Escapade à Antibes, entre nature et patrimoine

Evasion, Idées Week-End

Escapade à Antibes, entre nature et patrimoine

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Antibes est la deuxième ville la plus importante de la Côte d’Azur après Nice et avant Cannes. Et pourtant… Quand on s’y balade hors saison, y règne un certain calme, une beauté tranquille qui fait du bien. Tel un mouchoir ocre et bleu dentelé par la mer, cette jolie ville séduit par ses vieux murs, son port, ses plages, ses balades… Un je ne sais quoi d’intime et attachant qui donne envie d’y revenir. 

Alors suivez-nous dans nos découvertes, vous ne serez pas déçus. Le printemps est là. Et Antibes vous ouvre grand les bras pour un petit week-end entre mer, jardins et patrimoine.

Antibes - Bambous et fleurs printanières au jardin Thuret

Bambous et fleurs printanières au jardin Thuret

Balade au cap d’Antibes

La première chose à faire quand on débarque de Paris ou d’une grande ville, prendre un grand bol d’air en marchant au bord de l’eau. Le chemin de Tire-Poil*est idéal pour cela. Pendant deux heures, vous pourrez y profiter de superbes points de vue, apercevoir des villas ou les sommets enneigés de l’Estérel. Si vous prenez un guide, il vous commentera ce véritable jardin littoral qui comporte une abondante flore endémique ou exotique aux noms savants : Passerine hirsute, Barbe de Jupiter, Salsepareille (la plante des Schtroumpfs)… Cette côte est le grand royaume de la lavande et du fenouil de mer dont la vitamine C servit longtemps aux marins à lutter contre le scorbut. On y débusque aussi l’armoise présente dans l’absinthe ou le génépi. Le pistachier lentisque utile au soin des dents ou aux sprays coiffants. Ou encore l’Atriplex à croquer comme une chips d’apéritif !

*qui tient son nom du vent fort qui peut y souffler
Antibes - Le chemin de Tire-Poil

Le chemin de Tire-Poil

Antibes - Vue sur le massif de l’Estérel (chemin de Tire-Poil

Vue sur le massif de l’Estérel (chemin de Tire-Poil)

Antibes - Anémomorphose ou arbre déformé par le vent (chemin de Tire-Poil)

Anémomorphose ou arbre déformé par le vent (chemin de Tire-Poil)

Antibes - Passage (chemin de Tire-Poil)

Passage (chemin de Tire-Poil)

Antibes - Roches roses et belvédère (chemin de Tire-Poil)

Roches roses et belvédère (chemin de Tire-Poil)

On pique-nique, même en hiver (chemin de Tire-Poil)

On pique-nique, même en hiver (chemin de Tire-Poil)

Roches (chemin de Tire-Poil)

Roches (chemin de Tire-Poil)

Antibes - Villa Eilenroc (cap d’Antibes)

Villa Eilenroc (cap d’Antibes)

Grimper en haut du phare de la Garoupe

Fermé au public pendant plus de vingt ans, ce phare édifié sous Louis Philippe et détruit par les Allemandes en 1944, fut reconstruit quatre ans plus tard. Il troqua alors sa forme ronde pour une forme carrée. Depuis l’été 2023, il est ouvert à la visite. Une grande première dans la région Sud qui attire de nombreux curieux. Et il faut parfois faire la queue… Fort de ses 116 marches et de ses 29 mètres de hauteur, le phare de la Garoupe projette sa lumière à 60 kilomètres pour les bateaux et 100 kilomètres pour les avions. La vue de son sommet y est magnifique. On y observera aussi son étonnante lentille de Fresnel (2,5 tonnes) qui fonctionne grâce à la réverbération sur ses cristaux d’une ampoule de 500 watts.

A savoir

Juste à côté, la ravissante petite chapelle de Notre-Dame de Bon Port, dédiée aux marins, nous livre ses nombreuses marines et ex-voto. Une visite émouvante, à ne pas rater.

Antibes - Le phare de la Garoupe

Le phare de la Garoupe

Vue sur le cap d’Antibes depuis le sommet (phare de la Garoupe)

Vue sur le cap d’Antibes depuis le sommet (phare de la Garoupe)

Vue avec, au premier plan, la chapelle Notre-Dame de Bon Port (Phare de la Garoupe)

Vue avec, au premier plan, la chapelle Notre-Dame de Bon Port (Phare de la Garoupe)

L’escalier et à gauche, la lentille de Fresnel

L’escalier et à gauche, la lentille de Fresnel

Antibes - Bas-côté de l’église Notre-Dame de Bon Port et à droite, peinture représentant la sainte.

Bas-côté de l’église Notre-Dame de Bon Port et à droite, peinture représentant la sainte.

Visiter le vieil Antibes 

Prêts pour arpenter la ville ? Créée par les Grecs, développée par les Romains, ville frontière fortifiée sous Henri IV et Louis XIV, Antibes a une histoire passionnante. On flânera volontiers sur son vieux port, ses remparts, entre les étals parfumés de son marché provençal ou dans les ruelles pittoresques du quartier du Safranier. Sans oublier de pousser les portes de sa cathédrale ou de sa chapelle Saint-Bernardin de style Renaissance, joliment restaurée. 

Ateliers, sculptures, street art…

La visite de ses anciennes casemates est aussi intéressante, qui logent aujourd’hui des ateliers et galeries d’art. On observera ainsi des souffleurs de verre, des céramistes et leurs élèves au travail. Ou encore l’Atelier du Safranier dirigé par l’enthousiaste graveur Dominique Prévost. Ce magnifique espace est dominé par d’antiques et majestueuses machines : une presse en taille douce du célèbre atelier Lacourière, une « bête à corne » pour la litho datant du XIXe siècle. Ici on grave, on s’exerce, on expose. Ainsi les aquagravures de l’Atelier de l’Estampe de Strasbourg s’offriront-elles à vos yeux jusqu’au 3 mai. Enfin Antibes sait aussi se montrer contemporaine. Des sculptures d’artistes actuels pointent leur nez ça et là tel le Nomade de Jaume Plensa ou la plus contestable (et contestée) Colonne à la mer de Bernard Pagès, face à la mer. Le street art y a son parcours et son événement annuel : Coulheures.

Antibes - La cathédrale

La cathédrale

Antibes - Brocante sur la place Nationale

Brocante sur la place Nationale

La chapelle Saint-Bernardin

La chapelle Saint-Bernardin

L’atelier du Safranier avec Dominique Prévost. A droite, atelier de verre Didier Saba.

L’atelier du Safranier avec Dominique Prévost. A droite, atelier de verre Didier Saba.

Fresque de street art au jardin d’Eden par le Monkey Bird Crew. A droite Equité par Ce’sar Malfi et Jennifer Miller.

Fresque de street art au jardin d’Eden par le Monkey Bird Crew. A droite Equité par Ce’sar Malfi et Jennifer Miller.

Découvrir le musée Picasso

Particulièrement merveilleux et singulier pour les amateurs d’art, ce musée loge dans le château Grimaldi qui offre ainsi ses fenêtres sur mer, ses murs médiévaux et sa terrasse de pierre aux oeuvres de l’artiste. Picasso y travailla pendant deux mois, en 1946, sur proposition du conservateur de l’époque. A la suite de quoi, il laissa en dépôt 23 peintures et 44 dessins, un fonds considérablement enrichi par la suite, notamment de sculptures et d’une centaine de céramiques.

Une période joyeuse

On y découvre cette délicieuse période de renaissance de l’après-guerre où l’harmonie règne aussi avec sa compagne Françoise Gilot. Partout sur les toiles, on danse, on se prélasse, on joue de la musique. On croque la vie, pastèques et oursins ornant les tables avec une audace simplificatrice. Léger, Atlan, Modigliani ou Hartung sont aussi de la partie. Sans oublier De Staël dont l’oeuvre ultime et le destin tragique (il se suicida place du Révély, à Antibes) mettent un petit bémol à toute cette liesse.
https://www.antibes-juanlespins.com/culture/musee-picasso

Tableaux de Hans Hartung et de sa femme Anna-Eva Bergman

Tableaux de Hans Hartung et de sa femme Anna-Eva Bergman

La Joie de Vivre de Pablo Picasso, 1946 (musée Picasso)

La Joie de Vivre de Pablo Picasso, 1946 (musée Picasso)

Nu couché au lit bleu de Pablo Picasso 13 novembre 1946 (musée picasso)

Nu couché au lit bleu de Pablo Picasso 13 novembre 1946 (musée picasso)

Salle avec des sculptures et céramiques de Picasso (musée Picasso)

Salle avec des sculptures et céramiques de Picasso (musée Picasso)

Nature morte à la pastèque de Pablo Picasso, 1946 (musée Picasso)

Nature morte à la pastèque de Pablo Picasso, 1946 (musée Picasso)

La terrasse du musée Picasso

La terrasse du musée Picasso

Finir en beauté au Jardin Thuret

La visite de ce jardin botanique viendra clore magnifiquement notre visite d’Antibes. Ce dernier est la création d’un algologue et botaniste, Gustave Thuret, en 1857. A une époque où la haute société de la Riviera, notamment anglaise et russe, créait autour de des ses villas de merveilleux jardins, il achète un terrain de cinq hectares et y aménage sa maison et un parc botanique. Le lieu accueillit des diplomates et des artistes dont Georges Sand. Mais surtout des botanistes grâce auxquels toutes sortes d’espèces furent acclimatées et introduites. Le jardin appartient aujourd’hui à l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique). Même si l’on y fait des choses très sérieuses, il est ouvert à tous, offrant une promenade magnifique et dépaysante tant ses arbres et ses plantes sont surprenants et variés. Un havre de paix où il fait bon s’attarder.
http://www.sophia.inra.fr/jardin_thuret/ 

Le mardi et la villa Thuret

Le jardin et la villa Thuret

Mimosa (Jardin Thuret)

Mimosa (Jardin Thuret)

Cèdres et fleurs printanières (jardin Thuret

Cèdres et fleurs printanières (jardin Thuret

Eucalyptus dorrigoensis, Australie. A droite, palmiers et Araucaria Bildwillii (Australie)

Eucalyptus dorrigoensis, Australie. A droite, palmiers et Araucaria Bildwillii (Australie)

Banksia media (Angleterre, Australie). A droite, arbre Nolina Bigelovii

Banksia media (Angleterre, Australie). A droite, arbre Nolina Bigelovii

Plus d’infos

Aller à Antibes

Depuis Paris, train direct mettant entre  5h20 et 6h
https://www.sncf-connect.com/

Où dormir

Hôtel la Villa Port d’Antibes & Spa****
Un confortable hôtel boutique à la décoration soignée, ouvert en 2020. A  proximité des remparts de la vieille ville et du Port Vauban.
http://villa-port-antibes.com

Où se régaler

Le Nananère
Ouvert récemment par Arnaud et Roxane Lacombe, cette très bonne table revisite les plats traditionnels avec inventivité. Agréable autant en terrasse qu’à l’intérieur.
Place des Martyrs de la Résistance
Tél. +33 (0)4 93 34 73 51

Truite farcie à la niçoise et mousse de carottes (Nananère). A droite, chambre de l’hôtel La Villa Port d’Antibes

Truite farcie à la niçoise et mousse de carottes (Nananère). A droite, chambre de l’hôtel La Villa Port d’Antibes

L’Institution
Excellent restaurant de poisson à partir majoritairement de la pêche locale. Vient d’ouvrir à Juan-les-Pins
https://restaurantlinstitution.fr/

Où boire un verre

Bar à absinthe
Au sous-sol de la boutique Balade en Provence, au milieu d’une collections de verres et fontaines à absinthe. On pourra aussi y fabriquer son propre pastis. Et acheter ces doux breuvages .
25 cours Masséna.
Tél.: +33 (0)4 93 34 73 51

Filet de perche du Nil à la marinière (L’Institution) et fontaine, cuiller et verre d’absinthe (Balade en Provence)

Filet de perche du Nil à la marinière (L’Institution) et fontaine, cuiller et verre d’absinthe (Balade en Provence)

La baie des milliardaires au cap d’Antibes : eaux turquoise et succulentes…

La baie des milliardaires au cap d’Antibes : eaux turquoise et succulentes…

Pour tous les renseignements 

L’Office de Tourisme d’Antibes Juan-les-Pins
Place Guynemer
06600 Antibes
Tel  : +33 (0) 4 22 10 60 10
accueil@antibesjuanlespins.com
https://www.antibesjuanlespins.com/antibes-pratique/l-office-du-tourisme-et-des-congres 

CRT Côte d’Azur
https://cotedazurfrance.fr/ 

Photos : Valérie Collet  (sauf la photo de une ©OT d’Antibes Mary Quincy)

A lire aussi sur le Site Dynamic Seniors : https://dynamic-seniors.eu/village-club-mileade-a-la-plagne/

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