A la découverte des trésors cachés de Villeneuve-d’Aveyron (partie 2)

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A la découverte des trésors cachés de Villeneuve-d’Aveyron (partie 2)

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Située à l’ouest de l’Aveyron, cette ancienne province dissimule des trésors méconnus. Après Villefranche-de-Rouergue, cap au nord vers Villeneuve-d’Aveyron.

Au nord de Villefranche-de-Rouergue*, à une poignée de kilomètres, se trouve un autre trésor méconnu de l’ouest Aveyron : ce trésor, c’est la bastide de Villeneuve-d’Aveyron. On y accède par une jolie route qui sillonne entre prés et bois mais on peut aussi s’y rendre en train à 1 € ! Cette cité, située à 400 m d’altitude sur les hauteurs du Causse, est moins grande que la précédente. Mais ici aussi, l’Histoire est omniprésente.  La création en 1053 de ce village aujourd’hui fort de près de 2000 habitants (dont 650 dans le bourg) est née de deux volonté. D’abord celle d’Ozile de Morlhon, puis celle du comte Raymond VII de Toulouse. 

*lire la première partie de ce récit.

Une terre cédée à l’Eglise…

Partis en pèlerinage à Jérusalem en 1053 avec son épouse Cécile, Ozile de Morlhon décide, une fois arrivés la-bas, de fonder un monastère bénédictin sur ses terres du Causse « pour le salut de son âme et de celle de sa lignée ».  Une église, en forme de croix grecque, est édifiée et une « salvetat » (sauveté) créée et délimitée par quatre croix de pierre (deux existent encore aujourd’hui). Conséquence de la croisade contre les Albigeois, les Morlhon, qui ont donné naissance à Villeneuve d’Aveyron sont dépouillés de leurs terres. Lesquelles sont confiées à l’évêque de Rodez qui compte bien les garder….

A savoir

Les sauvetés sont des zones de refuge créées par l’Eglise pour offrir aux habitants et aux voyageurs droit d’asile et paix de Dieu. L’époque est en effet aux violences seigneuriales. Les sauvetés permettent aussi d’attirer des habitants pour cultiver des terres encore vierges. Et d’accueillir les pèlerins en route pour Compostelle par la voie de Toulouse. Les sauvetés sont considérées comme le prolongement permanent de la trêve de Dieu. Elles offrent aux populations, à leur biens et à leur travail, la « securitas ». Ceux qui la brise sont frappés d’anathème.

 Une rue assez sinuante même si les bastides privilégient généralement les artères droites. Les rues étaient particulièrement étroites par endroit. Un magasin qui a su garder toute son authenticité.

Une rue assez sinuante même si les bastides privilégient généralement les artères droites. Les rues étaient particulièrement étroites par endroit. Un magasin qui a su garder toute son authenticité.

Et reprise par le comte de Toulouse

Le dernier comte de Toulouse et de Rouergue, Raymond VII, réussit cependant en 1231 à reprendre ce fief qui lui échappait. Il y fait édifier une des six bastides que compte le Rouergue avec  Villefranche-de-Rouergue, Najac,  Sauveterre-de-Rouergue, La Bastide-l’Évêque et Rieupeyroux. C’est à lui qu’on doit le visage actuel de Vilanòva, son nom occitan, qu’il étend jusqu’aux maisons de la sauveté. A sa mort, le frère de Louis IX devenu comte de Toulouse, Alphonse de Poitiers, transforme la bastide en bastide royale en fait le siège d’une viguerie (jurédiction). Le déclin de Villeuve d’Aveyron, devenue ville importante au moyen Age à l’époque, commencera avec la fondation de Villefranche.

Villeneuve-d’Aveyron - Un magasin moderne… tout droit issu des années 60.

Un magasin moderne… tout droit issu des années 60.

Villeneuve-d’Aveyron, village médiéval typique du Rouergue

De cette époque, Villeneuve a gardé un incroyable charme avec ses maisons en pierres, ses portes anciennes, ses façades décorées percées de fenêtres à meneaux. Une longue balade dans ses rues parfois serpentueuses permet d’en savourer  toute la beautéques. Une beauté telle que Villeneuve (déjà membre du Pays d’Art et d’Histoire des Bastides du Rouergue) a posé sa candidature pour devenir « plus beau village de France ». Si elle est accepté, ce serait le onzième village aveyronnais à recevoir cette consécration. Comme Villefranche, Villeneuve d’Aveyron a aussi ses couverts sur la place centrale de la bastide. C’est là que se tenaient les marchés.  Aujourd’hui encore, un marché y a lieu tous les dimanches. 

Villeneuve-d’Aveyron - L’église de Villeneuve vue depuis une rue montante.

L’église de Villeneuve vue depuis une rue montante.

Des tours impressionnantes

Pour se protéger de ses ennemis, les territoires anglais de Guyenne ne sont pas loin, Villeneuve d’Aveyron, s’est dotée en 1208 d’une enceinte et de tours. Seuls deux, sur les quatre d’alors, subsistent aujourd’hui : la tour Soubirane et la porte-tour Cardalhac. Edifiée en 1486, la première permettait de surveiller et protéger la ville, à stocker des vivres et a même servi de prison. Elle était aussi adaptée à l’artillerie. Aujourd’hui encore, elle dégage toujours une incroyable impression de solidité et de puissance. La porte-tour Cardalhac, quant à elle,  est aujourd’hui coincée entre des maisons. Cheminer dans les rues conduit immanquablement jusqu’à l’église du Saint-Sépulcre. A ses pieds se trouve encore aujourd’hui un lieu d’accueil pour les pèlerins.

Villeneuve-d’Aveyron - La porte Soubirane

La porte Soubirane

L’étonnante  croix grecque de l’église de Villeuve d’Aveyron

L’église du Saint-Sépulcre a pris la forme d’une croix grecque à quatre branches quasi égales tournées vers les quatre points cardinaux.  Elle reprend ainsi la forme de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Edifiée à la fin du XIe siècle, elle est agrandie au XIVe. Au style roman est préféré le style gothique méridional. Austère et dépouillé, il est une réponse directe à l’ascétisme des cathares qui dénoncent le luxe ostentatoire de l’Eglise. Si son extérieur est dépouillé, son intérieur révèle de bonnes surprises. A commencer par ces peintures murales du XIVe siècle découvertes lors de travaux de restauration avec au centre un Christ en majesté. Les autres peintures, dont la légende du pendu dépendu, témoignent de l’importance de Villeneuve comme halte sur le chemin de Compostelle. Tous les attributs des « jacquets »* sont représentés. Chapeau orné d’une coquille , bâton ferré pour se défendre, gourde, escarcelle, besace de cuir et pèlerine.

*nom des pèlerins
Le Christ en majesté est assis sur un trône et bénit de sa main droite. Son geste s’adresse à tous et aucun fidèle n’est représenté.

Le Christ en majesté est assis sur un trône et bénit de sa main droite. Son geste s’adresse à tous et aucun fidèle n’est représenté.

Des scènes de pèlerinage. On reconnaît les « jacquets » à leur chapeau à bords relevés, orné d’une coquille et leur bourdon (bâton ferré).

Des scènes de pèlerinage. On reconnaît les « jacquets » à leur chapeau à bords relevés, orné d’une coquille et leur bourdon (bâton ferré).

 La légende du pendu dépendu

Cette histoire raconte le malheur d’un jeune garçon marchant vers la cité jacquaire avec ses parents. Les trois s’arrêtent dans une auberge où la fille du tenancier tente de séduire le jeune homme. Très pieux, il refuse ses avances. Pour se venger, elle glisse une coupe d’argent d’en sa besace et l’accuse du vol. Jugé, il est pendu. A leur retour de pèlerinage, ses parents retrouvent leur fils vivant à son gibet. Saint Jacques, dit la légende, l’a soutenu tout ce temps. Ils courent chez le juge. Ils le supplient de venir le dépendre. Le juge, à table, rétorque que si leur fils est vivant, le coq rôti qu’il s’apprête à manger, chantera. Ce que fait ce dernier. Bouleversé, le juge court dépendra le malheureux enfant. La jeune fille est pendue à son tour..

A Villeneuve-d’Aveyron, le photographe des stars fait revivre le temps de l’insouciance

Au centre de Villeneuve d’Aveyron se trouve la place des Conques bordée par des maisons médiévales ou Renaissance portées par des arcades. Cachée sous ses dernières, quasiment invisible car situé dans les étages de l’office de tourisme, se trouve une galerie hors du commun. La galerie des photographies prises durant toute sa carrière par Jean-Marie Périer, le photographe des stars.  En admirant ses photos, on passe subitement du XIIIe siècle, date de construction de ce bâtiment, aux années  50, 60, 70… En 183 photos, Jean-Marie Périer fait revivre ces années d’extravagance et de liberté. La plus ancienne photo date de 1952, la plus récente de 1972. Vingt ans d’un travail sans pareil. Ils sont tous là : Johnny, stars de « Salut les copains », Sheila, Michel Delpech, Sylvie Vartan, Polnareff, Rolling Stones, Eddy Mitchell. Sans oublier Françoise Hardy et Jacques Dutronc.

A savoir

C’est parce que sa tante, mère Marguerite Dutronc, était religieuse à Monteils, à 20 km de Villeneuve, que Jacques Dutronc venait dans la région qu’il a fait connaitre à Jean-Marie Périer. Lequel, au final, y a acheté une propriété en 1990 où il habite toujours. Il a créé sa galerie avec la complicité de son ami Michel Heuillet qui dirigeait « Le Villefranchois », un journal de la région. A noter encore, une salle dédiée aux photos des habitants de Villeneuve.
https://www.galerie-jean-perier.fr

Villeneuve-d’Aveyron - Une salle d’exposition de la galerie Jean-Marie Périer.

Une salle d’exposition de la galerie Jean-Marie Périer.

La photo légendaire du magazine « Salut les copains ».

La photo légendaire du magazine « Salut les copains ».

Des illustrations qui aujourd’hui paraissent choquantes.

Des illustrations qui aujourd’hui paraissent choquantes.

L’église mystérieuse qui revient de loin

Dès que l’on s’éloigne de Villeneuve la nature reprend ses droits. C’est à peine si l’on peut apercevoir les autres splendeurs locales comme le château de Saint-Rémy, que déjà on arrive à l’église Saint-Pierre – Saint-Paul du hameau de Toulongergues. De l’extérieur, ce bâtiment surprend par ses coins arrondis, son absence de contreforts et ses ouvertures percées en trou de serrure. Un style utilisé par les Maures de l’autre côté des Pyrénées. Edifié sur un ancien lieu de culte païen romanisé, cette église a été construite alors que le Rouergue était dominée par les Wisigoths. Il y a plus de mille ans ! Préservée au fil des années, cette église a bien failli disparaître. Désaffectée, vendue avec des terres à un paysan vers 1920, elle a été outrageusement ouverte dans son chœur pour ses besoins. Et transformée en étable et en grange. Jusqu’au bénitier où étaient entreposés des produits chimiques. 

L’église de Toulongergues, vieille de plus de mille ans, et son chœur dévasté par le percement d’une ouverture quand elle a été transformée en grange.

L’église de Toulongergues, vieille de plus de mille ans, et son chœur dévasté par le percement d’une ouverture quand elle a été transformée en grange.

Des fresques rarissimes tout près de Villeuve-d’Aveyron

La partie haute du chœur de l’église n’a pas été endommagée. Aussi, peut-on admirer un trône du Christ vide. Cette « hétimasie », l’attente du retour du Christ, s’explique par l’époque. Nous sommes au tournant de l’An Mil. La fin du monde est jugée proche. Le Christ est donc absent du décor puisqu’Il doit revenir à la fin des temps. Ces peintures apocalyptiques, aux influences byzantines et wisigothiques, sont rarissimes. Sur les murs sont également peint la dormition de la Vierge, les quatre évangélistes et une Eve aux seins nus. Un aigle sur un lièvre symbolise encore le triomphe de la vertu sur les vices de l’homme. Deux colombes autour d’une coupe rappellent le saint calice.

Villeneuve-d’Aveyron - Une Eve rédemptrice aux seins nus et un saint à la posture toute byzantine.

Une Eve rédemptrice aux seins nus et un saint à la posture toute byzantine.

 A savoir

Cette église typique des « églises à chevet plat et angles arrondis du Rouergue » est  accessible uniquement en visite guidée en été et lors des Journées européennes du Patrimoine. En dehors de ces visites, il est possible d’avoir un aperçu des décors intérieurs de la chapelle. https://www.bastides-gorges-aveyron.fr/impregner/sites-monuments-historiques/les-eglises-chapelles-et-abbayes-monasteres/eglise-saint-pierre-et-saint-paul-de-toulongergues/en-images/
Téléphone : +33 05 36 16 20 00

Des habitants déjà présents à l’âge de pierre à Foissac

La présence humaine dans le Rouergue est multi-millénaire. L’Aveyron est en effet le département dans lequel on trouve le plus de dolmens. Près d’un millier ! Une randonnée (facile) permet de s’en rendre compte. En partant de la grotte de Foissac ou du centre du village de Foissac, il suffit de suivre les grandes flèches bleues. Cinq kilomètres de marche sur le Causse entre chênes et genévriers. Au fil de la marche, on découvre alors ces fameux dolmens. Vieux de trois à quatre millénaires, ils servaient de tombes réutilisables. Deux pierres de côté, les « orthostates » surmonté d’une « table » posée sur le dessus.  La balade permet aussi de découvrir des « caselles » (ou gariotes ou bories ou orris). Ces abris de pierres sèches servaient d’abri aux bergers. Plus ou moins grandes, elles étaient entourées d’un enclos de pierre pour les moutons.
https://www.bastides-gorges-aveyron.fr/on-a-decouvert-les-dolmens-de-foissac/

Un dolmen bien conservé vieux de plusieurs milliers d’années.

Un dolmen bien conservé vieux de plusieurs milliers d’années.

Villeneuve-d’Aveyron - Une caselle où se réfugiaient les bergers pour dormir et se mettre à l’abri des intempéries.

Une caselle où se réfugiaient les bergers pour dormir et se mettre à l’abri des intempéries.

Les grottes de Foissac

Les dolmens ne sont que la partie émergée de l’ancienneté de la présence humaine dans la région de Villeneuve.  A Foissac, un ensemble de grottes préhistoriques permet aux visiteurs d’un faire un bon en arrière dans  le temps de 5000 ans. C’est à la fin du néolithique que des hommes, les « chalcolithiques », s’y sont installés.  Ils y vivaient et y travaillaient dans cet ensemble de grottes long de 12 kilomètres.  La grotte a été scellée par des éboulements. Ce qui a permis de découvrir des objets vieux de milliers  d’année comme une statue de femme stylisée. Ou des jarres en terre ayant contenu du poisson témoignages de relations commerciales avec la Méditerranée !  On se retrouve aussi émus devant les squelettes de nos ancêtres qui reposent là depuis des millénaires. Découvrir ces grottes permet aussi d’admirer les merveilles créées par la nature : bulles de calcite, excentriques…

A savoir

Les poteries étaient réalisées grâce à la méthode du colombin. Elle consiste à superposer de longs boudins d’argile roulés sur une surface plane puis solidarisée pour créer l’objet désiré. Le potier les lisses ensuite au fur et à mesure que la pièce se crée. C’est la quasiment même méthode utilisée aujourd’hui avec les imprimantes numériques de maison.
https://grotte-foissac.fr/

 Une vue des merveilles de la grotte de Foissac.

Une vue des merveilles de la grotte de Foissac.

Villeneuve-d’Aveyron - Le squelette d’un homme du Néolithique

Le squelette d’un homme du Néolithique

La statue de femme sculptée par les habitants de la grotte.

La statue de femme sculptée par les habitants de la grotte.

Le Rouergue, c’est aussi superbe vu du ciel

La région de Villeneuve se situe à la jonction du Causse, au nord-ouest, et du Ségala au sud-est. L’océan Atlantique central s’étendait alors jusque là.  C’était il y a 150 millions d’années. De cette période, subsiste les décors calcaire sur le Causse, granitique sur le Ségala. Et un relief dont on prend la mesure lorsqu’on le découvre en parapente.  Décollage sur un site près de Carjac, atterrissage non loin du Lot dont on devine les courbes lors de ce vol à ras les falaises.  Impressionnante et sans danger. 

A savoir

Airlinks propose des baptêmes à partir de 60 €. Possibilité de suivre aussi des formations complètes.
https://www.airlinksaveyronparapente.fr/

Villeneuve-d’Aveyron - La descente en parapente vers les rives du Lot.

La descente en parapente vers les rives du Lot.

Pratique

Comment se déplacer à Villeneuve-d’Aveyron ?

La ville est bien desservie par la route (les autoroutes A20 et A75 passent relativement à proximité), le train (à noter les trains à une heure de la Région Occitanie) ou même par avion via Toulouse ou Rodez.

Où dormir ?

Urban Style Hôtel les Fleurines. Cet hôtel trois étoiles moderne et très sympa, se situe à Villefranche-de-Rouergue. Piscine et sauna sur la terrasse accessible directement en prenant l’appartement « Notre-Dame ». Prix très raisonnables. https://www.lesfleurines.com/

Où manger ?

Incontestablement à Ozart, un restaurant gastronomique qu’a ouvert une jeune chef autodidacte mais plein d’expérience et sa compagne (bravo pour ses pâtisseries) en bordure de la bastide.  Menu du midi : oeuf parfait, asperges blanches du Lot, édamame (fève)  et crème Savora. ; filet de saint-pierre, poireaux et pommes de terre confites, navet et émulsion Noilly Prat ; autour du chocolat, fraise Gariguette., 29 €.
Site web : https://www.restaurant-ozart.fr/
Tél. : 05 65 65 84 95

Charlotte Rapart et Enzo Cotza ont ouvert le Ozart depuis le 1er mars. Un établissement où l’accueil est réellement chaleureux et la cuisine remarquable.

Charlotte Rapart et Enzo Cotza ont ouvert le Ozart depuis le 1er mars. Un établissement où l’accueil est réellement chaleureux et la cuisine remarquable.

Renseignements

Office de Tourisme Ouest Aveyron – Bureau de Villeneuve
Place des Conques
12260 Villeneuve
Tél. : 05 36 16 20 00
https://www.tourisme-aveyron.com/fr/diffusio/organismes/office-de-tourisme-ouest-aveyron-bureau-de-villeneuve-villeneuve_TFO112804086609
Mention spéciale pour  le site web des offices de tourisme qui se sont réunis pour mieux répondre aux attentes des visiteurs avec des focus remarquablement bien fait sur tous les sites (et plus) qui mérite qu’on le (re)découvre.
www.bastides-gorges-aveyron.fr

Prochain article, Najac, le château imprenable du Rouergue

A lire aussi sur le Site Dynamic Seniors : https://dynamic-seniors.eu/villefranche-de-rouergue-tresors-meconnus/

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