Manet et Degas : ressemblances, différences et divergences pour un nouveau regard sur ces talentueux rivaux

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Manet et Degas : ressemblances, différences et divergences pour un nouveau regard sur ces talentueux rivaux

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Quelle ingénieuse idée que de mettre en face à face Manet et Degas. Cette exposition nous aide à comprendre l’un à partir de l’autre. Pour ce faire, nous devons examiner leurs ressemblances et leurs différences, voire leurs divergences. Chez ces acteurs essentiels de la Nouvelle Peinture des années 1860-1880, les analogies ne manquent pas.

Ces analogies vont des sujets aux options stylistiques, des lieux où ils exposèrent à ceux où ils se croisèrent. Elles concernent aussi des marchands aux collectionneurs sur lesquels s’appuyèrent leurs carrières indépendantes. La biographie signale d’autres proximités, de l’expérience de la guerre de 1870- 1871 jusqu’à la Nouvelle Athènes. Ce café de la place Pigalle avait le don de stimuler les discussions et d’apaiser les tensions. En effet, il y eut des heurts et des disputes. Manet ne suit pas Degas dans l’aventure impressionniste, par choix de carrière. Degas lui-même, s’il croit à la force collective, se garde de peindre comme Monet. En ramenant Manet et Degas sous la lumière de leurs contrastes, cette exposition incite à porter un nouveau regard sur la complicité et la durable rivalité de deux créateurs, à maints égards, uniques. 

Expo-Manet-Degas

Exposition Manet-Degas

Manet et Degas

Mettre Manet et Degas face à face n’est pas simple. Une telle exposition ne peut se borner au repérage des ressemblances qu’offrent leurs corpus respectifs. Pourquoi ? Il faut savoir que  chez ces acteurs essentiels de la NouvellePeinture des années 1860-80, les analogies ne manquent pas concernant les sujets qu’ils imposèrent*. Auxquels il faut ajouter les genres qu’ils réinventèrent, le réalisme qu’ils ouvrirent à d’autres potentialités formelles et narratives. Mais aussi, le marché et les collectionneurs qu’ils parvinrent à apprivoiser, les lieux**et les cercles, familiaux (Morisot) ou amicaux, où ils se croisèrent. Avant et après la naissance de l’impressionnisme, sur laquelle l’exposition pose un regard nouveau, ce qui les différencia ou les opposa est plus criant encore. De formations et de tempéraments dissemblables, ils ne partagent pas les mêmes goûts en littérature et en musique. *des courses de chevaux aux scènes de café, de la prostitution au tub.

*des courses de chevaux aux scènes de café, de la prostitution au tub
** cafés, salles des spectacles

Une amitié qui se fracture

Dès 1873/1874, leurs choix divergents en matière d’exposition et de carrière refroidissent l’amitié naissante qui les lie.  Amitié qu’a renforcée leur expérience commune de la guerre de 1870 et des lendemains de la Commune. Impossible de comparer la quête de reconnaissance du premier et le refus obstiné du second à emprunter les canaux officiels de légitimation. Et si l’on considère la sphère privée, une fois les années de jeunesse révolues, tout les sépare. A la sociabilité de Manet, très ouverte, et vite assez brillante, à ses choix domestiques, répondent l’existence secrète de Degas et son entourage restreint. Dans Degas Danse Dessin, où il est beaucoup question de Manet, Paul Valéry parle de ces « coexistences merveilleuses » qui confinent aux accords dissonants. Cette exposition réunit Manet et Degas dans la lumière de leurs contrastes. Elle montre également combien ils se définissent en se distinguant.

Portrait de l'artiste par Edgar Dega

Portrait de l’artiste par Edgar Dega

Manet-Degas -Autoportrait à la palette d'Edouard Manet

Autoportrait à la palette d’Edouard Manet

Un nouveau regard

Cette exposition, riche de chefs-d’oeuvre jamais réunis et d’un partenariat sans précédent, oblige à porter un nouveau regard sur l’éphémère complicité et la durable rivalité de deux géants. Le parcours rend aussi plus saillant ce que la modernité picturale, en son point d’émergence, puis d’essor et de succès, eut de conflictuel, d’hétérogène, d’impré vu. Il donne toute sa valeur à la collection de Degas où, après le décès de Manet, ce dernier prit une place de plus en plus impérieuse. La mort les avait réconciliés.

Une énigmatique relation

Une part importante de mystère entoure les relations de Manet et de Degas. Si les deux artistes se fréquentent régulièrement et côtoient les mêmes cercles, on ignore la date de leur rencontre. En effet, on ne dispose quasiment d’aucune lettre adressée l’un à l’autre. Leurs contemporains et leurs biographes sont les principales sources d’information sur leurs rapports faits d’un mélange d’admiration et d’irritation. D’ailleurs, l’écrivain George Moore a évoqué à leur propos une « amitié (…)  ébranlée par une rivalité inévitable. Leurs oeuvres révèlent une asymétrie frappante. Aucune représentation de Degas par Manet n’a été trouvée. Alors que Degas a peint de nombreux portraits de Manet. L’un d’entre eux était une peinture le montrant en train d’écouter son épouse au piano.

A savoir

Insatisfait par ce tableau qui lui avait été offert, Manet aurait coupé la partie de la toile où était représentée sa femme. Ce geste, d’une grande violence symbolique, serait à l’origine de l’une des plus fameuses brouilles entre les deux artistes.

Deux fils de famille 

Nés à Paris au début de la monarchie de Juillet (1830-1848), Manet et Degas sont les fils aînés de familles bourgeoises aisées. Le père de Manet est haut fonctionnaire au ministère de la Justice. Sa mère une fille de diplomate, filleule du roi de Suède. La famille de Degas appartient au milieu des affaires et de la finance. Après avoir effectué leur scolarité dans des établissements à la réputation solide, Manet et Degas abandonnent leurs études de droit auxquelles leur milieu les prédestinait. Ils préfèrent suivre leur vocation artistique. Ce choix ne s’est pas fait sans heurts pour Manet. En effet, il a été contraint de passer le concours de l’École navale, auquel il a échoué deux fois. Par contre, le père de Degas ne semble s’être que faiblement opposé à la décision de son fils.

A savoir

Manet et Degas étudient ensuite chacun auprès de peintres reconnus mais en dehors de l’École des beaux-arts. Ce qui démontre un signe possible d’un précoce désir d’indépendance. 

Manet et Degas - exposition au Musée d'Orsay

Copier, créer, étudier 

Légende ou réalité, la rencontre de Manet et Degas aurait eu lieu au musée du Louvre au début des années 1860. Tous deux se trouvaient devant une peinture de Velázquez dont Degas réalisait la copie gravée. Ils ont été habitués depuis leur plus jeune âge à fréquenter les salles du musée en famille. Durant leurs années de formation, leur apprentissage fut en partie fondé sur la copie des maîtres anciens au Louvre ou au cabinet des Estampes de la Bibliothèque impériale. Leur situation sociale et familiale leur permettait de voyager pour parfaire leur formation et leur culture artistiques. Ils séjournèrent plusieurs fois en Italie, au cours des années 1850. Il y ont découvert les oeuvres des musées et les fresques ornant les monuments. Du côté des maîtres contemporains, c’est vers Ingres et Delacroix que se portèrent leur admiration.

A savoir

Au-delà de la pratique de la copie, les références à l’art du passé se déclinent de la citation à l’hommage, voire au pastiche. 

Manet et Degas - exposition au Musée d'Orsay

Salon et défi des genres 

Le Salon des années 1860 était incontournable. Il était situé dans l’ancien palais de l’Industrie*. Cette manifestation héritée de l’Ancien régime réunissait des milliers de peintures, sculptures, oeuvres sur papier. Elle attirait près de 500 000 visiteurs et mobilisait l’attention des grands journaux et des collectionneurs. Jusqu’au plein essor des galeries d’art, ce Salon constituait en France, le principal lieu d’exposition des artistes vivants. C’est la que le mécénat d’État manifestait son action au moyen d’achats, de récompenses et d’encouragements. Manet y a exposé dès 1861, Degas en 1865, avec des chances inégales, car le premier intègrait mieux que le second les attentes de l’époque. 

*imposant vestige de l’Exposition universelle de  1855
Olympia d'Edouard Manet

Olympia d’Edouard Manet

Portrait de famille d'Edgar Degas

Portrait de famille d’Edgar Degas

Le balcon d'Edouard Manet

Le balcon d’Edouard Manet

Au-delà du portrait 

Très en vogue sous le Second Empire*, le portrait occupe une place importante dans la production des débuts de Manet et de Degas. Peu soucieux d’obtenir des commandes lucratives, ils prennent leurs modèles d’abord dans leur cercle familial et amical. En revanche, ils destinent également au Salon des portraits de personnalités publiques. Ce leur permet de souligner soulignant leurs liens avec certains milieux sociaux ou artistiques. Manet aime traiter ses modèles avec une certaine majesté. Ils occupent le coeur de la composition, souvent dans des poses héritées des maîtres anciens. Leur présence est magnifiée par les couleurs vives de leurs habits ou des accessoires qui les entourent. La palette de Degas est plus sourde. Il cherche avant tout à saisir les « gens dans des attitudes familières et typiques ». Degas s’intéresse autant au pouvoir expressif des corps qu’à celui des visages. 

*1852-1870
Manet et Degas - Le chanteur espagnol d'Edouard Manet

Le chanteur espagnol d’Edouard Manet

Manet et Degas - Le Christ aux anges d'Edouard Manet

Le Christ aux anges d’Edouard Manet

Femme au perroquet d'Edouard Manet et Femme sur une terrasse ou Femme aux ibis d'Edgar Degas

Femme au perroquet d’Edouard Manet et Femme sur une terrasse ou Femme aux ibis d’Edgar Degas

Le cercle Morisot 

Le salon ouvert par les parents de Berthe Morisot aux artistes, musiciens et écrivains*, est un foyer de modernité. Femmes et hommes y parlent d’art ou de politique sur un pied d’égalité. Les divergences esthétiques s’effacent devant le plaisir d’en discuter. Berthe et sa soeur Edma**débutent au Salon en 1864. Mais c’est la fréquentation de Fantin-Latour, puis de Manet et Degas, qui pousse la première à sauter le pas et à entamer une véritable carrière, fût-elle contrainte par les règles sociales du temps. Manet prend une place grandissante dans ce cercle à partir de 1868-1869. Il multiplie les portraits de Berthe Morisot. Ils sont autant d’incarnations de la Parisienne élégante et singulière, complice et actrice de la Nouvelle Peinture. Du reste, à rebours de Manet, dont elle épouse l’un des frères en 1874, Berthe s’associe durablement, cette année-là, à l’aventure impressionniste. 

*sous le  Second Empire
**formées à la peinture et dotées d’un atelier familial
Merthe Morisot au bouquet de violettes d'Edouard Manet

Merthe Morisot au bouquet de violettes d’Edouard Manet

Manet et Degas - Portrait de Berthe Morisot étendue d'Edouard Monet

Portrait de Berthe Morisot étendue d’Edouard Monet

Impressionnismes 

L’histoire de l’impressionnisme s’est bâtie sur un amusant chassé-croisé. Après la guerre de 1870- 1871, Manet se serait tenu à distance du mouvement dissident. Pourtant, sa peinture y aurait fait allégeance. Inversement, Degas n’aurait jamais tant affiché son mépris d’une approche trop sensible du réel qu’au cours de ces mêmes années, qui le voient prendre la tête du groupe. En réalité Degas et Manet n’ignorent pas la poussée d’un certain « paysagisme de plein air ». Ce dernier repose sur l’unité du motif et la mobilité de la perception. Ils s’en emparent assez vite, avec audace, et en usent selon les besoins de leurs carrières. Les débouchés commerciaux à Londres et Paris des marines et des scènes de bain ne sont pas à bouder. «Rendre son impression », pour citer Manet lui-même, apparaît comme une nécessité. Toutefois, comme Degas, il forge un impressionnisme à part. 

En bateau d'Edouard Manet

En bateau d’Edouard Manet

Manet et Degas - Sur la plage de Boulogne d'Edouard Manet

Sur la plage de Boulogne d’Edouard Manet

Parisiennes 

Manet et Degas sont très attachés à leur ville natale. À travers des figures de Parisiennes dans leur environnement familier se noue un dialogue étroit entre les deux artistes, dont les sujets et l’approche font écho aux romans naturalistes des frères Goncourt ou d’Émile Zola. Manet et Degas font émerger une « Nouvelle Peinture », appelée de ses voeux par le romancier et critique d’art Louis-Edmond Duranty, dans laquelle la représentation des femmes de différentes catégories sociales évoquant la vie moderne joue un rôle déterminant. S’intéressant à des sujets semblables, ils cherchent à insuffler à leurs oeuvres, posées et exécutées en atelier, la spontanéité de scènes prises sur le vif. 

Dans un café d'Edgar Degas - La serveuse de bocks d'Edouard Manet

Dans un café d’Edgar Degas – La serveuse de bocks d’Edouard Manet

Chez la modiste d'Edgar Degas

Chez la modiste d’Edgar Degas

Masculin  féminin 

Parmi les traits de personnalité qui distinguent Manet et Degas figurent leurs  relations avec les femmes. Décrit comme séducteur, Manet, n’est, de l’avis de ses  contemporains, jamais aussi à son aise qu’entouré d’une société féminine. Tout aussi proverbiale est, à l’inverse, la réserve de Degas, dont la vie « fut toujours mystérieuse au point de vue sentimental ». Il n’aurait, de son propre aveu, « jamais fait beaucoup la noce ». Ces différences de tempérament se retrouvent en partie dans leurs oeuvres. En revanche, Manet représente des femmes dont la pose et le regard traduisent une certaine assurance. Les relations entre hommes et femmes apparaissent presque toujours troublées ou déséquilibrées dans les oeuvres de Degas. Le traitement qu’il accorde au nu féminin lui vaut la réputation d’un artiste misogyne. La réalité est autrement plus complexe et l’on perçoit dans ses écrits la sensibilité d’un homme préoccupé par son coeur et rêvant de félicité conjugale. 

Aux courses 

L’essor des courses hippiques, venues d’Angleterre à la fin du XVIIIe siècle, rencontre pleinement les aspirations de la modernité parisienne des années 1860. Eclat social, intérêt d’argent, compétition sportive, expérience de la vitesse, les avantages du sujet sont certains. Degas se distingue de l’imagerie de presse, friande de spectaculaire, par la saisie d’une autre temporalité. Plus que la cavalcade, il privilégie le moment qui précède le départ, le défi psychologique des jockeys, la fine chorégraphie des montures qui piaffent. Manet lui n’est que galop, explosion visuelle, temps accéléré.  

Le champs de courses. Jockeys amateurs près d'une voiture d'Edgar Degas

Le champs de courses. Jockeys amateurs près d’une voiture d’Edgar Degas

Du nu 

Depuis la Renaissance et la glorification de l’héritage gréco-romain, le nu jouissait d’un rôle central dans l’apprentissage des arts du dessin. Ces arts étaient voués à cerner ce que la nature offrait de plus harmonieux. La théorie, dite « classique » fait du corps humain l’image de la perfection. En le dissociant de la nudité et donc du corps sexué, en érigeant la statuaire en modèle de la peinture, un idéal esthétique s’était fixé et se perpétuait à travers la copie. Contester cette discipline revenait à renverser tout un ordre de valeurs. Romantiques, comme Delacroix, et Réalistes, comme Courbet, s’y emploient au XIXe siècle. Et ce, avant – même que la photographie et la Nouvelle peinture ne dissolvent les canons de beauté au profit de la réalité corporelle. D’Olympia de Manet aux « baigneuses en chambre » de Degas, la nudité féminine, loin de n’être qu’objet, affiche une vérité aussi engageante que dérangeante. 

Le Tub, d'Edgar Degas (1886) et Le Tub d'Edouard Manet

Le Tub, d’Edgar Degas (1886) et Le Tub d’Edouard Manet

Après Manet

Frappé par la mort prématurée de Manet en 1883, Degas aurait déclaré lors de ses obsèques : « il était plus grand que nous le croyions ». Degas participa à différentes initiatives réunissant le milieu artistique dont le banquet organisé en l’honneur de Manet en 1885 et la souscription lancée par Monet en 1890 pour faire entrer Olympia au musée du Louvre. L’admiration de Degas pour Manet est manifeste à travers sa collection d’oeuvres d’art dont il pensait faire un musée. Manet y occupe une place éminente avec 80 oeuvres acquises entre 1881 et 1897 dont huit tableaux et une soixantaine de gravures. Dans des feuillets manuscrits, Degas détaille la manière dont il est parvenu à les rassembler : dons, achats ou échanges avec ses propres oeuvres. Sa persévérance lui permis de réunir plusieurs des fragments dispersés de l’un des tableaux les plus ambitieux de Manet : L’Exécution de Maximilien dont il existe plusieurs versions. 

L'homme mort d'Edouard Manet

L’homme mort d’Edouard Manet

Quelques tableaux

Monsieur et Madame Édouard Manet par Edgar Degas

Vers 1865. Huile sur toile. 65 x 71 cm. Kitakyushu, Kitakyushu Municipal Museum of Art, Japon.
Saisissant ici Manet dans une attitude « étrangement habituelle », Degas peint à l’origine un double portrait réunissant l’artiste et son épouse au piano. Insatisfait de cette œuvre que lui offre Degas, Manet coupe l’image de sa « femme trop enlaidie ». Lorsqu’il découvre son tableau mutilé, Degas, terriblement blessé, l’emporte avec lui. Plusieurs décennies plus tard, il ajoutera une bande de toile afin de « rétablir Madame Manet » et de lui rendre ce portrait, projet qu’il ne mettra jamais à exécution.  

Monsieur et Madane Manet par Edgard Degas

Monsieur et Madane Manet par Edgard Degas

Portraits dans un bureau (Nouvelle-Orléans) par Edgar Degas

1873. Huile sur toile. Pau, musée des beaux-arts.
En octobre 1872, Degas part pour six mois à La Nouvelle Orléans où réside une partie de sa famille maternelle. Il découvre un pays qui est « un peu le sien » où l’on « vit pour le coton et par le coton ». Le plus ambitieux tableau qu’il y réalise est celui-ci, qu’il espère vendre à « un riche filateur » de Manchester. On y voit Michel Musson, son oncle, dont c’est le bureau, contrôlant d’un geste expert la qualité du coton, tandis que les deux frères de l’artiste ont un rapport distant à la « précieuse matière » : René lit un journal et Achille est négligemment adossé à un guichet. Ce tableau est le premier Degas acheté par un musée français, à Pau en 1878.

Portraits dans un bureau

Portraits dans un bureau

L’Exécution de l’empereur Maximilien par Edouard Manet 1867-1868  

Collection Degas : Fragment central échangé à Vollard le 19 octobre 1894 contre des œuvres d’arts de Degas d’une valeur de 2 000 fr. ; fragment de droite acheté à Alphonse Portier .
En 1867, l’exécution de Maximilien, empereur du Mexique, inspire à Manet le plus ambitieux de tous ses projets artistiques liés à l’actualité. Il travaille plusieurs mois à une grande composition destinée au Salon de 1868 réalisant successivement quatre peintures, dont trois monumentales, et une lithographie pour en assurer la diffusion. Trop subversives, aucune ne sera exposée en France de son vivant. Demeurées dans son atelier, elles n’ont été vues que par quelques proches, dont peut être Degas, qui fit l’acquisition de plusieurs fragments de la seconde version découpée après la mort de Manet.  

L'exécution de Maximilien d'Edouard Manet

L’exécution de Maximilien d’Edouard Manet

Informations Pratiques

Cette exposition est organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie et  le  Metropolitan  Museum of Art,  New York  où elle sera présentée  de  septembre 2023  à  janvier 2024.
Manet/Degas Musée d’Orsay
Niveau 0, salles d’exposition temporaire 28 mars  23 juillet 2023 

https://www.musee-orsay.fr/fr

Reportage Photos : Caroline Paux

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