War Horse est un spectacle grandiose au sein duquel évoluent des chevaux de taille réelle. Ils sont menés par des marionnettistes qui font preuve d’une dextérité impressionnante. Cette merveilleuse histoire est tirée du livre du Britannique Michael Morpurgo. Steven Spielberg en avait fait un film en 2011 appelé « Cheval de guerre ». War Hors raconte l’histoire d’amitié qui s’est liée entre Albert, un adolescent, et un poulain qu’il a nommé Joey. Pour vous, nous sommes allés voir ce spectacle et nous vous le présentons.

Ce spectacle a obtenu 25 prix internationaux, dont le Tony Award® de la « Meilleure Pièce de Broadway» en 2011. War Horse est mis en scène par Marianne Elliott et Tom Morris. C’est Thierry Suc (TS3, une société du groupe Fimalac Entertainment) qui le présente. War Horse a investit la Seine Musicale pour 34 représentations exceptionnelles. C’est la première fois qu’il vient en France.

Garetgh Aled metteur en scène résident marionnettes-War Horse

War Horse : JO Castelton et Scott Miller

Quand le rideau se lève

War Horse : Albert

War Horse : Albert a réussi à apprivoiser Joey

Un poulain est vendu aux enchères. Chacun y va de sa surenchère jusqu’au moment où deux frères s’affrontent pour l’acheter. Plus que l’intérêt de l’animal, c’est l’orgueil qui prévaut. Quand le montant atteint 39 shilling, un des deux frères abandonne. Celui qui a gagné amène le poulain dans sa ferme et le présente à sa femme et son fils Albert. L’épouse est furieuse car c’est l’argent du loyer qui a servi à cet achat. Le père donne l’ordre à son fils de le dresser pour en faire un cheval de labour. Revêche, le poulain ne se laisse pas approcher. A force de patiente et de séduction, le jeune Albert l’apprivoise. C’est le début d’une belle et tendre amitié.

Albert réussi à faire manger Joey

War  Horse : le spectacle événement

War Horse retrace cette touchante histoire d’amitié, de loyauté et courage entre Albert et son poulain Joey. Ce poulain va devenir un magnifique cheval et Albert un beau jeune homme. Ils devront se battre contre la cupidité humaine avec un père qui boit et qui dépense l’argent du ménage. Puis, la guerre qui va tuer des millions d’hommes et de chevaux. C’est donc sur fond de la Première Guerre mondiale que nous voyons évoluer ce jeune homme et son cheval. 34 comédiens et chanteurs composent cette grande fresque historique et musicale empreinte d’émotion et de poésie. Les marionnettistes sont fabuleux de dextérité et de réalisme. Les chevaux semblent plus vrais que nature tellement les expressions sont réelles. Le souffle des naseaux, le mouvement des oreilles, de la queue, des pattes sont ceux d’un vrai cheval. On a envie de le toucher, de lui parler et de le chevaucher.

Quand l’amour prend le dessus

Parce qu’il aime l’argent, le Père d’Albert vend Joey à l’armée anglaise pour qu’il fasse partie de la cavalerie. Joey veut s’engager pour partir avec son cheval mais il trop jeune. Impossible de faire changer son père d’avis. L’argent qu’il a empoché prévaut. Mais le jeune homme est tellement triste de ne plus avoir son compagnon, qu’il s’enfuie de la ferme familiale pour aller le chercher. Joey se trouve en France avec les soldats anglais. Son destin l’a entrainé au coeur d’un voyage extraordinaire pour finir dans un no man’s land. Albert va-t-il le retrouver pour le ramener dans le Devon ?

Les enfants sont conquis

L’expression de l’oeil est vraiment étonnante…

Il y avait beaucoup d’enfants dans la salle. Bien que ce spectacle soit joué en anglais, cela ne les a pas empêché de l’apprécier. Au dessus de la scène et sur les côtés, on pouvait lire les sous-titrages en français. Voir les chevaux trotter, galoper, se cabrer, se battre, les entendre respirer et hennir les ont fascinés. Pris dans l’action de l’histoire, ils en oubliaient que ce sont des humains qui leur donnent vie…

Comment fonctionne chaque cheval ?

Les Trois marionnettistes qui portent le cheval Joey-War Horse

Trois manipulateurs sont en charge de faire vivre chaque cheval. Deux se trouvent à l’intérieur du tronc. Ils le portent sur leurs épaules et actionnent les jambes et la queue. Le troisième est à l’extérieur pour faire fonctionner la tête. Ils la dirigent à l’aide de manettes munies de gâchettes reliées à des câbles qui, comme des tendons, actionnent les oreilles, la queue ou la partie basse de la jambe. Un tissu de couleur transparent figure la peau, ce qui permet aux manipulateurs de voir ce qui se passe sur la scène.

Une union parfaite

Les trois hommes forment un seul et même personnage qui frissonne, respire, hennit. La tête, le cœur et le derrière forment l’équipe. Les trois comédiens travaillent constamment ensemble. Sur scène, ils sont équipés de micros. Un fait le souffle du cheval et le second reproduit les hennissements. Pour que le résultat soit parfait, ils doivent acquérir des réflexes et avoir les mouvements de l’animal chevillés au corps. Chaque mouvement du cheval demande une concentration et une dextérité impressionnante. Le poids de la marionnette doit être contrôlé en permanence pour le bon déroulement des différentes actions. Le réalisme est époustouflant.

Les marionnettes

Le spectacle War Horse compte 23 marionnettes. Les chevaux principaux, Joey et Topthorn, ainsi que bébé Joey sont maniés par trois marionnettistes – la tête, le coeur et l’arrière. Les trois marionnettistes travaillent ensemble pour créer le caractère de chaque cheval et produire ses hennissements. D’autres marionnettes sont présentes dans la pièce, notamment des corbeaux, une oie, des soldats, des hirondelles et même un tank. Ces marionnettes ont été créées par Adrian Kohler et Basil Jones de la Handspring Puppet Company basée au Cap, en Afrique du Sud.

A savoir :

Les marionnettes des chevaux pèsent approximativement 43kg pour le corps en comptant le harnais des marionnettistes, et 7,7kg pour la tête. Elles sont fabriquées à partir de rotin, de cuir et de tyvek, un matériau utilisé dans les reliures de livre (pour la crinière et la queue). Le torse est solidifié avec de l’aluminium et permet à un cavalier de pouvoir monter dessus.

Infos pratiques

Accès
Métro ligne 9 Station Pont de Sèvres (terminus). Sortie numéro 1 (emprunter le Quai Georges Gorse puis le Pont Renault)
T2 : Stations Brimborion ou Musée de Sèvres, puis emprunter la passerelle
Bus : 160 – 169 – 171 – 179 – 279 – 291 – 389 – 429 – 467 Station Pont de Sèvres

Site : www.warhorse-spectacle.fr

Reportage photos réalisé par Caroline Paux

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