C’est en compagnie d’Éric Vignot, Fondateur de la Parrot Wildlife Foundation, que Caroline Paux et moi-même avons pu découvrir Parrot World l’année dernière. Dans ce Parc, la nature et les animaux font l’objet de toutes les attentions du fondateur et de ses équipes. 600 animaux représentants 120 espèces vous y attendent.
C’est en 2020 qu’Eric Vignot a créé Parrot World. Il voulait y réunir des animaux en provenance d’Amérique du Sud et principalement d’Amozonie. Les vedettes de ce parc animalier sont les perroquets. Pourquoi les perroquets ? Tout simplement parce qu’Eric Vignot a eu un véritable coup de foudre pour eux. Il est fasciné par leur intelligence, leur faculté d’imitation et leur beauté. Pour qu’ils puissent vivre dans de bonnes conditions dans ce parc animalier, Eric Vignot a du créer un espace particulier pour les accueillir. En effet, il faut savoir que ces volatiles peuvent vivre près d’une centaine d’années. Si en liberté, cela ne pose pas de problème, enfermé, c’est une toute autre histoire. Les perroquets ont besoin de place pour voler, d’un régime alimentaire adapté et d’être au contact de leurs congénères.
Le perroquet ambassadeur de la nature
Avec Eric Vignot, nous avons appris que chaque espèce de perroquets contribue à l’équilibre de son écosystème. Il participe aussi à son évolution et à sa pérennité. La disparition d’une seule espèce affecte tout un environnement. Pour cette raison, le perroquet est devenu le symbole de ces équilibres à préserver. Ses couleurs chatoyantes et son étonnante capacité à imiter la voix humaine font de lui un formidable ambassadeur de la nature, animale comme végétale. La Parrot Wildlife Foundation a donc comme rôle d’amplifier la voix du perroquet et par conséquent celle de la nature.
A savoir
« Psittaciformes » est le nom qui correspond aux perroquets, aux perruches et aux amazones. Il existe près de 400 espèces de psittacidés réparties dans de nombreuses régions de l’hémisphère sud.
Un traffic qui pose problème
Les perroquets font l’objet d’un trafic international dans certains pays malgré l’interdiction de les prélever dans la nature. Beaucoup d’entre eux sont capturés par les braconniers. Ils meurent durant le transport ou par la suite, de stress et de maladies. La lutte contre ce trafic permet d’en récupérer. Toutefois, il est quasi-impossible de les renvoyer dans leur milieu naturel. D’une part faute de moyens, d’autre part parce qu’ils ont été blessés ou sont tombés malades. Et souvent, parce qu’ils ne sont plus aptes à revivre en milieu sauvage.
Amazonia Trek et la plus grande volière d’Europe
La volière, au sein de laquelle vivent en liberté des oiseaux, des loutres géantes, des capybaras*, des flamands roses, des ibis rouges et autres volatiles, mesure 10 000 m2. Nous avons pu admirer les magnifiques aras, amazones, conures, rapaces et autres oiseaux qui volaient d’un bout à l’autre de la volière. Elle comporte plusieurs espaces décorés pour agrémenter le parcours. Nous avons eu l’occasion d’assister à une bagarre entre des flamands roses. Quatre flamants roses mettaient une correction à un de leur congénère. Nous étions inquiètent pour le devenir de celui qui était attaqué. Nous avons eu peur qu’ils ne le blessent gravement voir pire… Heureusement, au bout d’un certain temps, ils ont fini par le laisser tranquille.
*Le grand cabiaï ou capybara est une espèce de rongeur, un hystricognathe dont la taxonomie et la classification sont encore discutées et varient selon les auteurs. C’est le plus gros rongeur actuel. L’adulte mesure plus de 1 mètre et pèse plus de 50 kilos.
Promenade avec Eric Vignot dans Parrot World
La promenade commence par le ranch des enfants. Mais les adultes adorent cet endroit. Maître des lieux, Eric connaît tous ses pensionnaires. Et eux, le connaissent également. Comme il a pour habitude de se promener avec des friandises dans les poches, nombreux sont ceux qui viennent le voir pour en avoir. Première rencontre avec des wallabies de bennett. C’est fou ce qu’ils sont mignons et sociables. Tellement craquants que l’on a envie d’en avoir un chez soi. La complicité entre eux et Eric est évidente. Ils se laissent caresser et se régalent avec les noix et autres gourmandises qu’il leur donne. Puis, direction vers les lamas. Nous apprenons qu’il a sauvé la fille de Griotte. En effet, comme elle était chétive, le vétérinaire de l’époque voulait la piquer. Titulaire d’un doctorat en Biologie et autre, Eric Vignot a refusé. Heureusement car elle avait juste un déficit en vitamine D.
Un sauvetage réussi et des Lamas heureux
Cette ravissante femelle lama se porte à merveille. Câline, elle se laisse approcher et caresser. Ses parents également. Ce qui fait le bonheur des enfants et de leurs parents. Comme les wallabies, ils aiment les friandises qu’Eric leur donne. D’ailleurs, ils nous ont snobé parce que nous n’avions rien à leur donner.
Des animaux de la ferme bien sympathiques
Toujours en compagnie d’Eric Vignot, nous avons continué la visite du ranch. Au cours de notre déambulation, nous avons fait connaissance avec des moutons, deux petits cochons sauvages nommés Yaki et Tori. Mais au final, super sympas et qui adorent les caresses et les gourmandises. Le gros cochon s’est montré très sociable. Nous avons pu voir des poules normandes, des lapins géants et des furets. Ces derniers vivent dans un une tannerie reconstituée. Ils ont de l’espace et de quoi s’amuser. Aucun risque de fugue car il y a une dalle en béton sous la tannerie. Avant de quitter ce ranch, nous avons découvert des petits chevreaux et des canards. Une ferme en pleine nature qui vaut d’être visitée.
La nature avec le chemin de la biodiversité
Eric Vignot tient beaucoup à cet espace qui a pour but de sensibiliser les visiteurs à la nature et ses bienfaits. Des espaces bien distincts ont été créés. Vous pourrez découvrir la reproduction d’un jardin avec des tournesols, des plantes aromatiques et autres. Une belle jachère fleurie permet aux hérissons de s’abriter. Les abeilles viennent y butiner et les bourdons y folâtrer. D’ailleurs, le parc a des ruches. Pas moins de 300 kg de miel ont été récoltés la première année. Les sculptures représentant un renard et un lièvre ont la côte auprès des enfants. Des chauves souris en métal s’y trouvent également. Il y en a des vraies aux alentours du parc. Ce chemin délivre des informations éducatives et pédagogiques. Perfectionniste, Eric a fait planter des Lauriers pour masquer les grillages qui entourent les différents espaces.
Des cochons pas ordinaires
C’est sur un belvédère qu’il nous emmène en sortant du chemin de la biodiversité. Dans un premier temps, nous ne voyons rien. Mais à l’appel du maître de ces lieux, trois pécaris du Chaco accourent. On dirait des cochons mais en fait, il n’en est rien. Ils sont également connus aussi sous le nom de Tagua. Cette race vient de la région du Gran Chaco, une zone de plaines semi-arides qui traverse le Paraguay, la Bolivie et l’Argentine. Le pécari du Chaco est classé « espèce menacée » sur la liste rouge de l’IUCN. Elle a été désignée comme espèce prioritaire par le programme EDGE of Existence du ZSL (www.edgeofexistence.org). Leur déclin est du à la chasse*, les maladies et la destruction de l’habitat**.
*bien que l’espèce soit protégée en Argentine.
**La végétation d’origine étant remplacée par de l’herbe à pâturage.
Des manchots vivant en pleine nature
Changement de lieu et d’espèce. Nous arrivons chez les manchots pour assister à leur nourrissage. L’espace dont ils disposent est vaste. Pour s’abriter, ils ont des petites maisons en torchis. Elles sont parfaites pour couver les oeufs et protéger les petits. Version natation, un immense bassin a été aménagé pour qu’ils puissent nager autant que bon leur semble. Autour de ce bassin, l’espace ne manque pas. Ces adorables manchots ont le dos et la tête noirs. En revanche, leur ventre est blanc. Ils ne peuvent pas voler. Leurs ailes raides et aplaties et leur corps profilé sont particulièrement adaptés à l’habitat marin*. Deux couches de plumes recouvrent leur corps. Ils disposent d’une bonne réserve de graisse. Leur bec et leurs nageoires sont plus petits que ceux des autres manchots pour éviter les pertes de chaleur.
*Il fut une époque où ils volaient comme les Pingouins. Mais au fil du temps, ils ont perdu cette capacité car leur corps s’est adapté au milieu marin.
Cinq lodges à dévouvrir
Ces cinq lodges sont perchés à trois mètres de hauteur. Superbement bien décorés et conçus, ils offrent pour une vue panoramique sur la faune colorée. Ce qui favorise une immersion en pleine jungle.
Deux Lodges Jaguar
Si vous aimez les jaguars, c’est dans ce lodge qu’il faut venir dormir. Vous pourrez les admirer en toute quiétude au travers de l’immense baie vitrée qui donne sur leur enclos. Un moment fabuleux qui vaut d’être vécu. En compagnie d’Eric Vignot et de Caroline Paux, j’ai pu les voir jouer entre eux et avec les jeux mis à leur disposition. Notre visite datant d’avril 2023, Baalam et Akabo étaient encore présents. Ils fêtaient leur premier anniversaire. Les deux petits mâles, un noir et un tacheté à l’image de leurs parents Ti Punch et Emma, étaient tellement craquants que l’on avait envie de leur faire un câlin. On aurait dit des peluches, sauf qu’ils étaient sauvages et dangereux. A l’occasion de cet anniversaire, Eric Vignot avait organisé une fête. Le samedi premier avril ils ont eu un gâteau d’anniversaire sous forme d’une pièce montée particulière. Puis, le dimanche des cadeaux.
Un départ obligatoire
Fin 2023, Baalam et Akabo, ayant atteint leur taille adulte (18 mois) ont du quitter le cocon familial. Akabo, le mâle noir, a été transféré au Zoo de Klin en République Tchèque au mois de novembre. Maintenant, il est en couple avec Yuma, une femelle tachetée née en août 2020 au Zoo de Rostock (Allemagne). Baalam, le second de la portée, est parti en janvier dernier. Ces deux jaguars vont participer à la conservation de leur espèce en s’accouplant avec une femelle jaguar. Les jaguars font partie d’un Programme Européen visant à sauvegarder les Espèces menacées. L’objectif de ce programme (EEP) consiste à maintenir une population saine et durable au sein des quarante-cinq parcs zoologiques européens qui les accueillent.
La nature en Italie pour Bahia
Cette loutre géante a également quitté Parrot World en novembre 2023 pour intégrer le Parco Natura Viva en Italie. Elle y a fait la connaissance de Pedro. Son nouveau compagnon venait du Zoo Zlin en République tchèque. Les deux mustélidés n’ont pas tardé à vivre ensemble. Les loutres géantes menacées d’extinction font partie du programme EEP. La restauration de la population sauvage est importante. A Parrot World, vous pourrez admirer les loutres géantes toujours sur place. Elles ne manqueront pas de vous amuser quand elles font des cascades sur le toboggan naturel et sous la cascade.
Deux lodges Amazonie
Dans ces lodges, vous vivrez au plus près des perroquets. En effet, ils se trouvent en plein cœur de la volière immersive qui abrite des psittacidés originaires des régions de l’hémisphère sud. Vous passerez un week-end étonnant avec les allées et venues de ces magnifiques oiseaux colorés. Sur pilotis, ces lodges sont entourés d’un village typiquement amazonien. Leur contour vous fera oublier le brouhaha de la vie urbaine. Sur la terrasse de 28 m², vous profiterez du charme des oiseaux.
Un lodge Pantanal
La zone pantanal vous garantit un week-end nature. Son cadre reproduit les écosystèmes de l’écorégion partagée entre le Brésil, le Paraguay et la Bolivie. Dans ce Lodge, vous allez pouvoir admirer les majestueux kamichis à collier, les dendrocygnes ou encore les ibis rouges. Le lodge Pantanal est parfait pour que vous puissiez vous accorder une escapade le temps d’un week-end. Dans ce décor bucolique, vos journées seront rythmées par la nature et les oiseaux qui vont et viennent dans les cimes des arbres.
Parrot World : deux zones bien distinctes
La première zone concerne L’Amérique du sud. Elle vise à faire comprendre les engagements de la PWLF et les enjeux de la biodiversité mondiale. Parrot World vous propose un voyage multi-continent. Vous êtes invités à suivre les perroquets à travers plusieurs zones thématiques biogéographiques. Dans ces dernières, ils cohabitent avec d’autres animaux. Tous évoluent dans des ambiances paysagères différenciées. Cette conception vous permet de dérouler un fil conducteur tout au long de votre visite. La superficie du parc est de trente ha. Pour le moment, un quart a été aménagé à l’ouverture. Le reste de la surface fera l’objet d’un développement dans les années à venir pour les autres zones biogéographiques. Ce qui vous permettra, dans le futur, de venir rencontrer les perroquets et autres animaux d’Afrique, d’Océanie et d’Asie.
Infos pratiques
Pour venir à Parrot World
En voiture
30 minutes de Paris (Porte de Bercy) par l’autoroute A4
10 minutes de Disneyland Paris
15 minutes de La Vallée Village et Val d’Europe
Parking gratuit de 600 places et 6 emplacements pour les bus
En train
Gare TGV Marne la Vallée Chessy (Disney).
De Paris en train : de la Gare de l’Est à la Gare de Crécy-la-Chapelle par la ligne P
En bus
Une heure de Paris – RER A (Gare de Marne-la-vallée – Chessy) puis ligne 59 (uniquement pendant le week-end et les vacances scolaires).
La boutique
Une boutique au sein du bâtiment d’accueil vous propose T-shirts, peluches, jeux, etc. Certains seront à l’effigie de la PWLF. Une partie des recettes lui sera reversée.
Restauration
Camp de base et le Carbet-manger. Deux points de restauration de type snacking sont dans le parc, au niveau de la volière et près de l’aire de jeux.
Carbet-manger situé à l’intérieur de la volière. Il est implanté dans un décor de village amérindien avec une terrasse surplombant la rivière des loutres géantes.
Restaurant Le Panoramic du Domaine de Crécy. Il se trouve à trois minutes à pied de Parrot World. Il dispose d’une terrasse ensoleillée et vue sur le golf et propose une cuisine rafinée et gourmande, élaborée à partir de produits frais et de saison.
Une aire de pique-nique est aussi prévue pour les visiteurs du parc.
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