Non, la République Dominicaine ne se résume pas à Punta Cana ! Ce charmant pays des Caraïbes a bien d’autres attraits encore.
L’ouverture d’une ligne aérienne d’Air Europa vers Santiago de Los Caballeros, dans le nord de l’île, est l’occasion de découvrir un autre visage de la République Dominicaine. Découverte de petites villes peu connues des touristes, de nouvelles plages : j’ai beaucoup aimé cette autre République Dominicaine, moins fréquentée. Voici quelques uns de mes coups de cœur.
République dominicaine : Le berceau du merengue
Au nord de la République Dominicaine, Santiago de Los Caballeros se trouve sur un grand plateau cerné par les montagnes de la cordillère centrale. La deuxième ville du pays est au cœur d’une région incroyablement riche. Qui concentre tout : tant les ressources agricoles que les exploitations minières, d’or et d’ambre. Santiago est ainsi la grande capitale rhum et, surtout, du cigare. Le touriste que je suis le remarque forcément : on en vend partout, à tous les prix. Santiago est aussi le berceau du merengue. Et cette danse s’affiche de manière éclatante. Chaque dimanche en fin d’après-midi, les amateurs se rassemblent devant les vieilles maisons colorées, mais souvent décaties, des petites rues du vieux Santiago. Sous les applaudissements et les encouragements des badauds, dans une ambiance bon enfant, on vient montrer de quoi on est capable. Avec un enthousiasme entraînant !
El Monumento aux héros de la République Dominicaine
Les habitants de Santiago l’appellent tout simplement « el Monumento ». Le « monument aux héros de la restauration », qui rappelle une tranche de l’histoire de la République Dominicaine, est une haute tour. Elle a été bâtie sur une colline en 1953, durant l’ère du dictateur Trujillo. Et, avec ses 76 m, reste l’édifice le plus haut de cette ville qui compte tout de même un million d’habitants ! Car aucune autre construction ne saurait la dominer. En tout cas, elle vaut la peine d’être vue, de grimper les 365 marches de ses cinq étages. Ne serait-ce que pour bénéficier d’une belle vue sur Santiago et les montagnes qui l’entourent, apercevoir le téléphérique qui relie plusieurs quartiers. En contrebas, le Centre de Convention et de la Culture offre quant à lui un intéressant raccourci de la République Dominicaine. Tout ce qu’il faut savoir sur ses différentes régions.
Une plongée dans le temps
Créé par une dynastie d’industriels, le Centro Leon m’a passionné : il est le musée le plus intéressant de Santiago. Une passionnante plongée ethnographique en République Dominicaine, ce pays à la confluence des cultures hispanique, caribéenne et africaine. D’une manière très didactique, elle explore ses différents âges. Le voyage commence avec les premières peuplades, les Taïnos, dans une grande mangrove. Il s’attarde longuement sur une magnifique série d’artefacts, principalement des outils et objets de culte en pierre précolombiens. Certaines de ces pièces, des haches ou des couteaux pourtant d’apparence rudimentaire, ont demandé des années de travail ! En passant par l’ère coloniale et celle de l’esclavagisme, l’expo navigue ainsi jusque vers un passé assez récent où la République Dominicaine semble avoir « digéré » toutes ses influences. Au Centro Leon, je m’imprègne de l’âme dominicaine.
Le paradisiaque cayo Arena
Un îlot, un banc de sable blanc qui flotte sur l’océan turquoise, avec trois cabanes plantées dessus. Tout autour des myriades de poissons multicolores. Le cayo Arena semble être un fantasme, un mirage. Non, il existe vraiment… mais se mérite. En l’occurrence, deux heures de route -plutôt mauvaise d’ailleurs- depuis Puerto Plata avant d’embarquer sur une grosse vedette à Punta Rucia. Ensuite, la croisière s’en donne à cœur joie, avec boissons à gogo, équipage aux petits soins et sono à fond. Arrivé au cayo Arena, on enfile un masque, chausse des palmes. Un petit tour autour de l’îlot, au-dessus des coraux, entre tous ces poissons aux couleurs étincelantes. C’est magique ! Avant de rembarquer, on prend soin de se rincer, pour être sûr de ne pas emporter un peu de ce sable si blanc et si précieux. Sur le chemin du retour, on aperçoit même des tortues dans l’eau.
La vieille ville de Puerto Plata
A quelques encablures de la ville de Puerto Plata, la playa Dorada, sur la côte nord de la République Dominicaine. Bordant cette très longue et très belle plage, une véritable enclave touristique avec notamment un superbe golf 18 trous. C’est d’ailleurs ici, dans ces grands complexes hôteliers, qu’est né le concept d’all inclusive au début des années 1980. Bien avant Punta Cana. Souvent, les touristes ne quittent guère leur palace. Alors que la vieille ville de Puerto Plata, en fait San Felipe de Puerto Plata, est tellement charmante ! J’ai beaucoup aimé y flâner, admirant les anciens bâtiments coloniaux. Le kiosque à musique, sur la place centrale face à la cathédrale, est tellement mimi ! Tout comme les vieilles demeures qui jalonnent la ville. Rien de suranné, non, mais des couleurs pimpantes, gaies. Les boutiques sont inventives, exubérantes. Puerto Plata est riante !
La lagune Gri-Gri et les plages alentour
Près de Cabarete -la Mecque des kiters et windsurfers- s’ouvre la lagune Gri-Gri, dans le village de Rio San Juan. D’une limpidité de cristal, des eaux souterraines alimentent cette lagune étonnante, une curiosité de la nature. Entourée d’une magnifique mangrove, que l’on sillonne à bord de petits bateaux, elle est un sanctuaire d’oiseaux de toutes sortes : aigrettes, hérons. Et même des vautours, sur les ramures les plus hautes des palétuviers. On glisse ainsi sur ces canaux peu profonds avec l’impression que le temps, ici, n’existe pas. Pénétré par la quiétude des lieux, on arrive jusqu’à l’embouchure en mer. Puis, direction la plage de Caleton, tout à côté. Elle semble tout droit sortie d’un film publicitaire, tant elle est belle et attirante ! Impossible de résister à l’envie de piquer une tête. Tout comme, quelques kilomètres plus loin, à la playa Grande, où les vagues rendent la baignade plus… tonique.
Las Terrenas, colonie française
Un cas étonnant : la petite ville de Las Terrenas, sur la côte nord de la République Dominicaine, à l’entrée de la presqu’île de Samana, est devenue une véritable colonie française. Quelque 2 500 ressortissants français -pour une population de 40 000 habitants- y séjournent plusieurs mois dans l’année, voire y ont élu domicile. Plus un certain nombre de Québecois et autres francophones ! Bon, j’ai ma petite idée : l’endroit est charmant avec ses maisons colorées, tranquille. On y vit sans se sentir trop isolé, avec un climat agréable tout au long de l’année. Qui permet de profiter des belles plages des environs. Las Terrenas fourmille de bars et restos. De plus, on y trouve, outre l’inévitable boulangerie française, nombre de commerces tenus par des Français. Et même un fabricant de cigares. C’est Marco Gueuse, un Sétois établi ici depuis plus de 20 ans, dans la rue principale.
La splendide baie de Samaná
Au sud de la péninsule de Samaná, s’ouvre la baie du même nom. La vie y est différente, plus au contact des populations locales tout en profitant d’endroits ou d’hôtels paradisiaques. Santa Bárbara de Samaná, ou tout simplement Samaná, est la capitale de la province. Le marché est assurément un endroit à ne pas manquer. Pour y faire provision de cannelle, d’huile de coco ou de fruits délicieux. Ou tout simplement s’imprégner de l’ambiance, bon enfant. Derrière le Malecon, le front de mer, quelques vieux édifices, comme l’église. De janvier à mars, on y embarque pour aller observer les baleines, au large. Et, toute l’année dans les environs, on profite de plages parmi les plus belles du pays.
Une nouvelle ligne d’Air Europa vers Santiago
Membre de l’alliance Sky Team, Air Europa dessert aussi Santiago de Los Caballeros, en République Dominicaine. Deux fois par semaine, le jeudi et samedi, la compagnie espagnole propose ainsi un vol direct au départ de Madrid, facilement accessible depuis Paris par l’un de ses vols quotidiens. Les retours s’effectuent les mêmes jours, toujours avec une correspondance à Madrid. Ces vols s’ajoutent à ceux vers Saint-Domingue (quotidiens) et Punta Cana (trois fois par semaine), également avec escale à Madrid. Ces liaisons sont effectuées avec le nouveau Boeing 787 Dreamliner. Un appareil qui présente des performances environnementales intéressantes et une empreinte sonore réduite, avec une meilleure pressurisation de la cabine. Pour le passager, cela se traduit par des sensations plus reposantes et atténue l’effet du décalage horaire. Créée voici plus de 30 ans, Air Europa possède la flotte long-courrier la plus jeune d’Europe, avec une moyenne d’âge de 5 ans.
AirEuropa.com
Renseignements pratiques
Le site de l’office de tourisme de la République Dominicaine pour préparer son voyage. On peut notamment y trouver l’e-ticket, qui fait office de visa, gratuit mais absolument indispensable.
Où dormir ?
A Santiago de Los Caballeros : l’hôtel Hodelpa Gran Almirante (5*) est un grand établissement, plutôt moderne où l’on est accueilli par d’anciennes et rutilantes voitures américaines exposées dans le hall. Une très bonne table, que ce soit pour le dîner ou le petit déjeuner. A noter que Hodelpa est une chaîne dominicaine, forte de neuf hôtels et qui emploie quelque 1 400 personnes. Ici, l’établissement abrite aussi un casino.
A Puerto Plata : Emotions by Hodelpa (5*) est un grand complexe en bord de mer, avec une belle portion privée de l’immense Playa Dorada. Les chambres sont réparties dans de petits immeubles, avec chacun sa petite piscine, disséminés sur le domaine. Restaurants et boutiques sont groupés autour des piscines et équipement sportifs. Uniquement en all inclusive.
A Samaná : l’hôtel Bahia Principe Grand Samaná (5*), très luxueux, se situe à une 15aine de km de Samaná.
Constitué de plusieurs bâtiments construits en enfilade face à la mer, il bénéficie d’une vue superbe. L’hôtel comporte plusieurs restaurants, dont l’un surplombe sa plage privée. Diverses possibilités de séjour, dont une formule en all inclusive.
Photos Bernard Frantz
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