Le nid d’amour de l’Impératrice Joséphine et de Napoléon Bonaparte est un lieu qu’il faut découvrir. Grâce au « Package » d’été Culture /Nature » proposé par l’Office du Tourisme de Rueil-Malmaison, vous allez pouvoir profiter de ce bel endroit.

Pour ceux d’entre vous qui ne le savent pas, Rueil-Malmaison est une ville impériale. Le premier pas vers ce titre a commencé avec l’arrivée de Napoléon Bonaparte et de son épouse Joséphine. Ils vécurent au Château de Malmaison plusieurs années de bonheur. Ensuite, l’Impératrice fut inhumée en l’église Saint-Pierre Saint-Paul de Rueil-Malmaison. A la fin du XIXe siècle, d’autres événements ont laissé leurs empreintes dans cette ville. Ce fut l’époque des guinguettes, du canotage sur la Seine et de la venue de peintres célèbres tels que Renoir, Manet ou Monet. Ils immortalisèrent ces paysages sur leurs toiles. Résultat, les rives de Rueil-Malmaison sont devenues la porte d’entrée du Pays des Impressionnistes. Version bucolique, le Parc Naturel Urbain de 650 hectares permet de découvrir la forêt domaniale de Malmaison et des paysages naturels exceptionnels loin de toute agitation urbaine.

Office du Tourisme de Rueil-Malmaison

Hébergement, déjeuner, visite de monuments historiques et activités sont proposés dans une seule et même offre. Les passionnés de nature, de culture et d’Histoire seront enchantés par cette parenthèse enrichissante et bucolique aux portes de Paris. Avec ses 1 454 hectares, Rueil-Malmaison est la commune la plus étendue des Hauts-de-Seine. Fière de son patrimoine historique riche, la Ville allie la valorisation de son passé et le développement de son futur.

Découverte de Rueil-Malmaison

La partie historique avec Napoléon et Joséphine

La Salle à manger du Château de la Malmaison

Chambre de l’Impératrice Joséphine

Le Château de Malmaison

Il avait été agencé par les architectes Percier et Fontaine entre 1800 et 1802. Il s’agissait d’une veille demeure du XVIIe siècle qu’ils ont métamorphosée. Joséphine Bonaparte a eu un véritable coup de coeur pour cette bâtisse achetée en 1799. Le Château de Malmaison fut habité sous le Consulat par le couple impérial. De 1800 à 1802, il fut, avec le Palais des Tuileries à Paris, le lieu où furent prises les principales décisions politiques. S’y succédaient les réunions de travail, réceptions officielles et privées, concerts, bals, déjeuners et jeux champêtres. Après son divorce, en 1809, Joséphine a continué de vivre dans cette demeure imprégnée de sa personnalité. On peut toujours découvrir, au premier étage, la chambre dans laquelle elle s’est éteinte le 29 mai 1814.

@Tosoni Christophe ERALPROD

Salon de Musique de La Petite Malmaison

Le Château de la Petite Malmaison

Joséphine était passionnée de botanique. Pour assouvir cette passion, elle fit construire le Château de La Petite Malmaison entre 1803 et 1805. Afin qu’il corresponde à ses désirs, elle fit appel à l’architecte Berthault, au marbrier Gilet et à l’ébéniste Jacob Desmalter. L’Impératrice s’attacha à l’embellissement et à la décoration de cette demeure. Elle aménagea une partie de la bâtisse en grande serre chaude pour y faire pousser de nombreuses variétés d’arbres et de plantes exotiques. Ces espèces rares, dont l’hortensia, étaient ramenées par le naturaliste Bonpland. Son aquarelliste botaniste Redouté, appelé ‘le Raphaël des fleurs’ y créa ses plus belles roses. Aujourd’hui propriété privée, elle a su conserver l’atmosphère exquise qui y régnait du temps de l’Empire et garde l’attrait des maisons aimées.

L’Eglise Saint-Pierre Saint Paul

Placée sous la protection de Saint-Pierre et de Saint-Paul, elle est classée monument historique. S’y trouvent lovés, les tombeaux de l’Impératrice Joséphine et de sa fille la Reine Hortense. Cette dernière avait formulé le souhait d’être enterrée auprès de sa mère. En marbre de Carrare, le tombeau de Joséphine fut achevé en 1825. Il est orné d’une statue réalisée par Cartellier qui représente l’Impératrice à genoux. Cette oeuvre rappelle, selon le désir de ses enfants, ‘Le Sacre’, célèbre tableau de David. A ne pas manquer, le superbe buffet d’orgues offert par Napoléon III signé Bacchio d’Agniolo. Intéresssant, le très beau bas-relief de l’autel en bronze doré datant du XIIe siècle, réalisé par François Anguier pour l’église du Val de Grâce à Paris.

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Le parc de Bois-Préau et son Château

Dès votre arrivée, impossible de manquer la statue de l’Impératrice Joséphine. Elle vous ouvre la voie vers un jardin à l’anglaise de 17 hectares. Ce parc accueille de nombreuses essences végétales rares et des arbres centenaires tels que le noisetier de Byzance, le Charme commun, le pin de Corse ou encore le séquoia géant. Le Château de Bois-Préau évoque le souvenir de l’Empereur à Saint-Hélène et le retour de ses cendres à Paris. Il fut la dernière acquisition de l’Impératrice Joséphine. Elle y logea son médecin et y entreposa ses innombrables objets de collection. Après le décès de Joséphine, en 1814, plusieurs propriétaires s’y sont succédés. En 1920, Monsieur et Madame Tuck, d’origine américaine et grands bienfaiteurs pour la ville, l’achètent. En 1926, ils l’offrent aux Musées Nationaux pour y créer une annexe du Château de Malmaison. Le Château de Bois-Préau est actuellement en cours de rénovation.

Le bois de St Cucufa

Quand je suis arrivée à Rueil en 1979, le Bois de Saint Cucufa était une magnifique forêt où il faisait bon se promener. En 2006, le massacre de cette superbe forêt par l’ONF a commencé. D’après les informations que j’ai pu obtenir, il continue et va durer jusqu’en 2024. Date à laquelle, 198 chênes plusieurs fois centenaires ont été abattu et d’autres arbres vénérables ont subit le même sort. D’après les défenseurs de cette forêt, dans 4 ans, le Bois de Saint Cucufa ressemblera a une pépinière. Cette forêt de 200 hectares fut acquise par Joséphine en 1800. Elle était reliée au château de Malmaison. Ce qui avait permis à l’impératrice d’étendre son domaine sur un millier d’hectares. L’Impératrice appréciait particulièrement ce lieu de promenade. Elle y entraînait souvent ses invités pour des excursions en calèche. Près de l’étang de Saint-Cucufa, elle fit installer une bergerie et une étable.

A savoir :

Après sa mort, le domaine fut démembré et partiellement déboisé. C’est son petit-fils Napoléon III qui sauva la forêt du morcellement grâce à des échanges. Il la racheta en 1856 et l’incorpora à sa liste civile. En 1870 et 1871, la forêt domaniale de la Malmaison fut le siège des assauts acharnés des artilleurs du capitaine de Nisme. En 1871, la forêt devint domaniale en entrant dans les propriétés de l’état. L’étang de Saint-Cucufa est un espace de détente où l’on peut observer poissons, batraciens et canards s’ébattant au cœur d’une flore riche et variée.

Le parc des Impressionnistes

Situé face à l’Île des Impressionnistes, ce parc concrétise l’aménagement du quartier de Rueil-sur-Seine. Ceux qui l’ont aménagé se sont inspiré des Jardins de Monet à Giverny. Le résultat est ravissant.  Des plantes vivaces et des arbustes aux couleurs fraîches et élégantes se succèdent formant des tableaux rappelant les paysages chers aux impressionnistes. Glycines, lilas, géraniums et d’autres variétés sont à découvrir. Venez découvrir la pièce d’eau, le petit kiosque et la grenouillère en bois naturel. Lors de votre venue, n’oubliez pas la roseraie, le jardin blanc et le jardin de collections qui renforcent l’éclat et l’originalité de ce lieu.

Le Lac de Saint-Cucufa

Une découverte insolite et passionnante

En 2000, des agents municipaux découvrent une momie dans les encombrants de la ville. Cette découverte fait la une des médias car elle n’est pas banale. Une inscription revèle l’identité de la défunte. Il s’agit d’une fillette nommée Ta-Iset, « celle d’Isis ». L’étude du corps dévoile qu’elle est âgée de 4 ou 5 ans. Ta-Iset est enveloppée de bandelettes de lin et couverte de trois pièces de cartonnage*. Cette technique, employée au premier millénaire avant notre ère, permet de fabriquer à bas coût des éléments d’ornementation. Le masque funéraire est dégradé, probablement à cause de l’humidité. Ta-Iset porte une perruque tripartite ornée d’une créature ailée dont on aperçoit encore une aile. Les deux pans de la perruque et le collier ousekh** à décor floral sont visibles.

* Cartonnage : couches de toile de lin encollées, stuquées et peintes
** Collier ousekh : collier funéraire dont le nom signifie « large »

Des informations importantes

Le plastron* est peint d’une scène funéraire représentant la momification de Ta-Iset. Sous un disque solaire ailé, elle est étendue sur un lit léontomorphe**. Elle est protégée par quatre génies funéraires, les quatre fils d’Horus. Sous le lit, quatre vases accueillent ses viscères. Les registres inférieurs montrent six génies porteurs de couteaux. Il y a également un décor floral analogue à celui du collier ousekh. Une inscription hiéroglyphique disposée en colonne invoque la protection des dieux Osiris et Ptah-Sokar-Osiris. Ce sont les divinités principales du monde des Morts, pour favoriser l’accession de Ta-Iset à l’éternité.

* Plastron : pièce couvrant le buste
* *Léontomorphe : en forme de lion

Ses origines

On y apprend qu’elle est la fille d’un certain Qertcha. Le décor du cartonnage recouvrant les pieds de Ta-Iset présente deux génies funéraires tenant des étoffes. Ils sont debout, de part et d’autre d’une table d’offrandes dont la forme évoque le symbole ankh, la croix de vie. Le style des éléments d’ornementation de la momie permet de suggérer que Ta-Iset a vécu durant l’Époque Ptolémaïque (332 av. J.-C. – 31 av. J.-C.). Il s’agit de la période durant laquelle l’Égypte était sous domination grecque. Le traitement de conservation-restauration, en plus d’ôter taches, salissures et poussière, a permis de remettre en place les bandelettes, de les protéger avec une crêpeline de soie, de fixer la polychromie et d’assembler et remettre en forme les cartonnages.

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Crédit Photos : Office du Tourisme de Rueil-Malmaison

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