Bienvenue à la Cité de l’Histoire

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Bienvenue à la Cité de l’Histoire

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C’est nouveau, ça vient d’ouvrir, c’est la Cité de l’Histoire sous la Grande Arche de la Défense. Un nouveau concept pour une nouvelle manière de dire l’Histoire. Au rebours des manuels classiques qui vous mènent de jadis à nos jours, ici, on commence par la fin. Franck Ferrand et la société Amaclio qui pilotent ce projet ont imaginé une machine à remonter le temps.

Raconter l’Histoire, mais « à l’envers », de notre époque à… la nuit des temps. Pas avec des mots, ni avec des images, mais en tableaux vivants. 

Cité de l'Histoire - Le Général de Gaulle dans son bureau de la Boisserie

Le Général de Gaulle dans son bureau de la Boisserie

Cité de l’Histoire

Cité de l'Histoire - Napoléon sur un champ de bataille

Napoléon sur un champ de bataille

Le sens de l’Histoire

C’est l’attraction phare de la Cité de l’Histoire, celle par laquelle il est conseillé de commencer. La Clef des Siècles vous ouvre les portes du passé. Elle nous introduit d’abord à l’entrée d’une bibliothèque dont les vastes fenêtres ouvrent sur un paysage un peu morne. On n’ose pas déranger le personnage de dos absorbé par son travail, mais chacun aura reconnu la silhouette du Général de Gaulle. Dans sa tour-bureau de la Boisserie, le héros de la France Libre est concentré sur la rédaction de ses Mémoires de Guerre. Nous sommes à Colombey-les-deux-Eglises, au milieu des années 1950 et le Général n’a pas encore été rappelé au pouvoir. Y songe-t-il seulement ? peut-être, l’avenir le dira… 

Cité de l'Histoire - Une salle de classe sous la IIIe République

Une salle de classe sous la IIIe République

Histoire de guerre et d’école

Le visiteur est ensuite propulsé dans l’histoire sinistre de la première moitié du XXe siècle. Une locomotive déraillée évoque l’Occupation nazie de 1940-44 et les sabotages visant à pourrir la vie des « Boches ». Au prix souvent de sanglantes représailles. Moins de vingt-cinq ans après l’enfer de Verdun, on n’avait pas eu le temps d’oublier les horreurs de la Grande Guerre. « la der des der » pensait-on. Plus sympa, l’étape suivante nous amène à la Belle Époque dans une salle de classe du temps de Jules Ferry…  Ceux qui ont fréquenté l’école avant mai 1968,- laïque ou catholique, – retrouveront leur âme d’enfant. Les pupitres à abattants, le tableau noir, la carte de France, ça n’avait pas tellement changé en 80 ans… Y compris l’instituteur-(trice) qui ne rigolait pas avec la discipline !

 14 juillet 1789 Ce menuisier explique aux enfants que la Bastille est indestructible !

14 juillet 1789 Ce menuisier explique aux enfants que la Bastille est indestructible !

De la Bastille aux Antilles 

Un saut en arrière nous amène en 1807 devant Napoléon et son chapeau. De son bivouac la veille de la bataille d’Eylau, l’empereur regarde tomber la neige. Sans prévoir que cette victoire hivernale et laborieuse sera une des plus sanglantes de son règne.  Nous sommes dix-huit ans après la prise de la Bastille à laquelle on assiste à travers la fenêtre d’un atelier de menuiserie. Loin de participer à l’émeute, l’artisan pense que cette agitation s’arrêtera d’elle-même ! imagine-t-on détruire une forteresse aussi massive ? Et puis ne sommes-nous pas au siècle des Lumières ? Justement dans la pièce suivante un homme en perruque poudrée est assis dans un fauteuil Louis XV, devant un paysage exotique. La maquette de frégate indique qu’il s’agit d’un armateur. Il lit paisiblement, un ouvrage philosophique peut-être, ce qui ne l’empêche pas de pratiquer la traite des noirs. À l’époque, c’est compatible !  

Cité de l'Histoire - L'armateur profite du paysage dans sa propriété des Antilles

L’armateur profite du paysage dans sa propriété des Antilles

Le roman national

Les unes après les autres, la Clé des Siècles ouvre les portes des huit cents ans qui séparent la Révolution de l’avènement d’Hugues Capet. Et au-delà, quand les drakkars vikings poussés sur la Seine par le vent d’ouest venaient narguer jusqu’à Paris les rois carolingiens. Plus de trente règnes au total, glorieux ou désastreux. Napoléon, Louis XIV, Henri IV, Jeanne d’Arc, Saint Louis, grands rois ou rois maudits, tous ont leur place dans le roman national. Des Croisades à la guerre de Cent ans, de la Renaissance à la saint Barthélemy, du siècle des Lumières à la Révolution… Il faudrait quelques salles de plus pour raconter aussi Charlemagne, Clovis, Vercingétorix et les autres… Au risque de lasser le public, jeune et moins jeune puisque le récit national s’adresse aux parents comme aux enfants.

 Au VIIIe siècle, quand les drakkars des Vikings remontaient la Seine

Au VIIIe siècle, quand les drakkars des Vikings remontaient la Seine

Méfiez-vous du 15

Les amateurs de dates se rendront donc à l’attraction suivante : Les Couloirs du Temps. Bouvines, Azincourt, Marignan, mort de Louis XIV, Waterloo… Les écoliers d’autrefois connaissaient par cœur ces chapitres clé du roman national. Un moyen simple pour les retenir : victoires flamboyantes ou défaites sanglantes, toutes sont des années en 15. À part Bouvines, 1214 et la bataille de la Marne, 1914. Cette fatalité du chiffre 15 a encore été confirmée en 2015 par les massacres de Charlie Hebdo et du Bataclan.  Qu’on les aime ou pas les dates permettent de se diriger sur ses routes du passé. Les Couloirs du Temps en alignent 400, réparties en 25 bornes tactiles de chacune 16 millésimes. Il suffit d’en choisir un pour savoir ce qui s’y passe. 1066 par exemple année de la bataille d’Hastings qui installe sur le trône d’Angleterre Guillaume de Normandie, dont les descendants s’y trouvent encore.  

Tableau tactile indiquant 16 dates de 1010 à 1165 (naissance de Philippe Auguste)

Tableau tactile indiquant 16 dates de 1010 à 1165 (naissance de Philippe Auguste)

Victor Hugo tel qu’en lui-même 

Le plus impressionnant, c’est le spectacle à 360° dans une vaste salle en ellipse qui plonge le public au cœur du sujet. Pour la première, on a choisi Victor Hugo dont la personnalité convient à ce spectacle grandiose qui aurait bien flatté son ego. C’est lui qui se raconte en duo avec son épouse Adèle Foucher. Sa naissance sous le Consulat, son enfance dans des guerres napoléoniennes et le drame de leur vie, la noyade de leur fille Léopoldine. On assiste en 1830 à la « bataille d’Hernani » où l’avant-garde du romantisme s’oppose avec violence aux tenants du classique. Ça gueule, ça lance des projectiles et noms d’oiseaux et finalement ce sont les romantiques qui gagnent avec Hugo à leur tête. Le poète raconte aussi sa carrière politique en oubliant sa présence au sacre de Charles X en 1825. Il zappe également sa participation à la Chambre des Pairs sous Louis-Philippe.  

Hugo en grand spectacle raconté par lui-même

Hugo en grand spectacle raconté par lui-même

Grand républicain vraiment ?

A l’avènement la IIe République en 1848 Hugo est député à l’Assemblée Nationale sous la présidence de Louis-Napoléon Bonaparte. Les choses se gâtent entre les deux hommes lors du coup d’État du 2 décembre 1851 qui installe Napoléon III sur le trône impérial. Le poète se drape alors dans sa posture de grand républicain. Les choses auraient-elles été différentes si le nouvel empereur lui avait confié un ministère ? On le voit partant pour l’exil sur une mer houleuse, Jersey, puis Guernesey, jusqu’à la chute de l’Empire en 1870. Il rentre alors à Paris, acclamé par le public, mais sans Adèle décédée deux ans auparavant. Ce qui lui permet de s’installer officiellement avec Juliette Drouet sa fidèle compagne. Il emménage avec elle en 1878 dans l’avenue qui sera rebaptisée à son nom trois ans plus tard. C’est là qu’il s’éteint le 22 mai 1885 deux ans tout juste après Juliette.

Cité de l'Histoire - Les canons de Verdun

Les canons de Verdun

Fin du parcours de la Cité de l’Histoire

Ne quittez pas la Cité de l’Histoire sans une visite à la librairie – boutique. Un vaste choix d’ouvrages classés par thème et par époque. Il y en a pour tous les genres et tous les âges, de la bande dessinée au monument d’érudition. Et pour les plus jeunes, des jeux, des puzzles, des figurines, le chapeau de Napoléon ou la casaque de d’Artagnan… propres à leur inculquer dès l’enfance le virus de l’Histoire. Attention il n’existe pas de vaccin ! La Cité abrite aussi un restaurant salon de thé. Pour un déjeuner, un sandwich ou une pause-café entre deux activités. Ces lieux annexes sont en libre accès, sans billet. Chaque lundi, des conférences animées par d’éminents historiens.
Voir dates et conditions d’accès sur le site internet : www.cite-histoire.com

Un beau vitrail

Un beau vitrail

Infos pratiques Cité de l’Histoire

1, parvis de la Défense –92400- Puteaux-Courbevoie
Ouvert chaque jour : 10h-20h30 les dimanche-mardi-mercredi, 10h-22h les jeudi-vendredi-samedi.
Le lundi est consacré aux conférences.
Entrée : 23,99
TR et groupe : 18,99€ – Gratuit pour les moins de 7 ans
Renseignements et réservations :
site internet : www.cite-histoire.com

Crédit Photos : Cité de l’histoire

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