L’ostéoporose est une maladie généralisée du squelette. Elle se caractérise par une diminution de la densité osseuse et des altérations de la microarchitecture des os. Résultat, ils deviennent plus fragiles. Le risque de fractures du col du fémur, du poignet, des vertèbres augmentent. Cette pathologie liée à l’âge est de deux à trois fois plus fréquente chez la femme en raison de la ménopause. On dénombre une nouvelle fracture de la colonne vertébrale toutes les 22 secondes dans le monde. 400 000 fractures ostéoporotiques par an ont été constatées en France. Les hommes aussi sont concernés. Une fracture sur quatre en France survient chez un homme.
L’Ostéoporose de développe lentement et silencieusement, sans que l’on éprouve aucun symptôme. Cette pathologie est généralement diagnostiquée après la première fracture. Malheureusement, il est trop tard. Cette première fracture augmente le risque de survenue d’une nouvelle fracture6. Les fractures ostéoporotiques peuvent avoir de lourdes conséquences et altérer la qualité de vie au quotidien. Elles entraînent douleurs et complications, et dans les cas les plus sévères une invalidité, une perte d’autonomie voire une augmentation de la mortalité.
Ostéoporose : les facteurs de risques
Pour éviter cette maladie, il faut connaître les différents facteurs de risques et agir en conséquence. En premier, il convient d’adopter une hygiène de vie saine qui associe activité physique et une alimentation équilibrée. Cette dernière ne suffit pas toujours à prévenir les carences en vitamine D et en calcium. Elles représentent un facteur de risque majeur d’ostéoporose. Le calcium est impliqué dans la formation et la solidité des os tout au long de la vie. La vitamine D sert à la bonne absorption intestinale et à la fixation du calcium sur l’os, de vrais alliés du capital osseux.
Quelques chiffres
Les Apports Nutritionnels Conseillés quotidiens en calcium sont de 900 mg pour les femmes (< 55 ans) et les hommes (< 65 ans). En revanche, ils doivent être de 1200 mg pour les femmes (≥ 5 5 ans) et les hommes (≥ 65 ans). Pourtant, chez environ une femme sur deux et un homme sur quatre de plus de 55 ans, l’alimentation n’apporte que 400 à 800 mg de calcium par jour. Concernant la vitamine D, les apports conseillés chez l’adulte sont compris entre 800 et 1000 UI par jour. Or, 80% d’entre eux présentent une insuffisance en vitamine D.
Les bons réflexes a adopter pour éviter les carences en calcium
Vous devez privilégier les aliments riches en calcium. Fromages à pâte dure et à pâte molle, lait de vache, yaourt, fromage blanc, eaux minérales riches en calcium en font partie. 1 Kg de Beaufort concentre tous les bienfaits de 10 litres de lait – 60 grammes de Beaufort couvrent les deux tiers de l’apport journalier recommandé en Calcium. Pensez à effectuer un bilan pour évaluer vos éventuelles carences. Une application mobile gratuite nommée CarlOs*permet de connaître vos besoins en calcium. Elle vous permet aussi d’évaluer vos apports quotidiens de manière simple et rapide. Il vous suffira de remplir un questionnaire qui vous communiquera un résultat exploitable en moins de trente secondes.
*développée par le Laboratoire Arrow.
Trouver le bon traitement
Une fois le bilan effectué, si des carences sont identifiées, il est possible d’envisager une supplémentation médicamenteuse. Le médecin doit l’adapter au besoin de chaque patient pour limiter le risque de surdosage.
Qu’en est-il de la vitamine D
L’alimentation apporte très peu de vitamine D. L’exposition solaire est la principale source de vitamine D. Cependant, chez le sujet âgé, et malgré l’ensoleillement, la capacité de synthèse de la vitamine D active par la peau et le rein est diminuée. Les sources alimentaires de vitamine D sont peu nombreuses. On la retrouve surtout en grande quantité dans les poissons gras comme le saumon, le hareng ou le thon. Les œufs, le lait, les boissons au soja ainsi que le foie de bœuf en contiennent également dans une moindre mesure. Une portion de 100 g de saumon apporte l’équivalent de 20 µg de vitamine D. Elle couvrira quasiment les besoins quotidiens (25-30 µg). Pour pallier à une éventuelle carence, la supplémentation est souvent envisagée.
L’avis du Professeur Patrice Fardellone*
L’ostéoporose est une maladie sous-diagnostiquée et sous-traitée. Elle fragilise les os et entraîne des fractures aux conséquences très graves pour un traumatisme minime. L’information autour de cette pathologie est cruciale. Il est possible de diminuer le risque d’ostéoporose et de fractures dans une certaine mesure grâce à des règles hygiéno-diététiques. Il faut pratiquer une activité physique régulière. Vous devez éviter une consommation excessive d’alcool et prohiber le tabac. Privilégiez les apports alimentaires en calcium suffisants et une réserve en vitamine D adéquate. On peut diagnostiquer l’ostéoporose chez les sujets à risque en pratiquant un examen simple et indolore. Il s’agit de l’ostédensitimétrie.
L’Ostédensitométrie
Les résultats associés aux données cliniques permettront de déterminer si un traitement spécifique doit être instauré. D’un point de vue médical, on cherchera dans tous les cas à corriger une éventuelle carence en calcium et / ou vitamine D en ajustant les apports journaliers. J’invite toute personne à risque d’ostéoporose et de carence en calcium et/ou vitamine D à consulter son médecin pour en discuter et anticiper la survenue de cette maladie qui n’est pas une fatalité.
*Professeur de rhumatologie au CHU d’Amiens et membre du comité scientifique du Groupement de Recherche et d’Information sur les Ostéoporoses (GRIO).
Les facteurs aggravants de l’ostéoporose
Une consommation excessive de tabac, d’alcool, une carence en calcium, en vitamine D aggrave le risque d’ostéoporose. L’absence d’activité physique régulière, la ménopause*, l’âge et les antécédents familiaux sont également des facteurs aggravants. Certaines maladies hormonales** ou certains traitements***. La baisse de de l’acuité visuelle ou des troubles neuromusculaires et orthopédiques augmentent le risque de chutes.
*particulièrement si celle-ci survient avant l’âge de 40 ans.
**hyperthyroïdie par exemple.
***notamment ceux par corticoïdes au long cours.
©Pixabay
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Crédit Photos : Laboratoire Arrow – Pixabay
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