Entre Garonne et Dordogne s’étend un triangle de collines ourlées de vignes qui produisent des vins-pépites. Les célèbres Entre-deux-Mers. Des vins qui marient le goût de l’océan à des caresses de grands vents d’ouest. Des vins, à l’exquise fraîcheur, le plus souvent élaborés à partir de trois cépages. Le sauvignon, le sémillon et la muscadelle. Parfois un cousin du sauvignon, le sauvignon gris, vient leur apporter une touche de sucre et d’épices. Vins qui, en bouche, déploient des arôme de genêt, de pamplemousse, de buis… Des vins que l’on peut découvrir et déguster dans la Maison des Vins de l’Entre-deux-Mers, à vingt mètres de l’Abbaye de la Sauve-Majeure.
Des vins reliés à l’histoire de l’abbaye de la Sauve-Majeure
Ce sont, en effet, les moines bénédictins de cette abbaye qui ont défriché la forêt et planté les premières vignes. Une abbaye dont le nom vient de latin silva major (= grande forêt), fondée par Gérard de Corbie dans les années 1070. Au XIIème siècle, elle est à la tête de 70 prieurés répartis de l’Angleterre à l’Aragon. Hélas, la guerre de Cent ans bouleverse son ascension. En 1660, alors que le monastère est à l’abandon, des Mauristes ressuscitent la vie monastique. Une embellie qui dura jusqu’à la Révolution. Comme de très nombreuses abbayes, elle servit ensuite de carrière de pierres. Aujourd’hui, c’est une ruine impressionnante. Classée monument historique en 1840, elle a été acquise par l’Etat. En 1960, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
Des décors sculptés exceptionnels
Les ruines de l’abbaye sont imposantes. Le site (3 hectares) se visite en prenant son temps, en cheminant dans ce que furent naguère les bâtiments monastiques. Salle capitulaire, cloître, scriptorium, réfectoire. L’église, elle, a conservé sa tour clocher. Lorsque l’on grimpe à son sommet, le point de vue sur le paysage de l’Entre-Deux-Mers est magnifique. Chevet, collatéral sud, nef dévoilent des clefs de voute et des chapiteaux de toute beauté. Jouxtant la boutique de l’abbaye, d’autres statues et de précieux carrelages sont à admirer dans le musée lapidaire.
Abbaye de La Sauve-Majeure
14, rue de l’abbaye
33670 La Sauve
Tél. : 33 / (0)5 56 23 01 55
www.abbaye-la-sauve-majeure.fr
Copyright : Frédérique Lebel
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