Le Sanctuaire de Lourdes, un lieu de foi et d’accueil mondial

Evasion, Idées Week-End

Le Sanctuaire de Lourdes, un lieu de foi et d’accueil mondial

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Nous avons parcouru Lourdes à travers son patrimoine, son histoire et son lien intime avec les Pyrénées. Vient le temps de découvrir le cœur vivant de la cité : le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes.

Ici, la dimension spirituelle se mêle à la simplicité des gestes, aux pas des pèlerins, aux chants qui montent dans l’air du soir. Entre la grotte de Massabielle, les trois basiliques et les processions qui rythment les nuits d’été, le sanctuaire est à la fois un lieu de prière, de rencontre et de réconfort. Un espace où chacun, croyant ou non, peut trouver un moment de calme, une respiration, une émotion.

Le Sanctuaire, lieu universel de foi et de paix

En franchissant le pont sur le gave de Pau, on entre dans un autre monde : celui du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes. Sur 52 hectares de verdure, ce lieu attire chaque année plusieurs millions de visiteurs du monde entier. En effet, ce n’est pas seulement un site religieux, mais un espace d’espérance, ouvert à tous, croyants ou simples curieux.
L’histoire commence en 1858, lorsque Bernadette Soubirous, âgée de 14 ans, affirme avoir vu la Vierge dix-huit fois dans la grotte de Massabielle. Le site n’a rien de monumental : une cavité, un rocher, une source. Mais c’est précisément cette simplicité qui frappe et qui, aujourd’hui encore, attire des millions de pèlerins. Depuis, ce rocher au bord du gave est devenu un symbole de paix et de fraternité. Les pèlerins viennent déposer des fleurs, des prières.

Le plan du Sanctuaire de Lourdes est dispersé un peu partout pour bien informer les visiteurs. Très pratique pour se repérer.

Le plan du Sanctuaire de Lourdes est dispersé un peu partout pour bien informer les visiteurs. Très pratique pour se repérer.

Sanctuaire - Notre-Dame de Lourdes, vu du Château.

Le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes, vu du Château.

De l’autre côté du Gave de Pau, offre une très belle vue sur le Sanctuaire.

De l’autre côté du Gave de Pau, offre une très belle vue sur le Sanctuaire.

La grotte de Massabielle. Le site n’a rien de monumental : une cavité, un rocher, une source. ET beaucoup de pèlerins pour assister aux prières.

La grotte de Massabielle. Le site n’a rien de monumental : une cavité, un rocher, une source. ET beaucoup de pèlerins pour assister aux prières.

L’eau de Lourdes : entre foi, mystère et science

L’eau qui jaillit de la grotte est distribuée dans des fontaines et utilisée dans les piscines du sanctuaire. Depuis les apparitions de 1858, où Bernadette Soubirous aurait vu la Vierge lui indiquer une source, l’eau de Lourdes fascine. Miraculeuse ? Pour les croyants, elle est liée à des guérisons inexpliquées, reconnues par l’Église après des enquêtes médicales rigoureuses. Plus de 7 000 témoignages de guérisons ont été recensés, dont 70 déclarées « inexplicables » par la science.

Pour les sceptiques, son pouvoir réside dans l’effet placebo ou la force symbolique d’un pèlerinage. Une chose est sûre : cette eau, puisée à la grotte de Massabielle, est avant tout un symbole d’espoir. Effectivement, qu’on y croit ou non, elle invite à la réflexion sur la foi, la guérison et le mystère.

Un lieu de circulation et d’accueil

Le sanctuaire se distingue aussi par ses espaces de circulation très fluides. On y marche beaucoup. On croise des pèlerins venus d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe. Lourdes est l’un des rares lieux où des personnes malades, fragilisées ou handicapées sont au centre du dispositif d’accueil. Brancardiers, hospitaliers, bénévoles les accompagnent chaque jour.

Sanctuaire - Beaucoup viennent remplir des bidons ou des gourdes, se rafraîchir, aux fontaines de l’eau qui jaillit de la grotte.

Beaucoup viennent remplir des bidons ou des gourdes, se rafraîchir, aux fontaines de l’eau qui jaillit de la grotte.

Sanctuaire - Sans doute un des points photo le plus fréquenté.

Sans doute un des points photo le plus fréquenté.

Les cierges, une tradition vivante

À proximité de la grotte, un espace est dédié au dépôt de cierges. On peut les acheter sur place, choisir la taille, payer librement. Puis on les dépose dans de grandes structures protégées. Les flammes brûlent jour et nuit. Les pèlerins laissent ainsi une intention, une prière, un souvenir qui continue d’exister même lorsqu’on s’éloigne. Environ 3 millions de cierges sont déposés chaque année à la grotte et dans les chapelles de lumière. Ils représentent 400 tonnes et près de 40 % des ressources financières du sanctuaire.

Sanctuaire - Des centaines de cierges sont placées sous les espaces réservés.

Des centaines de cierges sont placées sous les espaces réservés.

Sanctuaire - On y trouve des cierges de toutes tailles et même personnalisés.

On y trouve des cierges de toutes tailles et même personnalisés.

Les basiliques, un triptyque spirituel et architectural

Le Sanctuaire de Lourdes se distingue par un ensemble monumental unique : trois basiliques superposées, presque comme les trois niveaux d’un même élan spirituel. Elles racontent à elles seules un siècle d’architecture religieuse, d’évolution liturgique et de ferveur populaire.

Sur 52 hectares, le Sanctuaire de Lourdes comprend les trois basiliques. La basilique souterraine Saint-Pie X (à gauche). La basilique de l’Immaculée Conception et en dessous la resplendissante basilique du Rosaire. Elle comprend aussi la petite grotte de Massabielle.

Sur 52 hectares, le Sanctuaire de Lourdes comprend les trois basiliques. La basilique souterraine Saint-Pie X (à gauche). La basilique de l’Immaculée Conception et en dessous la resplendissante basilique du Rosaire. Elle comprend aussi la petite grotte de Massabielle.

Basilique de l’Immaculée Conception (1866 – 1871)

La première, la Basilique de l’Immaculée Conception, se dresse directement au-dessus de la grotte de Massabielle. Construite dans les années qui suivent les Apparitions, elle adopte un style néogothique élancé : arcs brisés, pinacles, vitraux narratifs. La première pierre est posée en 1862, sous la conduite de l’architecte Hippolyte Durand. La crypte, ouverte en 1866, sert d’église provisoire pendant le chantier. L’édifice est achevé en 1871 et consacré en 1876. Les vitraux y racontent la vie de Bernadette et le récit des Apparitions, et l’on ressent ici, plus que partout ailleurs, la foi fondatrice du sanctuaire. C’est la basilique de l’origine, celle qui a donné le ton.

Basilique de l’Immaculée Conception surmontant la Basilique du Rosaire et sa couronne dorée, emblème du Sanctuaire.

Basilique de l’Immaculée Conception surmontant la Basilique du Rosaire et sa couronne dorée, emblème du Sanctuaire.

Sur l’esplanade du Sanctuaire, au pied de l’Immaculée Conception, pèlerins et visiteurs prennent le temps d’observer et de photographier les lieux.

Sur l’esplanade du Sanctuaire, au pied de l’Immaculée Conception, pèlerins et visiteurs prennent le temps d’observer et de photographier les lieux.

Basilique Notre-Dame du Rosaire (1883 – 1889)

En contrebas, la Basilique du Rosaire, inaugurée en 1889, offre une tout autre atmosphère. Plus basse et circulaire, elle a été voulue pour accueillir les foules grandissantes des pèlerinages de la fin du XIXᵉ siècle. Elle propose un vaste espace de prière collective. Son plan rayonnant facilite les processions et la circulation autour de la nef. La façade est dominée par une grande mosaïque dorée célébrant Marie et la prière du chapelet. Un écho à l’essor de la dévotion au Rosaire à cette époque. À l’intérieur, douze chapelles s’ordonnent autour de la nef. Chacune illustre un mystère du Rosaire, dans un dialogue de mosaïques, de couleurs et de symboles qui guide la méditation. Conçue comme un “écrin pour le peuple des pèlerins”, la basilique du Rosaire répond à une nécessité pastorale : rassembler, enseigner et faire prier ensemble. C’est un lieu de prière collective, mais aussi de contemplation par l’image.

Façade de la Basilique du Rosaire, ornée de mosaïques contemporaines représentant le Christ et les apôtres.

Façade de la Basilique du Rosaire, ornée de mosaïques contemporaines représentant le Christ et les apôtres.

Sanctuaire - À l’intérieur de la basilique.

À l’intérieur de la basilique.

Chapelles de dévotion, sur le bras gauche de la Basilique NotreDame du Rosaire, ornées de mosaïques, dont celles dédiées à Notre-Dame de Guadalupe et à saint François d’Assise, lieux de prière pour les pèlerins.

Chapelles de dévotion, sur le bras gauche de la Basilique NotreDame du Rosaire, ornées de mosaïques, dont celles dédiées à Notre-Dame de Guadalupe et à saint François d’Assise, lieux de prière pour les pèlerins.

La Basilique souterraine Saint-Pie X

Puis vient la Basilique Saint-Pie X, édifiée sous l’esplanade et inaugurée en 1958, pour le centenaire des Apparitions. C’est une basilique souterraine, invisible depuis l’extérieur, ce qui lui confère un caractère presque secret. En effet, elle impressionne par ses dimensions (200 mètres de long) et son audace architecturale. Effectivement, elle peut accueillir 25 000 personnes !

Conçue par l’architecte Pierre Vago, elle repose sur une technologie pionnière d’Eugène Freyssinet, maître du béton précontraint, permettant de couvrir 200 mètres de portée sans piliers. Résultat : un espace immense, dégagé, silencieux.

La lumière arrive par 52 gemmaux, des œuvres de verre émaillé réalisées par René Margotton, qui diffusent une clarté douce, presque aquatique. Rien ici ne distrait : l’espace invite à la concentration et au recueillement collectif.

Sanctuaire - Construite en 1958 en grande partie sous le niveau du sol, de la Basilique Saint-Pie X peut accueillir jusqu’à 25 000 fidèles. Elle mesure 200 mètres de long.

Construite en 1958 en grande partie sous le niveau du sol, de la Basilique Saint-Pie X peut accueillir jusqu’à 25 000 fidèles. Elle mesure 200 mètres de long.

L’organisation des bancs dans la nef est pensée pour accueillir de très grands rassemblements.

L’organisation des bancs dans la nef est pensée pour accueillir de très grands rassemblements.

Nef monumentale, autel central et orgue intégré dans une architecture en béton assez impressionnante.

Nef monumentale, autel central et orgue intégré dans une architecture en béton assez impressionnante.

Une relique de Saint Jean-Paul II

Dans cette basilique, on peut également voir une relique de Saint Jean-Paul II : un fragment de sa soutane blanche, marqué de son sang, prélevé après l’attentat de 1981. Elle est exposée derrière un petit autel sobre. Cette présence dit quelque chose de l’histoire contemporaine de Lourdes : un lieu qui continue d’être traversé par les grandes figures spirituelles de notre temps.

Sanctuaire - La relique de Saint Jean-Paul II

La relique de Saint Jean-Paul II

Un sanctuaire vivant, ouvert sur le monde

Au-delà des cérémonies religieuses, le Sanctuaire vit au rythme des pèlerinages internationaux, des messes multilingues et des rencontres fraternelles. Des bénévoles du monde entier s’y relaient. Les hospitaliers accompagnent les malades avec bienveillance.
Aujourd’hui, Lourdes vit aussi avec son temps : retransmissions télévisées en ligne – j’ai pu visiter la régie –, visites virtuelles, expositions d’art sacré, concerts spirituels… Le message reste le même, mais les moyens évoluent.
Dans ce lieu à la fois humble et monumental, chacun trouve sa place, quelle que soit sa croyance. Lourdes n’impose rien : elle propose une expérience de paix intérieure.
Le site : https://www.lourdes-france.com

Sur la chaîne Lourdes+ Chaque jour des directs sont visibles : messes, chapelet à la grotte, bénédiction des cierges, chapelet aux flambeaux. Nous sommes ici dans la régie.

Sur la chaîne Lourdes+ Chaque jour des directs sont visibles : messes, chapelet à la grotte, bénédiction des cierges, chapelet aux flambeaux. Nous sommes ici dans la régie.

La Procession aux flambeaux, un moment suspendu

Le soir venu, j’ai eu la chance de participer à l’un des moments les plus émouvants de Lourdes. La Procession aux flambeaux. Dès la nuit tombée, des milliers de pèlerins convergent vers l’esplanade du Rosaire. Chacun tient un flambeau en main, protégé par un petit abat-jour en carton coloré. La flamme vacille, mais ne s’éteint pas.

Très vite, la foule se met en mouvement. Lentement. Ce n’est pas une marche pressée, encore moins un défilé. Il s’agit d’une avancée commune, presque instinctive. Vue d’en haut, la procession forme une rivière de lumière, une ligne mouvante qui serpente dans l’obscurité. Le contraste entre la nuit profonde et les flammes crée une atmosphère presque irréelle.

La procession aux flambeaux commence…

La procession aux flambeaux commence…

Sanctuaire - Des milliers de pèlerins marchent en chantant.

Des milliers de pèlerins marchent en chantant.

 La statue de la Vierge est portée par les fidèles, illuminée par les bougies et les lanternes.

La statue de la Vierge est portée par les fidèles, illuminée par les bougies et les lanternes.

Une marche silencieuse ou en chants, où chacun avance avec ses intentions, ses joies, ses doutes, ses espérances.

Une marche silencieuse ou en chants, où chacun avance avec ses intentions, ses joies, ses doutes, ses espérances.

Chaque soir, des milliers de pèlerins avancent bougie à la main, en chantant et en priant. Un temps de recueillement partagé

Chaque soir, des milliers de pèlerins avancent bougie à la main, en chantant et en priant. Un temps de recueillement partagé

Une marche simple et émouvante

Les chants accompagnent la progression : Ave Maria, Salve Regina… Ils s’élèvent en plusieurs langues. Cette diversité donne à la procession une dimension véritablement universelle. Rien n’est obligé. En effet, chacun marche à sa façon : certains récitent une prière, d’autres se taisent, d’autres observent simplement. Et pourtant, une forme de communion silencieuse s’installe. Même les visiteurs venus sans intention religieuse se laissent souvent toucher par la gravité douce de l’instant.

Depuis plus d’un siècle, ce rituel est répété chaque soir, de mai à octobre, sans perdre son intensité. C’est un moment où la ville semble ralentir. Le brouhaha s’éclipse. Lourdes devient l’écho d’une émotion partagée, transmise de main en main, de lumière en lumière. La flamme éclaire les visages, et l’on comprend que ce moment ne tient ni de la démonstration, ni du spectacle, mais d’une expérience humaine commune : être là, ensemble.

Sanctuaire - Un moment solennel et émouvant…

Un moment solennel et émouvant…

Des pèlerinages du monde entier

Lourdes accueille chaque année des pèlerinages organisés provenant des cinq continents. Parmi les plus importants figurent le Pèlerinage National, autour du 15 août, et le Pèlerinage du Rosaire, animé par les Dominicains en octobre. Les hospitalités diocésaines accompagnent les malades tout au long de la saison, tandis que les organisations italiennes Unitalsi continuent de faire arriver les célèbres “trains blancs”.
Le Pèlerinage des Gitans et des gens du voyage, fin août, est l’un des plus marquants : plusieurs milliers de familles s’y rassemblent. D’autres rassemblements rythment l’année dont le Pèlerinage Militaire International. Il y a aussi le pèlerinage des Scouts et Guides d’Europe et de France, les Pèlerinages de Jeunes… Ou encore les séjours solidaires guidés par des bénévoles hospitaliers. À Lourdes, les accents changent, mais la marche reste la même.

Anecdotes sur Lourdes

Le médecin des miracles… qui ne croyait pas aux miracles

Dès 1883, Lourdes crée le Bureau des Constatations Médicales, où des médecins – souvent non croyants – vérifient scientifiquement les guérisons. Le plus célèbre, le Dr Georges-Fernand Dunot de Saint-Maclou, était athée… mais il consacra sa vie à examiner les guérisons, par honnêteté intellectuelle. Une démarche unique au monde.

Fernand Dunot de Saint-Maclou Le médecin des miracles.

Fernand Dunot de Saint-Maclou Le médecin des miracles.

72ᵉ miracle reconnu à Lourdes

Le Sanctuaire de Lourdes a officiellement reconnu, en avril 2025, le 72ᵉ miracle de son histoire. Il concerne Antonietta Raco, une Italienne souffrant d’une sclérose latérale primitive, maladie neurologique rare et incurable. En 2009, venue en pèlerinage, elle participe aux bains et ressent immédiatement un soulagement. Dans les jours qui suivent, la douleur recule et la mobilité revient peu à peu. La guérison se confirme, stable, durable.
Comme pour chaque cas, un long travail de vérification s’engage. Le Bureau des Constatations Médicales de Lourdes, composé de médecins de toutes convictions, analyse d’abord le dossier. Puis un comité international d’experts confirme : aucune explication scientifique n’est possible à ce jour.
Seule l’Église peut ensuite prononcer le terme de “miracle”. Ce qu’elle fait le 16 avril 2025.
À Lourdes, ces histoires continuent de se transmettre, entre foi, questionnement et espérance.

L’eau de la source n’est pas “sacrée” au départ

Quand Bernadette a gratté la terre dans la grotte, l’eau n’était qu’un mince filet boueux. Ce sont les pèlerins, peu à peu, qui lui ont donné une valeur spirituelle, en lien avec les guérisons qui ont suivi. Aujourd’hui, l’eau est vérifiée quotidiennement et reste potable, ce qui est en soi assez extraordinaire.

Sanctuaire - Une eau sous surveillance.

Une eau sous surveillance.

La procession aux flambeaux a été inventée… pour pacifier la foule

À la fin du XIXᵉ siècle, les foules étaient immenses, parfois agitées. La procession du soir, bougies à la main, chants lents et pas réguliers, a été pensée comme un geste d’apaisement collectif. Le flambeau, simple bougie protégée par un petit abat-jour en carton, n’est pas seulement décoratif : il symbolise la lumière intérieure que chacun porte en soi.

La procession est devenue l’un des rites les plus émouvants du sanctuaire.

Une foule patiente et organisée aujourd’hui.

Une foule patiente et organisée aujourd’hui.

Le pèlerinage des Gitans, une tradition vivante

Chaque fin août, Lourdes accueille le Pèlerinage des Gitans et des Gens du Voyage. Des familles venues de toute la France, mais aussi d’Espagne et du Portugal, se retrouvent au Sanctuaire. Ils viennent pour prier, chanter et se recueillir à la Grotte de Massabielle.
Ce pèlerinage est marqué par une grande simplicité. Processions, chants en langues romani et moments de fraternité rythment les journées. Pour les communautés du voyage, Lourdes est à la fois un lieu de foi, de transmission et de retrouvailles familiales. « Ici, on se retrouve et on se reconnaît », confie un pèlerin. La flamme du soir, au cours de la procession, devient alors symbole d’un lien qui se transmet de génération en génération.

Ferrero Rocher, un hommage à la grotte

On connaît Michele Ferrero pour ses célèbres chocolats, mais on sait moins que le fondateur du groupe Ferrero entretenait un lien intime avec Lourdes. Homme de foi profonde, il venait chaque année en pèlerinage au Sanctuaire, souvent discrètement. La grotte de Massabielle l’inspirait particulièrement : ce lieu de prière, de simplicité et de roche brute, il l’associait à la force intérieure et à la protection. Lorsque, à la fin des années 1970, il lance un nouveau chocolat, il choisit de le baptiser Ferrero Rocher en hommage direct au “rocher” de Lourdes. Effectivement, le nom n’est donc pas un hasard, mais une référence affective. Ferrero ira même jusqu’à faire installer des statues de la Vierge de Lourdes dans chacune de ses usines. Un geste de gratitude. Il confiait : « Le succès de Ferrero, nous le devons à Notre-Dame de Lourdes. Sans elle, nous pouvons faire très peu. ».

Les Ferrero Rochers, un hommage au Rocher de Lourdes.

Les Ferrero Rochers, un hommage au Rocher de Lourdes.

Mon ressenti : ce que Lourdes m’a appris

Je pensais connaître Lourdes à travers les récits de ma tante, Micheline, qui accompagnait des malades lors de pèlerinages venus du Nord. Mais entrer dans le Sanctuaire, une première pour moi, c’est tout autre chose. L’atmosphère y est particulière. Quelque chose de doux, presque suspendu. La grotte m’a étonnée par sa modestie, sa force. Les gens y parlent bas, prient, chantent. On y ressent un respect partagé, un espoir.
Les basiliques, elles, racontent un siècle de foi et de pierre. L’élan du gothique, l’ampleur du Rosaire, l’incroyable audace souterraine de Saint-Pie X. On marche, on observe. Le soir, la procession aux flambeaux a été un moment important pour moi. Ici l’émotion prend forme. On sent les histoires, les douleurs, les prières silencieuses, les espoirs. Simple observatrice, je me suis retrouvée emportée par ce mouvement collectif. Lourdes accueille. Et parfois, elle touche là où on ne s’y attendait pas.

Infos+

Venir à Lourdes

Lourdes est relativement bien desservie par les réseaux routiers et autoroutiers pour venir avec son propre véhicule ou en autocar. La ville est également accessible par le train, avec notamment une liaison en TGV et un train de nuit au départ de Paris.

L’aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées est situé à 10 km de Lourdes (10 minutes du centre-ville) et en accès direct depuis l’autoroute A64 (Sortie n° 12 Tarbes-Ouest) puis RN 21.

L’aéroport Pau-Pyrénées est situé à 7 km au nord de Pau et seulement 45 km de Lourdes.

Renseignements

Office de tourisme de Lourdes, place du Champ Commun à Lourdes.
Site : https://www.lourdes-infotourisme.com

 Le drapeau de l’Occitanie flotte au sommet du château fort de Lourdes.

Le drapeau de l’Occitanie flotte au sommet du château fort de Lourdes.

Merci à l’Office de Tourisme de Lourdes, à Corine Laussu et à Eugénie Dussarps  pour nous avoir fait découvrir Lourdes, ses trésors pyrénéens et religieux ! Et bien sûr, à Christine Kervadec du bureau de presse Sylvie Blin pour son son précieux accompagnement.  


Lire la première partie de notre reportage : Lourde, capitale d’un pyrénéisme vivant.

Entre héritage montagnard, paysages emblématiques et art de vivre, ce premier volet pose le décor. Comment la ville se nourrit de la culture des Pyrénées, du Pic du Jer au Château fort et soin musée. Des Grottes de Betharram au goût du terroir…

https://dynamic-seniors.eu/lourdes-capitale-dun-pyreneisme-vivant/

Reportage photographique © Caroline Paux

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