vincent de Monpezat
Né à Bordeaux en 1962, Vincent de Monpezat vit et travaille à Brest. Après une carrière dans la création de conception de magasin, il pratique la sculpture depuis une vingtaine d’années. En 2015, dans le cadre du 1% culturel régional il crée une sculpture, Le coureur pour la salle omnisport du Garo à Milizac dans le Finistère. Présent depuis 5 ans au salon des Réalités Nouvelles à Paris, il remporte le prix Artension en 2017 en présentant les Tétrapodes cinétiques. Représenté par la galerie Le Comoedia à Brest depuis 2019, ses œuvres ont été acquises par de nombreux collectionneurs privés.
www.vincentdemonpezat.com
Mara Dominioni
Artiste italienne, Mara habite et travaille en France depuis plus de 16 ans. Forte de son expérience de 30 ans dans la sculpture du bronze, du marbre, de la terre et du plâtre, elle avance, inspirée par le quotidien dont elle s’imprègne. Ainsi son inconscient la pousse à créer des sculptures qu’elle ne « cherche pas » mais qui sont déjà en elle et se révèlent par la puissance de son amour de la mise en scène, de l’art, de l’être humain et de la nature. Elle observe beaucoup, dessine tout autant, l’œil toujours en éveil.
www.maradominioni.com
Mireille Fulpius et Sylvie Bourcy
Artiste polyvalente, Mireille Fulpius est depuis toujours attentive aux variétés infinies de la matière et à l’émerveillement qu’elles lui procurent. C’est dans la continuité de son geste artistique qu’elle passe d’un médium et d’une technique à l’autre. Sans jamais renoncer ni au dessin ni à la sculpture sur bois ou sur métal, Mireille commence, à partir des années 2000, une collaboration avec Sylvie Bourcy sur des œuvres paysagères pensées à l’échelle de sites. Depuis lors s’est établie une coopération faite d’échanges et de mises en commun de compétences complémentaires.
www.mireillefulpius.com
Nicolas Izquierdo
Installé en centre Bretagne, Nicolas Izquierdo a étudié aux Beaux-Arts de Lorient avant de réaliser un parcours de paysagiste. Il a travaillé comme arboriste grimpeur pendant 20 ans. La sculpture est arrivée par la suite, comme une évidence, une continuité dans son parcours. Son travail sur bois à la tronçonneuse l’amène à réaliser des performances sur tout le territoire.
https:/sculptureniz.eu
Infos pratiques
Jusqu’au 15 septembre
Dans le Parc d’Ar Milin’
30 rue de Paris 35220 Châteaubourg
Dans la ville de Châteaubourg
Parc Bel Air, Parc Pasteur et Passerelle du Gué (aux Portes de Bretagne, axe Paris-Rennes)
Entrée libre et gratuite, tous les jours
Renseignements : 02 99 00 30 91
info@lesentrepreneursmecenes.fr
www.lesentrepreneursmecenes.fr
Crédit Photos : Jardin des Arts
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