Jin Xing signifie Étoile d’or en Chinois. Cette danseuse est une véritable icône en tant qu’artiste et leader d’opinion dans la société chinoise. Mais également au niveau mondiale. Son parcours est assez extraordinaire.
Jin Xing est née homme en 1967 à Shenyang, dans le nord-est de la Chine. Ses parents étaient issus de la minorité coréenne du pays. Dès l’âge de neuf ans, Jin Xing a rejoint le très estimé ensemble de danse militaire de Shenyang. Elle y a reçu une formation de haut niveau en ballet classique occidental ainsi qu’en danse traditionnelle et folklorique chinoise.
Jin Xing : un parcours hors du commun
Avant la danse, c’est un tout autre parcours qu’a suivi Jin Xing. En effet, elle fut Colonnel de l’APL dans l’armée Chinoise. Et même un officier hautement décorée. Puis, Jin Xing a poursuivi ses études aux États-Unis et en Europe. À l’âge de 17 ans, elle a reçu le prix de la meilleure danseuse de Chine. Depuis 2012, cette artiste exerce une influence indéniable sur le public chinois grâce à sa forte présence à la télévision. Elle s’y produit en tant qu’animatrice de son talk-show : The Jin Xing Show. Elle rassemble jusqu’à 200 millions de téléspectateurs. Et ce, grâce à son impressionnante base de fans dans la blogosphère chinoise. Elle y compte plus de 19 millions d’adeptes.
Le Jin Xing Dance Theatre
Le Jin Xing Dance Theatre, basé à Shanghai, a été créée en 1999 par Jin Xing. Il s’agit de la principale compagnie de danse contemporaine de Chine. Et c’est la première troupe privée d’arts du spectacle du pays du pays. Sous la direction de Jin Xing, le théâtre de danse s’est forgé une réputation d’excellence artistique qui lui vaut d’être réputée sur la scène internationale. La compagnie s’est produit dans les plus grands théâtres et prestigieux festival de son pays d’origine et dans le monde occidental. La troupe a remportée d’importants succès dans 20 pays avec ses réinterprétations audacieuses des styles contemporains occidentaux. Tout en incarnant parfaitement la culture chinoise. Désormais, la compagnie s’est érigée comme le fleuron de la danse contemporaine chinoise et un ambassadeur culturel à l’international.
Trinity
Trinity regroupe trois ballets. Le Sacre du chorégraphe israélien Emmanuel Gat suivi par Echo de l’artiste sud-africaine Moya Michael et Cage Birds d’Arthur Kuggeleyn, homme de théâtre et chorégraphe néerlandais. Puis la troupe a également brillé dans Wild Flowers dont la chorégraphie est d’Arthur Kuggeleyn, chorégraphe néerlandais.
Jin Xing : des créations étonnantes
Le Sacre : un chassé croisé insolite
Le sacre du printemps a inspiré les plus grands noms de la danse contemporaine*. J’ai été quelque peu déstabilisée par la répétition des gestes et des pas. Pour moi, ce type d’interprétation était une découverte. Toutefois, la virtuosité technique des danseurs m’a stupéfiée. La sensualité latine de tous ces corps qui ondulent sont en parfait accord avec les violentes percussions de Stravinsky. Je dois avouer que j’ai trouvé cette chorégraphie osée et surprenante. Toutefois, cette nouvelle version du Sacre démontre que même centenaire, une oeuvre peut déboucher sur des lectures particulièrement étonnante et captivante. Cette salsa revue et corrigée à enchantée le public.
*Béjart, Bausch, Preljocaj, Waltz… Et Emanuel Gat en 2004.
Echo – beaucoup de technicité
Sept danseuses se retrouvent dans un rapport permanent entre individualité et force du collectif. Nous les découvrons emprisonnées dans un cercle lumineux dont elles d’échappent de temps en temps. Puis, elles y reviennent avec des mouvements lascifs et gracieux. La création sonore de l’artiste chinoise Anyal Zhang met en scène un univers aquatique. En effet, nous entendons des bruits de goutes isolées qui tombent. Puis, arrive le déluge qui ouvre la voie à l’émancipation progressive de ces sept femmes face au reste du groupe. Un duel permanent entre appartenance communautaire et affirmation de soi. Toutefois, si la technicité des danseurs m’a impressionnée, je n’ai pas ressenti d’émotion. J’ai juste admiré des danseurs exceptionnels.
Cage Birds : une communion mystique
Dès le lever du rideau, nous sommes frappé par la puissance assourdissante d’une bande-son rock. Signée Christian Meyer, elle sert de socle à cette pièce d’une rare intensité. Les danseurs entrent sur scène de manière progressive. Leurs balancements sont minimalistes et incessants. On a l’impression qu’ils sont en état d’hypnose collective. Là encore, nous assistons à la répétition obsessionnelle de mouvements à l’unisson. Ce qui donne la sensation d’communion presque mystique entre les danseurs. Par moment, un danseur ou un petit groupe tente de s’extirper de ce corps collectif. Mais, il immédiatement absorbé dans le mouvement général. En fait, ces « oiseaux en cage » évoluent dans un espace confiné où toute tentative d’évasion est vouée à l’échec. Les quatorze danseurs chinois font preuve d’une technique et d’une endurance impressionnante tellement l’enchaînement des mouvements est sportif.
Wild Flowers : un ballet
L’énergie des seize danseurs de la Jin Xing Dance Theatre est fabuleuse. Tous ondulent de manière constante au rythme des pulsations électriques composées par Christian Meyer. Wild Flowers nous fait découvrir une succession d’images saisissantes. En effet, les danseuses sont suspendues tête en bas, telles des poupées désarticulées. Agenouillés, les danseurs ont tous des sourires énigmatiques. Les bras sont déployés. Une mystérieuse est entourée de cinq hommes qui la vénèrent. Vraiment étonnants les mouvements de « headbang ». Ancrées dans le sol, les danseuses sont en position de squat. Mais, ce qui impressionne le plus, ce sont les violents balancements de leurs têtes sur un rythme effréné, leurs magnifiques chevelures fouettant l’air. En lisant le programme, j’apprends que chaque danseur incarne une fleur sauvage à travers des séquences tantôt en solo, tantôt en « bouquet ». Tous luttent contre les éléments naturels pour atteindre son éclosion finale.
Infos pratiques
Le Jin Xing Dance Theatre
Site : http://www.jinxing-dance-theatre.com/about.html?lang=en
Coordonnées
B Area, No. 4 Building, No. 2866 Yangshupu Road
Shanghai International Fashion Center
Yangpu District, Shanghai
+86 (0)21 6327 0578
(Monday to Friday, 9:00-17:00)
jinxing_dance_theatre@aliyun.com
Crédits Photos : Jin Xing Dance Theatre
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