« Paris est une fête » d’Ernest Hemingway, un chef-d’oeuvre à lire et à relire

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« Paris est une fête » d’Ernest Hemingway, un chef-d’oeuvre à lire et à relire

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Paris est une fête est le dernier ouvrage travaillé par le grand auteur américain, Ernest Hemingway, prix Nobel de littérature. Malade, gravement dépressif, Hemingway, en 1957, raconte ses souvenirs des années 20 où il vécut à Paris avec sa première femme.

Paris est une fête, promenade dans la ville lumière

Nous voici donc avec « Hem », journaliste, qui fait ses débuts en littérature. Il écrit des nouvelles, pas encore de roman, et lit les grands Classiques. Paris est pour lui « la ville rêvée pour écrire », exaltante de beauté, d’histoire et d’art. Au fil de textes qu’il appellera « ses vignettes parisiennes », nous découvrons un jeune homme modeste, sportif, qui vit pauvrement dans le quartier Saint Germain, flâne avec bonheur Rive Gauche, fréquente les cafés… et il a souvent faim ! C’est la guerre, on le devine, qui l’a mené dans sa recherche d’une écriture simple et vraie… Mais aussi la peinture, des impressionnistes aux peintres de cette époque. Au Musée du Luxembourg, il regarde longuement les tableaux de Cézanne, convaincu qu’il y a dans ses toiles une clé, « un secret », ouvrant la porte d’une forme nouvelle d’écriture. 

Paris est une fête - un livre passionnant à lire ou relire

L’horloge de l’ancienne gare d’Orsay ©Pixabay

De rencontre en rencontre…

Sans être mondain, « Hem » rencontre, et se lie parfois d’amitié avec des personnages de l’époque, dont la surprenante Gertrude Stein ou F. Scott Fitzgerald, alors installé à Paris. La première règne en majesté-critique de l’art, recevant dans son studio-musée peintres et écrivains. Selon Madame Stein, en peinture comme en écriture il y a ce qui « accrochable », c’est son mot, et ce qui ne l’est pas. « Hem » n’est pas « accrochable » : trop dépouillé. Quant à Fitzgerald, qui vient de publier aux Etats-Unis Gatsby Le Magnifique sans grand succès… -étonnant n’est-ce pas ?- il est le sujet d’une vignette comico-tragique où « Hem » tient le rôle du médecin auprès d’un Scott en pleine crise d’hypocondrie…

Pour finir…

Paris est une fête nous invite à partager les joies d’un jeune écrivain, nous ravit par ses portraits, et nous transporte, flâneur à notre tour, en des lieux parisiens qui ont bien peu changé… des allées du Luxembourg aux quais de Seine… et allons boire un verre dans le café préféré d’Hemingway, toujours aussi célèbre, La Closerie des Lilas.

Cafés du vieux Paris ©Pixabay

Cafés du vieux Paris ©Pixabay

Infos pratiques

Paris est une fête d’Ernest Hemingway, traduit de l’anglais (Etats-Unis). Première parution posthume 1964. Edition revue et augmentée 2011. Folio Gallimard.
www.gallimard.fr

Photo (et composition) d’ouverture de Marie-Laure Jeanneteau. Dans cet assemblage d’objets, une carte postale de 1918 chinée dans une brocante, nous rappelle qu’Ernest Hemingway a fait la guerre et écrit des carnets…

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