L’insuffisance veineuse chronique est une pathologie initialement bénigne, mais aux complications potentielles sévères. Les complications peuvent être aiguës (phlébite superficielle ou profonde). Elles peuvent aussi être chroniques (hémorragie variqueuse, troubles trophiques, ulcère variqueux).
L’insuffisance veineuse et ses complications
La phlébite veineuse superficielle (ou « para-phlébite »)
Elle prend naissance au niveau d’une varice, c’est-à-dire une veine superficielle dilatée de façon chronique. Le caillot qui se forme à cet endroit va causer localement une inflammation, rendant la veine chaude, rouge et douloureuse. Le risque de détachement du caillot, et donc d’embolie pulmonaire, est faible dans ce cas. Cependant, les phlébologues considèrent parfois la thrombose superficielle comme « l’arbre qui cache la forêt ».
Les thromboses veineuses profondes (TVP)
Elles sont plus redoutées car potentiellement mortelles. Dans ce cas, le thrombus* est emporté par le flux sanguin et migre jusqu’au cœur. Il est ensuite envoyé dans le poumon via l’artère pulmonaire. Il peut alors obstruer tout ou partie de cette dernière, provoquant un malaise à l’origine de nombreux décès. Toute douleur aiguë du mollet accompagnée d’un durcissement et d’une coloration rouge ou bleue de la zone doit être prise en charge rapidement. Si elle est accompagnée de douleurs thoraciques aiguës et d’expectorations sanguinolentes, le pronostic vital est en jeu.
*caillot formé dans une veine profonde du membre inférieur.
L’hémorragie variqueuse
Une varice non prise en charge peut se rompre suite à un traumatisme ou même spontanément. C’est également une urgence, car le risque hémorragique est important.
L’ulcère variqueux
L’ulcère veineux est la forme la plus sévère des troubles trophiques. Il s’agit d’une plaie cutanée chronique n’ayant pas de tendance spontanée à la cicatrisation. Cette complication est relativement fréquente.
L’insuffisance veineuse et ses conséquences
Au-delà des répercussions physiques douloureuses et parfois invalidantes, l’insuffisance veineuse peut agir sur :
– le vécu psychologique, relationnel et social des patients.
Avec comme conséquence, l’irritabilité, la nervosité, la dépréciation de soi, une fatigue générale… L’insuffisance veineuse perturbe :
– le travail.
– les activités de la vie courante.
– concourrant à exclure le patient de sa vie sociale.
D’où l’intérêt d’une démarche préventive qui doit s’appuyer sur une prise en charge médicale précoce.
Que faut-il faire ?
Il n’existe aucune méthode pour prévenir l’insuffisance veineuse. Et il est impossible d’empêcher qu’une maladie veineuse apparemment « bénigne » ne se complique.
Toutefois, il convient de respecter certaines règles d’hygiène de vie :
• Lutter contre l’inactivité physique.
• Éviter la chaleur.
• Porter des vêtements confortables.
• Dormir les jambes légèrement surélevées.
• Se masser régulièrement les jambes de bas en haut avec :
– des pommades antalgiques, veinotoniques, anti-inflammatoires ou à l’aide d’un jet d’eau froide.
• Effectuer matin et soir des exercices pour stimuler la circulation sanguine.
• Privilégier une alimentation riche en vitamines A, C et E qui protègent les vaisseaux.
• Lors de station debout ou assise prolongée :
– effectuer plusieurs fois dans la journée des mouvements d’accroupissement et de surélévation sur la pointe des pieds. Vous pouvez aussi faire des petites marches ou encore quelques montées ou descentes d’escalier.
Les solutions
Votre médecin peut vous prescrire des phlébotoniques ou des bas, chaussettes ou collants de compression.
Crédit photos : Sigvaris
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