Victor Lustig : l’homme qui vendit la Tour Eiffel

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Victor Lustig : l’homme qui vendit la Tour Eiffel

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Victor Lustig, le plus grand arnaqueur du XXème siècle, est parvenu à vendre la Tour Eiffel. Le saviez-vous ? Entre plumes d’autruches, danseuses de revue et numéros de claquettes, ce spectacle vous transportera dans les années folles. De Paris à New-York puis Londres, suivez Victor Lustig au gré de ses nombreuses identités. Avec verve et élégance, il vous apprendra ce qu’est l’art de l’arnaque. Mais également comment en préserver, à moins qu’il ne soit déjà trop tard ! 

Dans les années 1920, les cabarets se multiplient à Paris. Le jazz se fait connaître dans les caveaux du quartier latin et de Saint-Germain-des-Prés. Les années folles ont la côte.  C’est dans cette atmosphère que Victor Lustig vient dépenser l’argent qu’il a frauduleusement gagné outre-Atlantique. Dans sa luxueuse chambre de l’hôtel du Crillon, place de la Concorde, il lit le journal. Au fil des pages, il découvre un article qui relate les difficultés de l’État à entretenir la Tour Eiffel. Ce monument avait été construit à pour l’Exposition universelle de Paris de 1889. Le journaliste termine son article par un trait d’humour : « Devra-t-on vendre la tour Eiffel ? ». Cette interrogation va devenir le point de départ de la prochaine escroquerie de Victor Lustig.

Victor Lustig - le plus grand arnaqueur du XXème siècle.

Un spectacle grandiose.

Victor Lustig : un arnaqueur surdoué

Prétendu fonctionnaire d’état, Victor Lustig rédigea une annonce pour la vente de la Tour Eiffel en tant que « ferraille ». Puis il l’envoya aux cinq plus grands ferrailleurs de l’époque. Après avoir soigneusement choisi sa cible, il exigea en plus du prix demandé, un important dessous-de-table. Il n’en fallut pas plus pour convaincre le pigeon de l’authenticité de la vente…

Escroc et charmeur

Gentleman charmeur, Victor Lustig fait la connaissance de Billie. Mais, c’est plus fort que lui, il l’arnaque, bien que ce soit presque à contrecoeur. Plusieurs années plus tard, Billie retrouvera pour se venger. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, ils tombent amoureux. Esprit de vengeance, appât du gain, et séduction amoureuse s’entremêlent. Toutefois, le couple compose avec la complexité dans l’âme humaine. Ce qui aboutit à un romantisme réaliste et subtil. Billie, personnage principal féminin se révèle être une femme de caractère et de séduction, inspiré d’une Betty boop pulpeuse, espiègle et incarnée. Fort et puissant, le personnage tente de s’accorder aux exigences patriarcales de son temps. Entre argent et liberté, elle choisit d’abord le rôle que la société lui laisse : michetonneuse ou croqueuse de diamant. Puis, elle devient la principale complice de Lustig, son atout séduction ainsi que celui de la pièce.

Victor Lustig - Chants et danse du temps des années folles.

Chants et danse du temps des années folles.

Victor Lustig - Chants et danse du temps des années folles.

Des tableaux plus beaux les uns que les autres.

Victor Lustig, escroc charmeur

Lustig, au fil de son périple, fréquente toutes les classes populaires. Le livret est exigeant, drôle et varié. Il va du verbe soutenu à la gouaille des personnages de la rue. Défilent toutes sortes de personnalités insolites et hautes en couleurs : pigeons bourgeois, policier godiche, tire-laine dégourdi, pin-up arnaqueuse, banquier arrogant, prostituée taquine, joueur de poker tricheur, danseuse opportuniste et même Al Capone en personne… L’histoire est insensée. Le personnage est digne d’un film. Victor Lustig, gentleman arnaqueur est talentueux. Son secret : il maîtrise habilement les faiblesses de l’âme humaine. Il incarne le farceur ironique qui se joue de la distraction, de l’impertinence, de la naïveté ou de la nervosité de ses semblables. En bon conférencier, il révèle les subtils mécanismes de l’arnaque et en bon arnaqueur, il en démontre l’efficacité en travaux pratiques devant nos yeux divertis. 

Victor Lustig - Entre plumes d’autruches, danseuses de revue et numéros declaquettes, voyagez dans la fougue des années folles. Paris, New-York, Londres.

La fougue des années folles.

Des discutions intéressantes.

Des discutions intéressantes.

Vive les années folles

Neuf chansons originales chantées live et dansées ponctuent l’histoire de Victor Lustig à travers ses aventures. Chaque numéro est une création : la musique, la chorégraphie, les costumes. Chaque chanson est composée et arrangée dans le style jazz naissant spécifique des années 1920. Apparaissent les gratte-ciel new-yorkais tout juste érigés par des ouvriers funambules. Selon la couleur des scènes, la nostalgie de Rhapsodie in Blue ou l’exaltation d’un américain à Paris nous prend aux tripes. L’expertise d’Adrian Delmer dans ce domaine musical est la clef de l’authenticité de chaque tableau autant dans la composition que dans l’arrangement musical de l’idée créatrice à la scène.

A savoir

Adrian Delmer a également pris soin de diriger et enregistrer la formation musicale spécifique de ce type de jazz comprenant une douzaine d’instruments live dans un studio parisien : contrebasse, violons, piano, batterie, guitares, trompettes, hautbois et clarinette. Le résultat est vibrant d’authenticité. Il intervient également en tant que directeur musical dans l’harmonisation et la direction des voix sur les ensembles live.

Victor Lustig - On se croirait vraiment aux USA au temps des années folles.

On se croirait vraiment aux USA au temps des années folles.

Victor Lustig - ambiance décontractée.

Ambiance décontractée.

Un spectacle haut en couleur

Chaque chanson est un tableau pluridisciplinaire traité avec un esthétisme de revue. L’identité « Music-Hall » de chaque numéro est un choix assumé d’Elsa Bontempelli, la créatrice du projet. Plumes, strass, claquettes et charleston sont au programme. Les numéros suivent les codes des revues new-yorkaises des années folles qu’il s’agissent des costumes et des chorégraphies. Entre percussions et danse, les ballets de claquettes nous embarquent encore plus dans la folie de cette époque. Il ne manque plus que Fred Astaire et notre rêve américain est palpable. Chaque numéro plante le décor et recrée l’atmosphère de l’époque. Le jazz est la principale identité musicale du spectacle, exception faite d’un cancan endiablé sur le traditionnel Orphée aux enfers d’Offenbach qui ponctuera l’arrivée de Lustig à Paris. Et il sera le point de départ de son arnaque sur la Tour Eiffel.

Des moments tendres.

Des moments tendres.

Des décors fabuleux

Elsa Bontempelli manie avec aisance le graphisme 3D. Sur scène, elle marie artistes et projections au service d’une histoire. Une création 3D projetée sera également utilisée dans cette nouvelle création. La technologie d’aujourd’hui sert les prémisses de la technologie d’hier dans plusieurs scènes. Ce qui permet de mettre les acteurs en mouvement. Et ce, dans une vrombissante voiture de l’époque ou dans un ascenseur mécanique style art déco actionné par un groom. Le grain de l’animation, des défauts volontaires d’images, une palette noire, blanche et sépia inscrit cette création numérique dans l’époque du balbutiement de l’image et du cinéma. Plusieurs vraies vidéos historiques sont intégrées au fond, durant le déroulement des scènes. Ce qui anime l’extérieur des fenêtres à New-York, Londres ou Paris. À l’image de l’histoire de ce spectacle, mi-réelle, mi-romancée, les décors projetés sont un mélange de création 3D et de vidéos historiques.

Des artistes talentueux et un spectacle extraordinaire.

Des artistes talentueux et un spectacle extraordinaire.

L’originalité qui fait mouche

Projetée sur un rideau de fils, la confection de ce type de support de projection assure la libre circulation des artistes sur la scène et, par transparence, le mariage visuel entre artistes et vidéos. Cette séparation physique toute en transparence entre l’avant-scène et le lointain n’est pas sans rappeler le premier spectacle d’Elsa Bontempelli, Les Vilaines, qui évoquait les coulisses des revues du Music-hall. L’oeil du voyeur est encore une fois encouragé dans sa curiosité. L’évocation du derrière le rideau est encore présent dans cette nouvelle création. En toute transparence, on vous dévoile les coulisses de l’arnaque.

Des costumes vraiment beaux.

Des costumes vraiment beaux.

Un rideau de fils vraiment astucieux.

Un rideau de fils vraiment astucieux.

Elsa Bontempelli

Fille de Guy Bontempelli, auteur et compositeur de Juliette Gréco, Brigitte Bardot, Aznavour, Elsa est une enfant de la balle. Danseuse exigeante, elle intégrera à 20 ans la prestigieuse ligne des Blue Bell Girls au Lido de Paris. Elle mènera même la revue pendant sa tournée en Chine. Héritière de l’oeuvre de son père à son décès en 2014, elle se plonge dans l’univers poétique et musical de Guy Bontempelli. Confinée en 2020 et toujours la recherche de nouveaux défis, Elsa s’initie à l’animation 3D. Son expérience de danseuse, son amour pour la poésie et ce nouveau savoirfaire numérique donneront lieu à Casse-Noisette en 2022. Une réécriture de l’oeuvre de Tchaikovsky mi-hologrammes, mi-ballet. Encore une fois, cette nouvelle création est un succès sans conteste auprès de tous les publics.

El Production

Depuis 2018, EL Production est une jeune compagnie. Elle est née de l’association d’Elsa Bontempelli et de Laurent Ferry, rencontrés sur les bancs de l’école des chargés de production à Montreuil. Elsa est l’artiste de la bande. C’est une grande professionnelle de la scène. Depuis quinze ans, elle travaille sur les scènes les plus prestigieuses de Paris. Au-delà de ses expériences scéniques, elle possède un talent hérité de son père pour l’écriture et une aptitude naturelle à la mise en scène d’artiste.

Victor Lustig - Des artistes talentueux et un spectacle extraordinaire.

Un spectacle à ne pas manquer.

Infos pratiques

Victor Lustig, l’homme qui vendit la Tour Eiffel
A BOBINO : au 22 octobre 2025 au 21 janvier 2026
Livret : Elsa Bontempelli
Musique et arrangement : Adrian Delmer
Arrangements musicaux : Philippe Pregno
Assistante metteuse en scène : Leila Rosset
Chorégraphies : Romain Arreghini
Chorégraphies claquettes : Yanice Belahcel
Lumières : Patricia Luis Ravelo
Avec : Cédric Chupin – Éline Gallard – Julien Wolf ou Adrian Hannequin – Lucille Nemoz ou Juliettte Bechu – Hervé Quentric – Benoit Cervelli – Maxime Ferrari – Cyrielle Chevalot – Morgane Dessislava ou Laurine Daldin – Marie Babey – Barthélémy Begous
Durée : 1h50 avec entracte
Billetterie : 01 43 27 24 24
billetterie@bobino.fr
Adresse : 14-20, rue de la Gaîté – 75014 Paris
Métro : Gaîté (ligne 13) et Edgar Quinet (ligne 6)
https://bobino.fr

Crédit Photos : EL Production

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